Dossier d’œuvre architecture IA03000614 | Réalisé par
  • inventaire topographique, Inventaire du Val-d'Allier (nord)
Ferme dite La Vignerie, puis locaterie d'Embraud, actuellement musée associatif.
Œuvre étudiée
Copyright
  • © Région Auvergne-Rhône-Alpes, Inventaire général du patrimoine culturel

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Val d'Allier (nord)
  • Commune Château-sur-Allier
  • Lieu-dit Embraud
  • Cadastre 1831 A01 99  ; 2018 A01 111

Situé à 180 mètres de la rivière Allier le site de la ferme a connu plusieurs dénominations successives : sur une carte de 1701 il est nommé "La Vignerie", en 1824 et 1852 des documents d'archives citent "Braud", en 1831, le cadastre dit napoléonien indique "Enbraud".

Propriétaires et occupants :

Durant la première moitié du 19e siècle, la locaterie, propriété de Jules de Brinon puis de ses héritiers, est occupée par des vignerons. Les sources (registres de l'état civil) citent Jean Robin vigneron à "Bréaut" en 1803, François Robin, vigneron "au Braud" ou "aux Braux" en 1816, 1818, 1822, 1825, sa mère Adrienne Terrasson y décède en 1827. En 1845 et 1846 Jean Parnière est cité tour à tour comme "locataire" et "vigneron" au Braud.

Antoine Robillaud (5 juillet 1825 au Veurdre - 20 mars 1912, Château-sur-Allier) est propriétaire d'Embraud en 1864 d'après les matrices cadastrales.

Configuration des bâtiments :

La configuration des bâtiments est incertaine avant la Révolution : le "plan géométrique de la carte..." de 1701 indique un seul bâtiment, la "carte des turcies et levées ..." de 1755 en indique deux placés perpendiculairement.

En 1824 une expertise descriptive indiquerait un seul bâtiment en maison-bloc à terre : "cette locaterie consiste en une chambre à feu avec four, et un plancher dessus ; a côté un cellier, une écurie à vaches, un puit dans la cour ; plus une petite bergerie, faite en torchie et couverte à paille, un jardin [...]". En 1831, le plan cadastral dit napoléonien indique un seul bâtiment orienté nord/sud quand le tableau des propriété foncières correspondant indique "une maison, bâtiment et cour" sur cette même parcelle (n°99) et un jardin sur la parcelle voisine (n°100), appartenant à Jules de Brinon.

Une police d'assurance de 1852 indique trois entités (sans mentionner si ce sont des bâtiments contigus ou non) : "Locaterie de Braud : - maison d'une chambre, fournil et grenier, pierre et tuiles [...] - bergerie en appentis cuvage et cave, pierres et tuiles [...] - grange, batte, écurie et fenil, pierre et tuiles [...]". En 1952 il n'est plus question de torchis et de couverture de paille, la grange semble avoir été agrandie ou reconstruite, peut-être à part.

En 1864, Antoine Robillaud, le propriétaire, d'après les matrices cadastrales, a fait démolir une maison sur la parcelle 99 et en a construit une autre. Il n'est pas question de la grange à cette date dans ce document fiscal (qui ne contient toutefois aucune mention de construction de bâtiment agricole pour la période chronologique qu'il couvre).

  • Période(s)
    • Principale : 3e quart 19e siècle
  • Dates
    • 1864, daté par source

Une ferme à cour ouverte a remplacé l'ancienne maison-bloc à terre dont il pourrait subsister des vestiges dans la grange actuelle construite à son emplacement.

Le logis :

Orienté à l'est, le logis comprend quatre pièces en enfilade, à distribution simple en profondeur sans couloir, du nord au sud : une pièce à cheminée sur cave ouvrant sur une chambre ouvrant sur une cuisine à cheminée, elle même donnant sur une arrière-cuisine dite "bassie" (pièce) en appentis dans laquelle débouche un four à pain.

Les deux chambres ouvrent sur la cour selon une alternance fenêtre-porte-porte-fenêtre en façade. On y accède par trois marches contrairement à la cuisine de plain-pied à laquelle on accède par une porte plus basse surmontée d'une petite fenêtre. Une fenêtre éclaire la bassie en appentis contre le pignon sud. Toutes les baies sont à encadrement de pierre calcaire hormis la petite fenêtre entourée de briques surmontant la porte de la cuisine. On retrouve trois rangs de briques formant une corniche soulignant l'étage du comble à longs pans recouvert de petites tuiles. L'étage de comble forme un grenier, on y accède par un escalier de bois hors-œuvre, parallèle au mur pignon et une porte haute à encadrement de pierre calcaire. les lucarnes charpentées qui l'éclairent sont des adjonctions du 20e siècle. Sous le palier de l'escalier sont aménagés des caisses-pigeonniers de bois.

L'intérieur est pavé de tommettes de terre cuite, les encadrements des portes sont en bois, les cheminées et leurs corbeaux en pierre hormis le linteau surmontant la gueule du four ouvrant dans la bassie (en bois). La pierre d'évier (également appelée "bassie") est encastrée dans un renfoncement d'un placard ouvert et devait s'égoutter contre le mur pignon sud.

L'intérieur est meublé d'objets mobiliers d'art et tradition populaire du Bourbonnais non étudiés dans le cadre de cette étude.

La grange :

Orientée au sud la grange, hormis les appentis au nord et à l'ouest qui sont des adjonctions du 20e siècle a peut-être été construite lors de plusieurs campagnes de constructions durant la seconde moitié du 19e siècle.

L'appentis sur le pignon à l'est est peut être la réminiscence de la bergerie citée par les sources. Une lucarne au sud donne sous le toit de l'appentis ; trois portes flanquées de quatre lucarnes étroites permettent l'accès à cette étable basse. Cette dernière jouxte une ancienne étable à porte double et porte simple, la grange à haut battant, une autre étable à laquelle on accède par deux portes : l'une en façade, l'autre en pignon (ouest).

Tous les encadrements sont en pierre calcaire claire, le linteau de calcaire blond surmontant la double porte d'étable indique une mise en œuvre différente du reste, peut-être un remploi. En pignon à l'ouest se trouve l'accès, par un escalier de bois, aux combles à usage de fenil. La lucarne du toit couvert de tuiles plates est une adjonction du 20e siècle.

  • Murs
    • pierre enduit
    • calcaire
    • brique
  • Toits
    tuile plate
  • Étages
    en rez-de-chaussée, 1 étage de comble
  • Couvrements
    • charpente en bois apparente
  • Couvertures
    • toit à longs pans
  • Escaliers
    • escalier de distribution extérieur : escalier droit en charpente
  • Typologies
    logis et grange-étable dans des bâtiments distincts, sur cour (3e quart 19e siècle)
  • Statut de la propriété
    propriété d'une association

Documents d'archives

  • Propriétés en Bourbonnais de la famille de Brinon : désignation partielle des héritages de la propriété [expertise du 30 novembre 1824]

    AD Allier : 15 J 15
    Locaterie Braud
  • Château-sur-Allier : tableau indicatif des propriétés foncières, de leurs contenances et de leurs revenus (section A-D) : [1833]

    AD Allier : 3P 371
    parcelle 99 et 100
  • Propriétés en Bourbonnais de la famille de Brinon : Police d'assurance 1er janvier 1852-30xbre 1856. Mr de Brinon, les héritiers / société d'assurance mutuelle [...]

    AD Allier : 15 J 15
    Locaterie de Braud
  • Château-sur-Allier : matrice des propriétés foncières (non bâties et bâties) (1835-1914)

    AD Allier : 3P 372
    A 99 (2 mentions)
Date(s) d'enquête : 2023; Date(s) de rédaction : 2023
© Région Auvergne-Rhône-Alpes, Inventaire général du patrimoine culturel