La maison occupe déjà la même emprise en 1818 (parcelle E 539), à part le corps en retour à l'est, qui est moins long ; elle appartient alors à Gabriel Breuil, tailleur (matrice de 1818 ; AD Loire). Pour A. Lugnier, il s'agit d'une des maisons de prêtre sociétaire du bourg de Roche, "du XVe siècle, près de l´école, qui, avec ses fenêtres à meneaux supprimés récemment et sa tourelle d´angle, conservée, différait nettement autrefois des constructions paysannes d´alentours". La partie droite du logis actuel forme une élévation de petit logis à une travée, avec une porte à linteau en accolade et encadrement chanfreiné, et deux anciennes croisées (meneaux et traverses supprimées) au rez-de-chaussée et au premier étage ; la partie gauche, qui a deux travées de fenêtres du 19e siècle, est peut-être un agrandissement tardif du logis sur une dépendance. Deux photographies de la fin du 19e siècle ou du début du 20e (Bibl. Diana, fonds Brassart) représentent cette maison : la façade sud est déjà conforme à l'état actuel (on distingue peut-être une croisée à la fenêtre de droite à l'étage), le toit du bâtiment en retour (déjà existant dans son aspect actuel) a été modifié (passage d'un toit à longs pans à un toit à croupes, génoise) ; la façade ouest est dotée d'une demi croisée et d'une petite fenêtre à linteau en accolade ; la façade nord n'a pas d'ouverture. Dans la première moitié du 20e siècle, la maison appartenait à une veuve, qui possédait trois vaches ; elle abritait le "Café du centre", dont la salle ouvrait côté rue (mur nord), fermé vers 1940. L'escalier et la terasse devant le logis ont été refaits et la tourelle rehaussée au-dessus du niveau de toiture à la fin du 20e siècle (renseignements oraux).