Dossier d’œuvre architecture IA69000007 | Réalisé par
  • inventaire topographique, Inventaire de la Ville de Lyon
  • enquête thématique régionale, Patrimoine industriel
Usine à gaz de Perrache actuellement EDF-GDF
Œuvre étudiée
Copyright
  • © Archives municipales de Lyon
  • © Région Rhône-Alpes, Inventaire général du patrimoine culturel
  • © Ville de Lyon

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Lyon patrimoine industriel
  • Hydrographies Saône
  • Commune Lyon 2e
  • Lieu-dit Confluent
  • Adresse 26 quai Rambaud , quai des Célestins
  • Cadastre 1999 BC 72, 73, 74, 75, 76
  • Dénominations
    usine à gaz
  • Appellations
    usine à gaz de Perrache actuellement EDF-GDF
  • Parties constituantes non étudiées
    conciergerie, entrepôt industriel, cantine, bureau

Les origines de la Compagnie du Gaz de Lyon remontent à l'année 1833 avec la presqu'île de Perrache comme champ d'exploitation et la construction de l'usine à gaz de Perrache. En fait, M. Jules Renaux ingénieur civil auteur du projet et fondateur de l'entreprise avait déjà obtenu par arrêté préfectoral, l'autorisation d'établir une usine à gaz "à la Quarantaine" dans le local appelé le grand colombier, mais par suite des lenteurs apportées aux négociations relatives à l'achat de cet emplacement qui appartenait aux Hospices Civils de Lyon, des terrains situés à Perrache lui avait été préféré et acquis de la Ville par soumission en date du 19 mars 1833.

Les origines de la Compagnie du Gaz de Lyon remontent à l'année 1833 avec la presqu'île de Perrache comme champ d'exploitation et la construction de l'usine à gaz de Perrache. En fait, M. Jules Renaux ingénieur civil auteur du projet et fondateur de l'entreprise avait déjà obtenu par arrêté préfectoral, l'autorisation d'établir une usine à gaz "à la Quarantaine" dans le local appelé le grand colombier, mais par suite des lenteurs apportées aux négociations relatives à l'achat de cet emplacement qui appartenait aux Hospices Civils de Lyon, des terrains situés à Perrache lui avait été préféré et acquis de la Ville par soumission en date du 19 mars 1833. Cette soumission comportait l'engagement d'élever et de construire dans un délai de six mois une usine pour la fabrication du gaz hydrogène carboné, gaz d'éclairage en quantité suffisante pour le service de 2000 becs de lumière. En 1834, l'usine se compose d'un atelier de distillation, d'un appareil de condensation, d'un appareil épuratoire et de quatre gazomètres télescopiques à cuve d'eau d'une capacité totale de 87000 m3 dont un situé au 32 quai Rambaud à l'angle de la rue Monrochet.

La puissance maximale de fabrication est de 12000m3 de gaz par jour, et les premiers statuts de la "Compagnie d' Eclairage par le gaz de la Ville de Lyon" sont élaborés. En 1836, l'usine à gaz devient Société Anonyme d'Eclairage par le gaz hydrogène pour la ville de Lyon, plus connue sous le nom de gaz de Perrache. Enfin, en 1870, elle devient la Société anonyme du gaz pour la ville de Lyon. Le siège social est localisé quai des Célestins (actuellement siège social des Hospices civiles de Lyon). Le site se développe vers le sud de 1874 à 1876. L'usine comprend alors un bâtiment de distillation en U appelé par la suite l'usine A (voir plan du site). En 1890, l'usine s'étend vers le sud avec la construction de l'usine B, un gazomètre disparaît, il est transformé en cuve des goudrons et des eaux amoniacales. Entre 1904 et 1924, une unité de benzol est installée à l'est du site. La production de gaz pauvre est augmentée, c'est la phase où se développe le traitement des produits dérivés (huiles etc). La période comprise entre 1833 et 1932 correspond à la pleine expansion de ce site. 400 personnes travaillent dans cette usine qui alimente par surpresseurs la station gazométrique de Vaise (9e arrondissement de Lyon). L' arrêt de la distillation du charbon pour produire le gaz de la région lyonnaise remonte au début des années cinquante. En fait, après la Seconde Guerre mondiale, l'usine est nationalisée (1946) et se transforme en station de stockage pour le gaz naturel, elle cesse son activité en 1954. Dans les années 1960, les installations de l'usine sont démolies : on construit le bâtiment administratif actuel. En 1991, on érige un transformateur EDF sur la partie nord du site. Au 32, quai Rambaud (section 02BC 5, 6) était installé le quatrième gazomètre. Aujourd'hui cette parcelle est occupée par un centre d'accueil de nuit "le train de nuit". Un logement patronal existait au 18 cours Bayard. Il est à noter qu'il reste sur le site de nombreuses cuves à goudron.

Actuellement le site comprend une conciergerie, située au n° 28 du quai Rambaud qui se compose d'un bâtiment d'un étage carré avec quatre fenêtres dont une murée et une élévation sur rue aveugle au rez-de-chaussée et un magasin de stockage pour les compteurs et les pièces de rechange qui était à l'origine un centre d'épuration. Il s'agit d'un bâtiment avec un fronton à redent avec une porte en plein cintre à tympan aveugle. L'ancien local de manutention et de stockage des cokes est devenue la cantine du personnel : bâtiment en rez-de-chaussée surélévé percé de trois fenêtres plein cintre avec un oculus dans le pignon correspondant au comble-perdu. Le bâtiment administratif date de la fin des années 1960, est de plan rectangulaire régulier avec une série de fenêtres barlongues alignées, à pare-soleil vertical.

En 1946 (AC Lyon 344w1509), une prise d'eau directe correspondant à une conduite d'aspiration en tôle de 1,50 m de diamètre est installée dans la darse n° 1 reliée à la station de pompage existante "dite de l'avenue Leclerc" en remplacement de puits foncés dans la nappe phréatique dont le débit est presque nul.

  • Murs
    • ciment
    • résidu industriel en gros oeuvre
  • Toits
    tuile mécanique, verre en couverture
  • Plans
    plan rectangulaire régulier
  • Étages
    en rez-de-chaussée, rez-de-chaussée surélevé
  • Couvertures
    • terrasse
    • toit à longs pans
    • shed
  • État de conservation
    établissement industriel désaffecté
  • Statut de la propriété
    propriété d'un établissement public

La carte postale (image n° 03691628NUCB) identifiée aux AMLyon comme usine à gaz de Perrache est certainement l'usine à gaz de Villeurbanne ou de la Mouche.

Quartier Perrache en très forte mutation urbaine.

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Documents d'archives

  • AD Rhône. Sous-série 5M, dossier n° 318, établissements classés, Cie du gaz de Lyon, usine de Perrache avec plan, 1924

  • AC Lyon. Sans cote. rapport sur le fonctionnement de l'usine de Perrache , mars 1921

  • AC Lyon; 0326 WP 00012. Traité passé entre la compagnie à gaz de Perrache et le maire de Lyon pour l'éclairage au gaz de la ville, 20 janvier 1841

  • AC Lyon. 0326 WP 00037. Dossier relatif à la vente d'une parcelle de terrain, rue d'Alger, acte de vente par la ville et délibération du conseil municipal, 1879-1880

  • AC Lyon 344W/149 dossier n° 635 : permis de construire d'un laboratoire de la Cie du gaz de Lyon crs Bayard, Burel architecte, 1908-1909

    AC Lyon : 344W/149
  • AC Lyon. 1097 WP 104. Fichier sanitaire quai Rambaud 1-31, Cie du gaz de Lyon, usine de Perrache. Conciergerie et bascule et avant projet d'installation de manutention mécanique du coke avec plans, 1913-1914

  • AC Lyon. 1097 WP 104. Fichier sanitaire quai Rambaud 1-31, 29 quai Rambaud. EDF. Construction d'un bâtiment à usage de magasin général, atelier, juin 1960

Bibliographie

  • CHOMEREAU, Aymar. Les archives du groupe Rhône - Poulenc - Gaz. des archives n° 106 , 1979

    p. 165-175
  • BAYARD, Françoise., CAYEZ, Pierre., (ss la direction). Histoire de Lyon, des origines à nos jours. Tome II, du XVIe siècle à nos jours, Ed. Horvath, 1990

    p. 256
  • CAYEZ, Pierre. Crises et croissance de l'industrie lyonnaise, 1850-1900. Paris, Editions du C.N.R.S., 1980

    p. 243 à 249
  • Compagnie du Gaz de Lyon. L'illustration Economique et Financière, numéro spécial : Lyon et le Rhône, 1923-1924

    p. 11-14
  • GIRAUD, Jean-Marc. Gaz et Electricité à Lyon (1820-1946) des origines à la nationalisation. Th. Uni. : Histoire : Lyon II Lumière : 1992. 2 vol

    p.
  • RIVET, Félix. Le quartier Perrache (1766-1946). Etude d'histoire et de géographie urbaines. Lyon : Audin, 1951. 126 p.-46 f. de pl. : ill., plan dont 1 dépl. ; 24 cm. (Institut des Etudes rhodaniennes de l'Université de Lyon. Mémoires et documents ; 6.)

    p. 108 - 109
  • Site internet du Ministère de l'environnement. BASOL : base de données sur les sites et sols pollués appelant une action des pouvoirs publics.Usine à gaz, site n° 69.0114. 2000. Http://basol.environnement.gouv.fr.

    p.
  • Site internet du BRGM. BASIAS : base de données des anciens sites industriels et activités de services. Usine à gaz, site n° RHA690326. Http://basias.brgm.fr.

  • URS France, Lyon Confluence Etude historique presqu'île Perrache, commandée par Lyon Confluence projet n° CF 010245, Lyon 2001

    p. 2-2bis
  • Roland Racine, Lyon industriel, Edition Sutton, Mémoire en images, 2014.

    Région Auvergne-Rhône-Alpes, SRI, site de Lyon
    p. 132-133

Documents figurés

  • Plan Noëlla année 1842. AC Lyon, 2 S 513

  • Plan topographique de la Ville de Lyon et de ses environs / Eugène Rembielinski et Laurent Dignoscyo, 1847. 1 : 10000. 1 est. : lithogr. ; 65 x 89,9 cm (AC Lyon : 2 S 574)

    AC Lyon : 2 S 574
  • Plan général dressé par G. Fauchet. Compagnie des Chemins de Fer de Paris à Lyon et à la méditerranée, 1858-1859. 1 : 20000

  • Plan de l'usine à gaz de Perrache. 8 janvier 1924. AC Lyon, 923 Wp 163

  • Les cartes industrielles de France : le Rhône. Société de documentation industrielle, relevé effectué par Mr. Saint-Denis géomètre à Lyon, 1 : 10000. 1932. AC Lyon, 2 S 456

  • Plan du quartier de Perrache à l'époque actuelle, d'après le plan au 10 : 1000e établi en 1947 sous la direction de MM. Gsell et Lapeyre, sans cote

  • Plan A9, Gaz de France : usine de Perrache. C.D. Ville de Lyon, Services Techniques gaz, bureau d'études, avenue Thiers Lyon 69006

  • Vue aérienne du quartier Presqu'île Perrache depuis l'est-sud-est. Photogr., [s.n.s.d. vers 1955] ( AC Lyon. 0505 WP 021-10)

Annexes

  • usines à gaz à Lyon
Date(s) d'enquête : 1999; Date(s) de rédaction : 1999
© Région Rhône-Alpes, Inventaire général du patrimoine culturel
© Ville de Lyon