Les ensembles désaffectés couvrant de grandes surfaces témoignent de la désindustrialisation de Lyon ; la plupart des bâtiments industriels appartenant à des petites entreprises ou à des particuliers n’existent plus, et certains grands groupes ont cessé leurs activités : avec la désaffectation  des abattoirs, les industries dérivées n’ont plus eu lieu d’être. De nombreuses entreprises ont quitté le quartier de Gerland, à la suite de dépôt de bilan (raffinerie Paul Massimi, Olida), de rachat par des concurrents (Câbles de Lyon rachetés par Alcatel puis Nexans) ou de délocalisations (Société Chimique de Gerland).

 Cette désindustrialisation n’est cependant pas totale : le 7e est le dernier grand arrondissement industriel de la ville de Lyon ; les activités industrielles de certains groupes spécialisés se maintiennent. Il en est ainsi de Babolat (93-95 rue A. Bollier), premier fabricant mondial de raquettes de tennis, de l’usine Brandt (137 à 163 rue de Gerland )de l’usine de cuves pour centrales nucléaires Velan (90 rue Challemel-Lacour), des établissements Mérieux (4 rue du Vercors) spécialisés dans les produits pharmaceutiques, des Câbles de Lyon (Nexans, située 170 av de Gerland), du CAE (matériaux de construction, rue Abraham Bloch).

Le quartier de Gerland, autrefois industriel, est aujourd’hui en pleine mutation. Les décideurs publics - municipalités en tête, les architectes urbanistes et les promoteurs immobiliers entendent réinvestir les parcelles laissées libres par le départ des industries : les nouveaux impératifs économiques, écologiques et démographiques demandent une utilisation de plus en plus rationnelle et planifiée de ces espaces.