Les immeubles démolis

Le terrain attenant au n°5 Claude-Boyer recouvre deux parcelles distinctes sur le cadastre de 1825. Celle au nord (H 165) appartenait alors à Barthélemy Gros qui possédait une maison et une cour localisées au 1 rue de Provence. En octobre 1961, Thomas reconstruit, sur le même lieu, la maison en fond de cour à 35 m de la rue de Provence. L´autorisation de construire stipule que les murs doivent être en maçonnerie de pierres et chaux, fondés et d´une épaisseur minimum de 50 cm. Il refait le couvert, ajoute deux planchers pour le transformer un bâtiment habitable (AC Lyon : 0321 WP 121 4). En 1866, Thomas détient une maison comptant 12 ouvertures, au 3 rue de Provence correspondant toujours à la parcelle H 165. En 1825, une maison avec cour appartenant à Toussaint Crépin, existe sur la parcelle au sud (H 166). Elle est au 3 rue de Provence (AD Rhône : 3P 123/122). En 1856, Thomas, propriétaire des deux parcelles mitoyennes, fait exhausser la maison « solide et bien alignée dite au 5 rue de Provence » sur une hauteur de 2,5 m par 5,80 m (AC Lyon : 0321 WP 121 4). En 1860, elle est agrandie par son propriétaire Mathieu Thomas qui était maçon (AD Rhône : 3P 123/61). En 1887, Mas fait construire par l'architecte Gaillard un perron ouvert au rez-de-chaussée (AC 0315 WP 047 24). En 1913, la propriétaire Mas fait exhausser le bâtiment sur cour par l'architecte Martin. La construction se fait sur une hauteur de 6,80 m, une longueur de 11,70 m et une épaisseur de mur de 0,40 m. Elle est en mâchefer. La toiture est refaite et la pente du toit qui était sur la façade est disposée "dans le sens inverse" ( AC Lyon : 0344 WP 063 PCA 1913 0686).

Jusqu'en 1968, il y avait un immeuble en fond de cour, comprenant deux étages avec à chaque niveau 4 pièces dont certaines étaient dotées d'une alcôve. Les espaces s'organisaient en 3 locaux à usage d'habitation, 8 chambres et un local commercial. L'accès au premier étage se faisait par un escalier extérieur. Pour se rendre au second, on empruntait un escalier était intérieur. La construction était dotée de balcons ou de galeries (AC 0004S 234). La majeure partie des murs de cette construction était en pisé. Un arrêté du maire de 1968 réclame leur démolition.