La traversée du Rhône entre Beauchastel et Etoile-sur-Rhône se faisait depuis le 15e siècle à bac, et peut-être déjà à deux endroits différents. On trouve les appellations de bac de Beauchastel et de bac de Cerisier, qu'il est difficile de localiser précisément l'un par rapport à l'autre, le fleuve ayant été profondément modifié à cet endroit. D'un point de vue historique il n'est pas possible non plus de dater l'un ou l'autre, les deux traversées se confondant. L'un des bacs permettait de rallier, depuis la route venant d'Alba-la-Romaine (Ardèche), l'ancienne via Agrippa. La traille de Beauchastel apparaît sur une carte, citée par Ladet, qui représente, au début 18e siècle, quinze bacs entre Vivarais et Dauphiné. Elle figure aussi dans un ''Estat des droits de péage'' dressé à la même époque, en 1716. En 1833, on relève un projet de pont suspendu à Beauchastel, sans doute pour se substituer au bac (cf la session du Conseil général de l'Ardèche), qui resta sans suite puisqu'aucun pont ne fut construit ici. Enfin, on conserve des baux d'affermage pour le bac de Beauchastel pour les années 1871 à 1906.