Un port existait au Sault (Urienos) dans l'Antiquité. Dès cette époque, "l'inquiétante renommée du Sault s'est fondée sur trois "rapides" successifs et le bac s'était installé à Brénaz, suffisamment en aval des trois saults" (Cogoluènhe). Ce bac a t-il fonctionné en alternance avec le pont (dit romain) dont on aperçoit encore les vestiges des deux piles dans le dernier quart du 18e siècle ? En 1778 est établi un pont de charpente à proximité de la traille de Brénaz. Trois ans plus tard, sans doute fortement concurrencé par ce pont, le possesseur du bac sollicite, sans succès, une indemnité. Peut-être qu'à cette époque la traille moderne cesse alors toute activité. Lorsqu'en juin 1798, une partie du pont de bois s'effondre, le bac de Brénaz reprend du service (il existerait un décret d'affermage datant de novembre 1813). Une passerelle provisoire semble avoir été relevée par la suite. Cette dernière est coupée lors de la campagne de France, en 1814, nécessitant de nouveau l'usage de la grande traille et du batelet piétonnier, qui paraissent fonctionner jusqu'à la reconstruction d'un ouvrage fixe, à la fin des années 1820.