L'aménagement envisagé dès 1921 n'est engagé qu'en 1933 sous l'impulsion de Léon Perrier et Edouard Herriot. Le gigantesque chantier de Génissiat mis en oeuvre par la Compagnie Nationale du Rhône (créée en 1933 pour cette occasion), conçu par les architectes Laprade et Bazin (concours 1938), débute en 1937 mais est rapidement interrompu par la Seconde guerre. En 1939 a lieu la coupure du Rhône mais les travaux reprennent véritablement en 1940, date à laquelle est créé, en mars, l'Entreprise de construction du barrage de Génissiat (ECBG), un consortium regroupant la Société des Grands Travaux de Marseille, la Société Générale d´Entreprises, la société Hersent, la Régie générale des chemins de fer et travaux publics, les établissements Daydé ainsi que Desplats et Lefèvre, les entreprises Schneider, Fougerolle et Léon Chagnaud. Le 1er avril 1940, le marché est passé pour 309,5 millions de francs 1940. Les travaux restent ralentis jusqu'à la fin de l´occupation allemande. Le chantier redémarre en 1945, "avec les besoins de la reconstruction et la priorité absolue accordée à l´hydroélectricité par le gouvernement français" ; 3000 ouvriers sont alors mobilisés et logés sur place dans des cités dédiées au chantier. Le barrage achevé fin 1947 est mis en eau en janvier 1948 et inauguré le 1er août 1948 par Vincent Auriol. Il s'agit alors du plus important barrage d'Europe, de l'unique barrage de moyenne chute construit sur le Rhône, ainsi que le seul à être équipé de turbines Francis. Il fonctionne avec le barrage aval de Seyssel mis en service au début des années 1950. Génissiat abrite le poste de contrôle de l´ensemble des aménagements du haut-Rhône. La porte monumentale est réalisée par Raymond Subes ferronnier d'art du XXe siècle reconnu pour ses ferronneries religieuses.
Le site est classé patrimoine industriel du 20e siècle.
Photographe au service de l'Inventaire général du patrimoine culturel, site de Lyon