Presbytère de la commune de L'Hôpital-le-Grand, synthèse historique.
L’église Sainte-Croix de L’Hôpital-le-Grand était, dès 1378, unie à celle d’Unias. Son église paroissiale était alors une annexe de celle d’Uniaz. En 1789, l’Hôpital-le-Grand était annexe de la paroisse d’Unias, seigneurie dans le Forez, élection et archiprêtré de Montbrison ; l’église était sous le vocable de Saint-Laurent. Une lettre du maire de l’Hôpital au préfet, en date du 1er février 1805, précise : « Comme la succursale dont nous dépendons est composée de trois communes : Unias, L’Hôpital-le-Grand, Boisset-les-Montrond, faut-il que ces trois communes concourent ensemble aux réparations de la seule église et à l’acquisition d’un seul presbytère de la commune qui forme le point central de la succursale. Si cela doit être ainsi, on pourra atteindre aux réparations et à l’acquisition qui sont à faire et qui seraient supportables à chacune de ces communes séparées. Vous nous annoncez dans votre instruction qu’il y a une modération dans l’achat de l’ancien presbytère ; mais l’acquéreur de la nôtre ne prétend pas la céder sans bénéfices, car il en a fait le commerce, il a vendu celui de L’Hôpital-le-Grand qu’il avait soumissionné pour racheté celui d’Unias où est le point central de la succursale. » (AD 42, série O736) La commune est érigée en paroisse le 28 août 1808. (Vachet, Paroisses du diocèse de Lyon, 1899, P. 180). En 1838, le 1er février, le préfet pointe la pauvreté de la commune de L’Hôpital-le-Grand (« une des communes les plus pauvres du canton ») qui n’a pas de fonds, la fabrique non plus. Il sera donc fait une demande de secours pour les réparations à faire au presbytère (AD42, série 0 1015). Plus tard, le 30 novembre 1840, le curé demande la construction d’une cave voûtée sous le salon, l’exhaussement de la cuisine et de la salle à manger avec destruction du caveau. Les bâtiments et jardin du presbytère a été acheté il y a 15 à 20 ans (vers 1820 ?) ; réparations et nouvelles constructions faites par la commune, en particulier la dernière : construction d’un salon plafonné, chambre dessus et fournier à côté. Le logis comporte donc, au rez-de-chaussée, une vaste cuisine, salon à cheminée en midi et porte vitrée sur le jardin, salle à manger en nord et caveau à côté, un fournier ; au 1er, 4 chambres avec cheminées. En soir, jardin clos. Deux personnes (le curé et ?) y vivent. Mais la commune refuse de faire de nouveaux travaux, d’autant plus qu’une cave, selon elle, se remplirait fatalement d’eau étant donné la géologie des lieux. Malgré tout, en octobre 1844, un devis de 775 F 60 pour la construction d’une cave et son assainissement est établi. Certains estiment que cette dépense est inutile car la commune n’a pas de fonds libres : ceux-ci doivent servir au solde des réparations faites à l’église. De plus l’argent d’une imposition future devra aller à l’achat ou à la construction d’un bâtiment d’instruction primaire. Néanmoins la majorité est d’avis de faire les travaux d’une cave de 4,80 m carrés, et 2,30 m de profondeur, sous la cuisine, avec drain. Le conseil municipal vote à l’unanimité qu’une partie du presbytère pourrait être affectée à l’instruction primaire. De fait, une lettre de l’instruction primaire à l’adresse du desservant communal de L’Hôpital-le-Grand, datée du 3 mai 1845, précise que : « le presbytère suffit et est assez vaste pour suffire toujours à la tenue de l’école. Si les enfants dégradent la salle de classe, c’est la commune qui doit payer les réparations et non la fabrique. Donc le curé Claveloux est instituteur, même cas à Grézieux paraît-il. On réclame au curé le remboursement de l’indemnisation de logement accordé aux instituteurs…puisque le curé est logé par la commune. S’en suivent plusieurs demandes de travaux à effectuer au presbytère. En octobre 1855 le département refuse d’apporter son secours pour les réparations à effectuer au presbytère ; l’état des travaux, de décembre de la même année, à faire au presbytère et au mur du jardin, est signé par Michelon Jacques, maître maçon à Sury. Les réparations sont à faire à la cuisine (plancher, portes…), à la toiture, au plancher de l’évier, aux murs pour la somme de 680,60 F. Le 27 décembre 1902, le conseil municipal refuse de participer aux travaux de réparation de la cure, attendu que la fabrique dispose de fonds bien plus que suffisants. Projet de travaux pour 7000 F (14 janvier 1904, les travaux suivis par le Garde Champêtre, sont terminés à la cure). En mars 1907, le presbytère est loué pour 190F par an, pour 9 ans.
Presbytère de la commune de L'Hôpital-le-Grand, archives documentaires.
AC l'Hôpital-le-Grand, registre des délibérations du conseil municipal
* 30 novembre 1840. Le curé demande la construction d’une cave voûtée sous le salon, l’exhaussement de la cuisine et de la salle à manger avec destruction du caveau. Les bâtiments et jardin du presbytère a été acheté il y a 15 à 20 ans ; réparations et nouvelles constructions faites par la commune, en particulier la dernière : construction d’un salon plafonné, chambre dessus et fournier à côté. Le logis comporte donc, au Rez-de-chaussée, une vaste cuisine, salon à cheminée en midi et porte vitrée sur le jardin, salle à manger en nord et caveau à côté, un fournier ; au 1er, 4 chambres avec cheminées. En soir, jardin clos. Deux personnes (le curé et ?) y vivent. La commune refuse de faire de nouveaux travaux, d’autant plus qu’une cave se remplirait fatalement d’eau vu la géologie des lieux.
* 29 octobre 1844. Devis de 775 F 60 pour construction d’une cave et assainissement. Certains disent que c’est inutile et qu’il n’a pas de fonds libres : dépensés pour « solder les réparations faites à l’église », et l’argent d’une imposition future devra aller à l’achat ou construction d’un bâtiment d’instruction primaire. La majorité est d’avis de faire les travaux : cave de 4,80 m carrés, 2,30 m de profondeur, sous la cuisine, avec drain. Le Conseil municipal vote à l’unanimité qu’une partie du presbytère pourrait être affectée à l’instruction primaire.
* 3 mai 1845 : lettre instruction primaire au desservant, instituteur communal de L’Hôpital-le-Grand : « le presbytère suffit et est assez vaste pour suffire toujours à la tenue de l’école. Si les enfants dégradent la salle de classe, c’est la commune qui doit payer les réparations et non la fabrique. Donc le curé Claveloux est instituteur, même cas à Grézieux paraît-il. [On réclame au curé le remboursement de l’indemnisation de logement accordé aux instituteurs… puisque le curé est logé par la commune.]
* 10 octobre 1855 : refus de secours du département pour les réparations à effectuer au presbytère.
* 04 décembre 1855 : État des travaux à faire au presbytère et au mur du jardin, signé Michelon Jacques, maître maçon à Sury. Réparations à la cuisine (plancher, portes…), à la toiture, au plancher de l’évier, aux murs pour 680,60 F.
* 27 décembre 1902. Le conseil municipal refuse de participer aux travaux de réparation de la cure, attendu que la fabrique dispose de fonds bien plus que suffisants. Projet de travaux pour 7000F (14 janvier 1904, les travaux suivis par le Garde Champêtre, sont terminés à la cure).
* 15 mars 1907. Location du presbytère pour 190F par an, pour 9 ans.
AD Loire. Série O 736
* 12 pluviôse an 13 (1er février 1805). Lettre du maire au préfet. « Comme la succursale d’on nous dépendons est composée de trois communes : Unias, L’Hôpital-le-Grand, Boisset-lès-Montrond, faut-il que ces trois communes concourent ensemble aux réparations de la seule église et à l’acquisition d’un seul presbytère de la commune qui forme le point central de la succursale. Si cela doit être ainsi, on pourra atteindre aux réparations et à l’acquisition qui sont à faire et qui seraient supportables à chacune de ces communes séparées. Vous nous annoncez dans votre instruction qu’il y a une modération dans l’achat de l’ancien presbytère ; mais l’acquéreur de la nôtre ne prétend pas la céder sans bénéfices, car il en a fait le commerce, il a vendu celui de L’Hôpital-le-Grand qu’il avait soumissionné pour racheté celui d’Unias où est le point central de la succursale.
AD Loire Série O 1015
* 01 février 1838. Lettre du préfet au maire : L’Hôpital-le-Grand est une des communes les plus pauvres du canton. Demande de secours pour les réparations du presbytère (la fabrique n’a pas les fonds, la commune non plus).
Chercheur au service de l'Inventaire Rhône-Alpes puis Auvergne-Rhône-Alpes (1999- )