Dossier d’œuvre architecture IA73002598 | Réalisé par
  • patrimoine industriel, Patrimoine hydraulique des Pays de Savoie
Briqueterie Millioz puis Périnel
Œuvre monographiée
Copyright
  • © Région Rhône-Alpes, Inventaire général du patrimoine culturel
  • © Assemblée des Pays de Savoie

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Pays de Savoie - Echelles (Les)
  • Hydrographies Rivière le Merderet
  • Commune Saint-Christophe
  • Lieu-dit La Sauge, Sur la Sauge
  • Cadastre 2007 A 379, 400, 401, 402, 403, 404, 405, 733, 1713, 1714, 1715
  • Dénominations
    briqueterie
  • Parties constituantes non étudiées
    atelier de fabrication, logement d'ouvriers, logement patronal

La briqueterie est installée sur la commune de Saint-Christophe en 1890. Elle est, dans un premier temps, l'extension de la briqueterie Millioz située sur la commune de Saint-Jean-de-Couz créée en 1848 par Jean Millioz (conseiller général du canton des Echelles et maire de Saint-Christophe) dans le voisinage du site d'extraction de Côte Barrier. L´activité est présente sur ce secteur grâce aux sites d'extraction de sable siliceux du hameau de Côte Barrier sur la commune de Saint-Jean-de-Couz, du hameau de Gerbaix à Saint-Christophe et du hameau du Chatelard à Saint-Christophe-sur-Guiers. L´usine de Saint-Christophe dispose, quant à elle, de deux fours en 1875. En 1890, cette briqueterie devient le seul lieu de production au dépend de celui de Saint-Jean-de-Couz. La raison est le manque d´eau sur le site originel. L´usine de Saint-Christophe dispose du ruisseau le Merderel le long du site. En 1897, le fondateur des deux briqueteries décède et l´entreprise est reprise par la famille Périnel, neveux. En 1925-1930, le site change ses fours à bois par des fours à charbon. L´eau, quant à elle, est utilisée dans le processus de fabrication à l´aide d´un système de canalisation et de réservoir. Le site produit des briques, des brassières pour four à pain de boulanger et des moules pour la métallurgie. L´utilisation de l´eau est importante pour le fonctionnement des malaxeurs et des meules. La production est exportée via la gare de Saint-Béron, chemin de fer à voie étroite entre Voiron et Saint-Béron. Dans les années 50, un ingénieur, Monsieur Blecker, essaye de rationnaliser la production avec l´apport de nouvelles machines et l´implantation de moteurs électriques pour palier l´étiage estival. Malgré les efforts d´adaptations à de nouvelles technologies, le site ferme ses portes en 1962 principalement à cause de la concurrence étrangère, particulièrement allemande.

  • Période(s)
    • Principale : 3e quart 19e siècle
  • Dates
    • 1890, daté par source

Le site se compose de trois éléments se distribuant de part et d'autre de la route nationale n°6 : le bâtiment de logements des ouvriers et le logement patronal en amont et le site de production en aval du ruisseau le Merderel. Le bâtiment de logements des ouvriers (espace ouest occupé par un restaurant actuellement) est de plan rectangulaire avec un rez-de-chaussée, un étage et un étage de comble. La toiture est à long pans en tuiles en écaille. Un bâtiment mitoyen, à l´est, servait d´écuries. Le logement patronal est en surplomb à l´ouest du bâtiment de logement ouvrier. Le bâtiment est de plan carré avec deux avant-corps aux angles nord-ouest et sud-est. Ce logement dispose d´un rez-de-chaussée, d´un étage et d´un étage de comble. Les deux avant-corps disposent d´un second étage au niveau de l´étage de comble de la maison. La toiture est à long pans en ardoise avec des égouts retroussés. Le logement est entouré d´un parc aménagé et arboré. Le site de production est sur la partie aval, de l´autre côté de la route nationale n°6. Cet espace comprend un hangar, un atelier de production, des fours avec une cheminée, un réservoir. Le hangar est composé de 14 travées. Il est ouvert sur les quatre façades. Le toit est en ciment amiante. Le hangar sert d´aire de stockage et de séchage. L´atelier de production est au nord du hangar, le long de la route. Le bâtiment est de plan rectangulaire sur deux étages. Les malaxeurs et les meules se trouvent dans ce bâtiment et non loin des fours. Les fours sont repérables avec la cheminée en brique le long de la route nationale n°6. Les réservoirs ne sont pas sur le même emplacement. Ils sont en amont le long du ruisseau de Merderel. Ils sont alimentés par une dérivation et une canalisation. Le premier réservoir actionne les meules pour broyer la terre sèche. Le canal de fuite de ce premier aménagement alimente un second réservoir. Celui-ci actionne une turbine en aval. Cette turbine entraine un système de courroies pour les malaxeurs. Deux autres bâtiments complètent le site, certainement, de locaux administratifs et des logements. Le site est homogène avec l´espace de fabrication, le logement ouvrier et patronal.

  • Murs
    • béton
    • pierre
    • brique
  • Toits
    tuile en écaille, ardoise, ciment amiante en couverture
  • Plans
    plan régulier en U, plan rectangulaire régulier
  • Étages
    étage de soubassement, 2 étages carrés, étage de comble
  • Couvertures
    • toit à longs pans
    • croupe
  • Énergies
    • énergie hydraulique
  • État de conservation
    remanié, établissement industriel désaffecté
  • Statut de la propriété
    propriété privée
  • Premier cadastre françaisCadastre de 1906

    AD Savoie : 3P 7230
  • Cadastre rénovéCadastre de 1963-1988

    AD Savoie : 3P 7231

Bibliographie

  • J. Maret, M. Tissut, L'aventure des tuiliers en avant-pays-savoyard, FAPLA, 2008.

    p. 120 à 129
  • Parc Natruel Régional de Chartreuse, Etat des lieux patrimonial, Saint-Christophe-la Grotte, 2005

    p. 37 à 38
  • PAILLARD, Philippe (dir.), Histoire des communes savoyardes. Tome 2 : Aix-les-Bains et ses environs. Les Bauges - La Chartreuse - La Combe de Savoie - Montmélian, Roanne, Le Coteau : éditions Horvath, 1984.

    p. 180 à 181

Documents figurés

  • Cadastre actuel, consulté en 2007 (Accès internet : <URL : https://www.cadastre.gouv.fr/scpc/rechercherPlan.do#)

Date(s) d'enquête : 2009; Date(s) de rédaction : 2010
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