Le broc est conservé dans une niche fermée aménagée dans la sacristie. Il provient du tombeau dit de sainte Albane, situé sous l'autel. Ce tombeau est ouvert une première fois en 1654, mais le récit de cet événement ne mentionne pas de pot en terre cuite. Cependant en 1723, les religieuses réclament une seconde ouverture, afin de s'y procurer de l'eau miraculeuse qu'elles utilisaient pour guérir les "personnes affligées d'hidropisie et enflures, même de mal caduc" ; celle-ci est trouvée dans une "aiguière" en terre cuite, placée près de la tête de la sainte. Ce broc a été extrait de la tombe peu après la dernière ouverture du tombeau en 1849 (l'abbé Blanc, curé de Leigneux, ayant auparavant vérifié que l'eau qu'il contenait provenait d'infiltrations). L'objet a été daté du 13e siècle par M. Riocreux, alors conservateur du musée de Sèvres, par analogie avec des coupes funéraires parisiennes.