Dossier d’œuvre architecture IA73003320 | Réalisé par
Guibaud Caroline (Contributeur)
Guibaud Caroline

Chercheur au service de l'Inventaire Rhône-Alpes puis Auvergne-Rhône-Alpes (1999- )

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  • inventaire topographique, Inventaire du Parc naturel régional du Massif des Bauges
Chalet de Crolles
Œuvre repérée
Copyright
  • © Région Rhône-Alpes, Inventaire général du patrimoine culturel
  • © Parc naturel régional du Massif des Bauges

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Hauts de l'Albanais
  • Commune Montcel
  • Lieu-dit le Golliat
  • Cadastre 1880 E4 177  ; 2014 E5 278, 279

Le site n'existe pas sur la mappe sarde.

Dans l’État de section du premier cadastre français (AC), la parcelle E 177 est enregistrée comme "bâtiment" appartenant à Raoul Clermont Mont Saint-Jean, à Paris. En 1880 (date du plan du premier cadastre français), il y a deux bâtiments : l'un à l'emplacement de l'actuelle habitation sur cave, au nord, et l'autre au sud-est du premier, présentant un plan en L (détruit).

À la mort de Joseph-Henri de Clermont Mont-Saint-Jean, ses héritiers (vivant à Paris et en Belgique) vendent les alpages : adjudication le 18 juin 1889 à Joseph Perrin, industriel à Arras (Pas-de-Calais) et déjà propriétaire du Chalet des Côtes, villa de villégiature construite à Aix-les-Bains en 1884. à sa mort, ces deux biens (villa et alpage) sont vendus le 24 septembre 1918 à Antoine Besson, industriel (fabrique de boulons) au Chambon-Feugerolles (Loire). Les alpages sont des biens de rapport et sont affermés (toujours à des Baujus), par exemple à Léon Vial, fils de Joseph, de La Compôte, pour 1400 F et 17 kg de beurre (1,63 kg de beurre par semaine pendant la durée de l’inalpage). Le bail mentionne les trois bâtiments formant écuries, laiterie, fromagerie (avec un fourneau système Lardet, deux chaudrons de cuivre, baratte, malaxeur, presse...), cave et chambre. En 1971, la Mutuelle du Sud-Est (Mutasudest) achète la Clusaz et Crolles (347 ha, alpages et forêt) et donne les alpages à bail à des fermiers. En 1991, ces propriétés sont revendues à plusieurs acheteurs : le SIVOM du Revard, le syndicat mixte du GPN, l’État (forêt) et les communes du Montcel et d’Aix (39 ha d’alpage) (Lagrange).

Les quatre bâtiments actuels sont représentés sur le plan cadastral de 1958. Il est possible qu'une seconde habitation et cave (bâtiment médian) et deux étables (une pour remplacer celle détruite, et une nouvelle) aient été édifiées avant 1958 pour doubler la capacité d'accueil de l'alpage. Des réfections en ciment ont été apportées aux encadrements (mur ouest de l'habitation).

L'étable située au nord est utilisée pour estiver une cinquantaine de génisses. L'alpage a une superficie de 55 ha. Il est actuellement loué par une exploitation située à Saint-Offenge-Dessous. L'alpage était utilisé en complément de celui voisin de la Clusaz (IA73003319), situé plus bas : les vaches y séjournaient après avoir fait étape à la Clusaz (renseignements oraux).

L'alpage appartient à la Communauté d'agglomération du Lac du Bourget. Le bâtiment nord servait pour la fabrication ; le bâtiment médian est loué par le Club alpin français.

Inscription sur la porte de l'étage de soubassement du bâtiment nord : CB FCOIS / CD ALFRED.

  • Période(s)
    • Principale : 2e moitié 19e siècle

Chalet d'alpage construit sur un terrain en pente, composé d'un groupe de trois bâtiments traversés par un chemin, à proximité des sources du Sierroz, et d'un bâtiment un peu isolé au nord. Dans le groupe de trois bâtiments, celui situé au nord, de plan rectangulaire, est l'ancienne habitation, composée d'une cave à l'étage de soubassement, et sans doute de la cuisine-salle de fabrication et du garde-lait, ou freidi, au rez-de-chaussée surélevé. Le bâtiment médian a un volume et des fonctions similaires, sans freidi. Le bâtiment sud, de plan rectangulaire allongé, était sans doute une ancienne étable. Le bâtiment isolé au nord est une étable, divisée en quatre travées qui ont chacune deux bas-flancs (perpendiculaires aux gouttereaux) dotés de sept anneaux pour accrocher des vaches. Un logement est aménagé dans l'étage de comble, avec un accès par un escalier extérieur contre le mur pignon est.

Les bâtiments sont en moellon de calcaire enduit à pierres vues (enduit ciment sur le bâtiment médian), avec les parties supérieures en bardage de planches sur l'étable. Les murs nord et est du freidi sont en madriers avec des encoches d'aération horizontales. Les encadrements sont en calcaire (avec des percement ajoutés dans la 2e moitié du 20e siècle, encadrements en ciment) ou en ciment et linteaux bois pour l'étable nord. Les toits sont en tôle ondulée, à croupes (habitation), demi-croupes (bâtiment médian) ou longs pans et croupe (étables).

  • Murs
    • calcaire moellon enduit
  • Toits
    tôle ondulée
  • Étages
    étage de comble, rez-de-chaussée
  • Couvrements
  • Couvertures
    • toit à longs pans demi-croupe
  • Escaliers
    • escalier intérieur : échelle en charpente
  • Typologies
    ferme d'alpage à deux bâtiments dissociés (étable ; logis, freidi et cave)

F-JDT-Chalet d'alpage-Bauges

  • Type de linteau de la porte du logis droit
  • Type de piedroit de la porte du logis assemblé
  • Matériaux d'encadrement des ouvertures du logis calcaire
  • Emplacement de la façade principale non applicable
  • Précision du statut alpage public
  • Alpage intermédiare non
  • Accès carrossable non
  • Utilisation actuelle changement d'affectation
  • Altitude 1300
  • Statut de la propriété
    propriété publique
Date(s) d'enquête : 2014; Date(s) de rédaction : 2016
© Région Auvergne-Rhône-Alpes, Inventaire général du patrimoine culturel
© Parc naturel régional du Massif des Bauges
Guibaud Caroline
Guibaud Caroline

Chercheur au service de l'Inventaire Rhône-Alpes puis Auvergne-Rhône-Alpes (1999- )

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