Dossier d’œuvre architecture IA73003381 | Réalisé par
Guibaud Caroline (Contributeur)
Guibaud Caroline

Chercheur au service de l'Inventaire Rhône-Alpes puis Auvergne-Rhône-Alpes (1999- )

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  • inventaire topographique, Inventaire du Parc naturel régional du Massif des Bauges
Chalet des Turres (Arith)
Œuvre étudiée
Copyright
  • © Région Rhône-Alpes, Inventaire général du patrimoine culturel
  • © Parc naturel régional du Massif des Bauges

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Coeur des Bauges
  • Commune Arith
  • Lieu-dit les Turreaux, Chalet des Turres
  • Cadastre 2013 C3 371
  • Dénominations
    ferme
  • Précision dénomination
    chalet d'alpage
  • Parties constituantes non étudiées
    fontaine, porcherie

A l'époque de la mappe sarde, en 1732, l'alpage est divisé en de nombreuses parcelles et il n'y a pas de bâti représenté. Le chalet apparaît sur le cadastre rénové de 1961, à proximité d'un petit bâtiment de plan carré déjà présent sur le premier cadastre français (1878 C3 414).

L'édifice est datable du 1er quart du 20e siècle. Ses occupants ont laissé de nombreuses inscriptions gravées, souvent datées, la plus ancienne repérée remontant à 1927 (voir relevé en description). Des aménagements ont été faits dans le 3e quart du 20e siècle : réfection en parpaing de ciment aggloméré de la cloison entre la salle de fabrication et la chambre, cloisonnement de la chambre dans le comble.

Selon un témoignage oral, ce chalet était loué dans le 3e quart du 20e siècle par un exploitant de La Compôte (Coeur des Bauges), qui y montait avec des chèvres et des vaches (le trajet durait la journée, en passant par le Mariet) et aurait fabriqué des tommes sur place jusque dans les années 1970. Son voisin (occupant une maison mitoyenne à La Compôte) montait lui en alpage au Sollier, sur Bellecombe-en-Bauges.

  • Période(s)
    • Principale : 1er quart 20e siècle

Chalet d'alpage à deux bâtiments dissociés (alt. 1350 m) implantés parallèlement. Les bâtiments occupent un terre-plein présentant une légère pente est-ouest. Le bâtiment d'habitation est parallèle à la pente, avec un étage de soubassement côté ouest et la façade principale à l'est, face à celle de l'étable qui occupe un replat. La cave occupe l'étage de soubassement, qui s'étend sous la partie sud de l'habitation, avec une porte dans l'angle sud-ouest. Ce côté est abrité par deux érables. Un appentis en charpente et bardage de planches (séchoir ?) est adossé à côté de la porte de la cave. Le rez-de-chaussée surélevé est divisé en trois travées par des cloisons en planches avec couvre-joint : on entre dans la travée centrale, qui contient la salle de fabrication, avec au fond le foyer, avec la potence et le chaudron, et la table d'égouttage ; le sol est en ciment. Coté nord, elle donne accès au freidi, dont deux côtés sont bordés d'un bas-flanc supporté par une poutre IPN, et dans lequel se trouve la baratte. Au sud, se trouvent les pièces de vie (sol : IPN et dalle en béton, correspondant au plafond de la cave) : une salle à manger contenant un poële, une table et une étagère, et une chambre à coucher meublée de deux lits en bois et d'une armoire sur un plancher en bois. Le comble sous la toiture est accessible par une échelle : l'espace au-dessus des pièces de vie est aménagé en chambre, avec deux lits dans une partie recloisonnée (lits à structure en métal, paillasse en mis) et un lit dans la partie restante (montants en bois tendu d'un tressage de chanvre). Une partie du comble de la travée centrale est aménagé en bûcher.

L'étable est séparée de l'habitation par une zone pavée de grosses dalles de calcaire. L'étable, de plan rectangulaire, est constituée de quatre travées pouvant chacune accueillir une vingtaine de vaches (chaque crèche a 11 trous d'attache) disposées sur deux rangées séparées par l'allée centrale d'axe perpendiculaire au bâtiment. Au sud est adossée une travée supplémentaire plus petite (porcherie ?) ; la fosse à fumier est derrière le bâtiment, au sud-est.

Les murs de l'habitation sont en moellon de calcaire enduit à pierres vues, avec des encadrements en bois ou maçonnés (linteau IPN sur la porte de la cave) ; le mur nord du freidi est en madrier creusés de fentes d'aération horizontales. L'étable est en charpente et bardage de planches sur fondations maçonnées ; la porcherie est en moellon calcaire. Les toits sont à croupes et demi-croupe (habitation) et à longs pans (étable), en tôle ondulée.

Un bassin (fontaine et abreuvoir) en béton est édifié au nord de l'étable, en amont des bâtiments.

Relevé des inscriptions :

- 1927 (et d'autres dates postérieures, avec des noms ou des initiales) sur l'encadrement de la fenêtre de la salle de fabrication

- DF / 1942 // MORAND / G 1968 C / FIN 66 // MIOLLET J. 1964-65 : 66 - 67 - 68 gravé dans un carré divisé en trois registres, sur le montant gauche de la porte d'entrée

- plusieurs dates : 1984, 1987... gravées dans l'embrasure de la porte d'entrée

- l'écrémeuse est datée de 1947.

  • Murs
    • calcaire moellon enduit
  • Toits
    tôle ondulée
  • Étages
    étage de soubassement, rez-de-chaussée surélevé, étage de comble
  • Couvrements
  • Couvertures
    • toit à longs pans croupe
    • toit à longs pans demi-croupe
    • toit à longs pans
  • Escaliers
    • escalier intérieur : échelle en charpente
  • Typologies
    ferme d'alpage à deux bâtiments dissociés (étable ; logis, freidi et cave)

F-JDT-Chalet d'alpage-Bauges

  • Type de linteau de la porte du logis droit
  • Type de piedroit de la porte du logis
  • Matériaux d'encadrement des ouvertures du logis autre
  • Emplacement de la façade principale gouttereau ou grand côté
  • Précision du statut alpage privé
  • Alpage intermédiare non
  • Accès carrossable non
  • Utilisation actuelle désaffecté
  • Altitude 1350
  • Statut de la propriété
    propriété privée
  • Protections

Toponyme :

- nom IGN : Chalet des Turres (toponyme de même nom de l'autre côté de la ligne de crête, dans la commune de Saint-Offenge)

- nom cadastre : les Turreaux (dès 1878, avec un seul r)

Date(s) d'enquête : 2014; Date(s) de rédaction : 2016
© Région Auvergne-Rhône-Alpes, Inventaire général du patrimoine culturel
© Parc naturel régional du Massif des Bauges
Guibaud Caroline
Guibaud Caroline

Chercheur au service de l'Inventaire Rhône-Alpes puis Auvergne-Rhône-Alpes (1999- )

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