Le tissu du fond, "un lampas des Indes", comparable aux orfrois de la chape de Vic-le-Comte (63) : IM63003558, à une chape de la cathédrale de Chartres (vers 1780). Ce type de tissu, mentionné dans les magasins du Garde-Meuble de la Couronne à la fin du 18e siècle, a été employé sous le Premier Empire notamment à Rambouillet.
La pièce de damas rouge de la bande du devant de la chasuble est du même tissu que certaines pièces de la chape étudiée dans la même église : IM43000858. Ce damas, dit damas à la palme ou "a la palma" serait originaire de Gênes et aurait été diffusé dans toute l'Europe et notamment fabriqué à Tours d'après Christine Aribaud. Ce damas, de même dessin, rouge, a été étudié à Gand (Belgique) dans l'hôtel particulier d'Hane Steenhuyse où il revêtait un lit (dit postérieurement de Louis XVIII) et où il orne toujours un salon : tentures murales d'un mur et de l’alcôve, rideaux. Il a été notamment comparé à un exemple similaire suédois acheté en 1769, à un autre écossais de 1768, ou encore à celui du palais Sans-Souci de Potsdam (Autriche) dans ce cas sa réalisation serait prussienne, il aurait été fabriqué dans les manufactures fondées par Frédéric II. Ailleurs en France, (dans ces cas il pourrait s'agir de modèles tourangeaux), il a été étudié à Montaigut-sur-Save (31) (chasuble rouge), Janville (28) ( 2 chapes rouges), Saint-Prest (28) (chape rouge). Il est identifié sur d'autres ornements de la région : Saint-Dier-d'Auvergne : IM63003506, Aydat, Rouilhat-Bas : IM63003759, Mareugheol IM63003714. Le reste des orfrois de la chasuble remontent au 19e siècle.