Dossier d’œuvre architecture IA63002593 | Réalisé par
  • enquête thématique régionale, Patrimoine Michelin
Cité ouvrière de Chanturgue - DOSSIER EN COURS
Œuvre étudiée
Copyright
  • © Région Auvergne-Rhône-Alpes, Inventaire général du patrimoine culturel

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Clermont-Auvergne-Métropole
  • Commune Clermont-Ferrand
  • Adresse
  • Cadastre
  • Commune Clermont-Ferrand
  • Adresse
  • Cadastre
  • Précisions
  • Dénominations
    cité ouvrière
  • Parties constituantes non étudiées
    jardin ouvrier

Une nouvelle cité ouvrière au nord-ouest de l'usine de Cataroux est projetée par la Manufacture Michelin en 1923 : un plan d'implantation est produit en juin et le 26 juillet 1923, Michelin décrit le projet dans un courrier envoyé à la mairie de Clermont-Ferrand : il prévoit alors un total de 220 logements répartis en 18 bâtiments de type O (soit 72 logements) et 74 bâtiments de type T (soit 148 logements).

En mai 1924, Michelin complète son projet avec 2 maisons ouvrières supplémentaires de type O (soit 8 logements) rue de Chalonnax, au sud-est. Puis des travaux pour 10 maisons supplémentaires de type T (un type T qui sera légèrement transformé et amélioré), au centre de la partie nord, sont engagés en 1939 et terminés en octobre 1940 (certificat de fin de travaux délivré en novembre 1942).

Les permis de construire seront obtenus, mais il semblerait que le nombre de constructions ait été revu un peu à la baisse en ce qui concerne le type O, puisqu’on ne retrouve, après-guerre, que 15 habitations quadruples de type O (60 logements) au lieu des 20 prévues ; en revanche les habitations de type T sont donc plus nombreuses que dans le premier projet :  84 habitations doubles au lieu des 74 prévues, puisque 10 maisons ont été ajoutées en 1940.

Prévue à l'origine comme une cité d'un seul tenant, étagée depuis le haut du coteau de Chanturgue jusqu'au bas, à proximité, côté ouest, de la cité de Chanteranne (qui s'édifie pour l'essentiel à la même époque), la cité va se retrouver scindée en une partie haute au nord et une partie basse au sud lors du tracé du boulevard Daniel-Mayer, entre 1994 et 1996. Cette nouvelle voie ôte toute homogénéité à la cité d'origine, même si les différentes typologies (maisons O et T) créaient déjà dans les faits des zones différenciées.

Désormais, parmi les constructions de type O, seules deux habitations de 4 logements (partiellement remaniées) sont encore en place en 2018 au sud de la rue Chalonnax ; les autres ont été progressivement démolies entre 1978 et 2017 : trois (entre le boulevard Daniel-Mayer et la rue Chalonnax) entre 1978 et 1980, deux (aux abords nord du boulevard Daniel-Mayer) entre 1996 et 1999 et, au même endroit, une entre 2000 et 2004 ; puis entre 2004 et 2006 ce sont trois constructions et demi (soit 14 logements) qui ont été détruites (à l'angle de la rue Chalonnax et de l'allée des Amandiers), la moitié restante (2 logements) ayant été à son tour démolie entre 2006 et 2009. Enfin, trois de ces constructions de type O, de part et d'autre du boulevard Daniel-Mayer, ont été démolies en 2016-2017.

Les habitations de type T ont, elles, presque toutes été conservées mais avec de nombreux remaniements. Sur l'ensemble de ces habitations doubles, 75 sont encore en place en 2018 (dont les plus récentes de 1940) et 9 ont été détruites : deux entre 1987 et 1991 (au sud-est de la partie haute de la cité), une entre 2000 et 2004 (au sud de la partie haute de la cité, à proximité de l'actuel boulevard Daniel-Mayer), cinq entre 2004 et 2006 (une au nord du boulevard Mayer et quatre au sud, allée des Amandiers) et une entre 2012 et 2016 (au nord du boulevard Daniel-Mayer).

D'autres types d'habitations coexistent dans la cité de Chanturgue, mais en nombre plus restreint : un habitat en bandes composé, d'une part, de 26 maisons individuelles accolées avec garages indépendants, et d'autre part, de 12 autres maisons individuelles, en bandes également, mais d'un modèle différent, toutes ayant été édifiées entre 1956 et 1960 dans le bas de la cité, au sud. Figurent également, dans cette même zone, trois immeubles collectifs et leurs garages, réalisés là encore dans les années 1956-1960. Ces constructions sont toujours en place en 2018.

Enfin, une campagne de construction de garages a été menée en 1987-1988 dans la partie haute de la cité, selon deux types de constructions, simples ou jumelées, adaptées au terrain en pente.

La cité de Chanturgue se compose essentiellement d'habitations quadruples et doubles, construites entre 1924 et 1926. Une dizaine d'autres (à deux logements), pratiquement de même conception qu'à l'origine, s'est implantée au cœur de la cité en 1939-1940.

Seules deux habitations de quatre logements sont encore en place en 2018 ; les autres ont été progressivement démolies, par petits lots, entre 1978 et 2017.

Les habitations à deux logements ont presque toutes été conservées : 75 sont encore en place en 2018 (dont les plus récentes de 1940) et 9 ont été détruites entre 1987 et 2016.

Deux autres types d'habitations coexistent : un habitat en bande édifié entre 1956 et 1960 et trois immeubles collectifs datant également des années 1956-1960. Ces constructions sont toujours en place en 2018.

Enfin, une campagne de construction de garages a été menée à la fin des années 1980.

  • Période(s)
    • Principale : 1er quart 20e siècle, 2e quart 20e siècle, 3e quart 20e siècle, 4e quart 20e siècle , daté par source

Les habitations de type O regroupent 4 maisons accolées occupant chacune un angle du bâtiment. La distribution est particulière à ce seul type Michelin : il s'agit d'un système de demi-étages sur 3 niveaux (dont une partie en sous-sol semi-enterré), décalés de part et d'autre de l'escalier central. L'accès se fait de plain-pied et ouvre sur un vestibule qui distribue, outre une première volée de marches, une cave semi-enterrée et un débarras (de fait les équipements sanitaires, wc et douche). Le premier palier dessert la cuisine (au-dessus de la cave), très haute sous plafond ; le deuxième palier donne accès à une chambre (au-dessus du débarras). Enfin au dernier palier (où les niveaux ont été rattrapés de part et d'autre de l'escalier) se trouvent deux autres chambres. Les toits sont à longs-pans couverts de tuiles mécaniques.

Les constructions de type T comportent 2 logements et sont conçues pour les terrains en pente (ce type n'est présent que dans les cités de Chanturgue, Clos-Chanturgue et Lachaux) : elles ont une surface au sol restreinte et compacte ; chacun des 2 logements se développe en hauteur sur 3 niveaux ; le niveau bas est encastré dans la pente du terrain, totalement enterré vers le haut de la pente, totalement dégagé vers le bas, d'où deux accès distincts pour chaque logement ; au niveau bas, cave et buanderie avec wc et douche ; une entrée sous appentis permet l'accès au niveau intermédiaire ; la cuisine ouvre sur une première chambre ; un escalier intérieur conduit aux deux chambres de l'étage supérieur. Les toitures sont à deux pans couverts de tuiles mécaniques.

La version retouchée du type T pour les 10 exemplaires du tournant des années 1930-1940 a repris le modèle d'origine, mais y a apporté un confort plus contemporain en ajoutant des salles d'eau (et/ou wc) aux étages : ces retouches au plan-type initial affectent peu l'aspect extérieur, si ce n'est le percement de deux fenêtres étroites supplémentaires s'ouvrant dans les murs-gouttereaux latéraux.

Deux types de maisons individuelles accolées en bandes plus ou moins importantes se côtoient dans la partie sud de la cité : 26 maisons sont à rez-de-chaussée surélevé sur sous-sol semi-enterré, et à un étage-carré ; des escaliers droits extérieurs permettent l'accès aux rez-de-chaussée surélevés ; leurs toitures sont à un pan, de faible pente avec couvertures métalliques ; les garages, indépendants, sont essentiellement regroupés au nord du lotissement. Par ailleurs, 12 autre maisons individuelles sont accolées en bandes ; elles sont à rez-de-chaussée et un étage-carré, avec possibilité d'un garage intégré (parfois remplacé par une pièce supplémentaire) ; leurs toitures sont à deux pans, couvertes de plaques ondulées (fibrociment ?).

Enfin, les trois immeubles sont à 3 étages-carrés sur rez-de-chaussée surélevé et sous-sol semi-enterré. Ils ont des toits à longs-pans et croupes, couverts de tuiles mécaniques.

  • Murs

Documents figurés

  • "Cité de Chanturgue. 2e avant-projet. Tracé des chemins et implantations", bleu d'architecte, échelle 0,002 m/m, s.n., 08/06/1923. Archives municipales de Clermont-Ferrand, cote 16 A 55.

    AC Clermont-Ferrand : 16 A 55
  • Vue aérienne de la cité Michelin de Chanturgue, photographie noir et blanc, Collection Patrimoine Historique Michelin, s.n., s.d. [fin des années 1920].

    Collection Patrimoine Historique Michelin : 12774
  • « Cité Michelin – Chanturgue. CLERMONT-FERRAND », carte postale noir & blanc, n° catalogue 3, photographie anonyme. Arch. dép. Puy-de-Dôme, collection Louis Saugues, 507 Fi 3903, s.d. [milieu des années 1920 ou début des années 1930.

    AD Puy-de-Dôme : 507 Fi 3903
  • Partie haute de la cité de Chanturgue depuis le sud-ouest, photographie noir & blanc Gouttefangeas/ Éditions G d’O. Arch. dép. Puy-de-Dôme, fonds Gouttefangeas, 569 Fi 352, s.d. [milieu des années 1920 ou début des années 1930].

    AD Puy-de-Dôme : 569 Fi 352
  • La cité de Chanturgue depuis le nord, photographie noir et blanc, Gouttefangeas/ Éditions G d’O. Arch. dép. Puy-de-Dôme, fonds Gouttefangeas, 569 Fi 353, s.d. [milieu des années 1920 ou début des années 1930].

    AD Puy-de-Dôme : 569 Fi 353
  • "Cité de Chanturgue. Travaux 1987-1988. Secteur ouest. Implantation des garages", tirage sur papier avec rehaut de couleur, échelle 0,005 m/m, s.n., mai 1987. Archives municipales de Clermont-Ferrand, cote 2018 W 442.

    AC Clermont-Ferrand : 2018 W 442
  • Cité de Chanturgue, plan, coupe, élévation et perspective du modèle A (garage simple) pour un projet de garages dans le secteur ouest. Tirage sur papier, sans échelle [mais avec cotes principales], s.n., s.d. [1987-1988]. Archives municipales de Clermont-Ferrand, cote 2018 W 442.

    AC Clermont-Ferrand : 2018 W 442
  • Cité de Chanturgue, plan, coupe, élévation et perspective du modèle B (garages jumelés) pour un projet de garages dans le secteur ouest. Tirage sur papier, sans échelle [mais avec cotes principales], s.n., s.d. [1987-1988]. Archives municipales de Clermont-Ferrand, cote 2018 W 442.

    AC Clermont-Ferrand : 2018 W 442
Date(s) d'enquête : 2019; Date(s) de rédaction : 2019
© Région Auvergne-Rhône-Alpes, Inventaire général du patrimoine culturel