Dossier d’œuvre architecture IA63002601 | Réalisé par
  • enquête thématique régionale, Patrimoine Michelin
Cité ouvrière de L'Oradou - DOSSIER EN COURS
Œuvre étudiée
Copyright
  • © Région Auvergne-Rhône-Alpes, Inventaire général du patrimoine culturel

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Clermont-Auvergne-Métropole
  • Commune Clermont-Ferrand
  • Dénominations
    cité ouvrière
  • Parties constituantes non étudiées
    jardin ouvrier

La cité de l'Oradou a été créée au sud-est du centre de Clermont-Ferrand, dans un ancien secteur de jardins et vignes, zone un peu à l'écart des usines mais cependant investie par Michelin.

Un premier ensemble d'habitations, "deux groupes de maisons à bon marché" correspondant probablement à ce qui était appelé alors "baraquements", est réalisé en 1909 : la demande de permis de construire, déposée en décembre 1908, est acceptée en janvier 1909 par arrêté municipal et les travaux sont réalisés au cours de cette même année (PV de récolement le 31/12/1909). Ces logements, de nature inconnue (peut-être à structure bois ?), ont été démolis à une date indéterminée, vraisemblablement lors de la construction de la cité à proprement parler au début des années 1920.

La principale partie de la cité existant encore partiellement aujourd'hui a été construite en effet en 1920-1921, avec le modèle de maison dit de type O. La demande de permis de construire 60 bâtiments de 4 logements date de février 1920 et le permis est délivré en avril 1920. Les travaux se déroulent à la suite ; la création des voies de desserte daterait de 1921. Une école, implantée au sud de la nouvelle cité, est également créée à la même période vraisemblablement ; elle est détruite entre 2004 et 2009 lors de la construction des grands immeubles d'habitation le long du boulevard Bingen et a été remplacée par un parking.

Parmi ces habitations (correspondant à un ensemble de 240 logements groupés par 4), 31 sont toujours en place en 2020 - avec quelques remaniements : vers 1994, des garages sont accolés aux extrémités de certains bâtiments ; entre 2004 et 2006, création d'extensions supplémentaires au-dessus des garages entre les 10 habitations les plus centrales (agrandissements des logements existants de part et d'autre). Entre 1991 et 1994, 10 des maisons d'origine ont été détruites (à l'ouest), puis 19 entre 1994 et 1996 (au sud principalement et au nord).

Après-guerre, entre juillet et décembre 1949, sont construites 6 petites maisons individuelles : les travaux ayant déjà été réalisés avant la délivrance du permis de construire, celui-ci est malgré tout est accordé en janvier 1950 "à titre de chantier d'expérience et par dérogation tout à fait exceptionnelle". Ces maisons sont de type X (le même qu'à la cité Barbier-Daubrée - voir dossier IA63002588) dans le parc de l'Oradou, au nord de la cité ; elles sont détruites entre avril 1984 et juillet 1985. Seulement 3 ans plus tard, une demande d'autorisation est déposée (en février 1952) pour une "maison collective" à construire un peu plus à l'ouest, toujours sur la rue de l'Oradou. Il s'agit d'un petit immeuble de 2 étages regroupant 3 appartements. Sa réalisation est autorisée en mai 1952 ; le 12/06/1953, le certificat de conformité des travaux réalisés est délivré. L'immeuble a été démoli entre 2017 et 2018.

Au cours de l'année 1956, quelques nouvelles constructions (3 maisons jumelées et 2 maisons simples, soit 8 logements) ont été réalisées à l'est de la cité, allées de la Carrière et Traversière. Une demande de permis est déposée en juin 1956 et un avis favorable rendu en septembre 1956. ces maisons sont toujours en place en 2020.

Enfin, les derniers ajouts à la cité de l'Oradou datent des années 1970 : deux immeubles identiques de 16 logements chacun ont été édifiés à l'extrémité nord-est. La demande de permis date de mai 1971 et le permis d'août 1971 ; les travaux sont déclarés achevés le 07/09/1973. Ces immeubles collectifs sont encore en place en 2020.

La cité de l'Oradou a d'abord consisté en un ensemble de "baraques", réalisé dès 1909-1910. Mais la principale partie de la cité a été construite en 1920-1921. Parmi cet ensemble de 60 bâtiments de logements groupés, 31 sont toujours en place en 2020 ; entre 2004 et 2006, des extensions supplémentaires ont été créées au-dessus des garages, entre les 10 habitations les plus centrales. Entre 1991 et 1994, 10 des maisons d'origine ont été détruites, puis 19 entre 1994 et 1996. La cité comportait aussi une école, démolie entre 2004 et 2009.

En 1949, sont construites 6 petites maisons individuelles au nord de la cité ; elles seront détruites entre avril 1984 et juillet 1985. Puis c'est un petit collectif de 3 logements qui est construit en 1952-1953 à proximité de ces 6 maisons ; il a été détruit en 2017-2018.

Au cours de l'année 1956, 8 logements répartis dans 5 maisons sont réalisés à l'est de la cité et sont toujours en place en 2020.

Enfin, deux immeubles identiques ont été édifiés à l'extrémité nord-est entre 1971 et 1973 et sont encore en place en 2020.

  • Période(s)
    • Principale : 1er quart 20e siècle , daté par travaux historiques , (détruit)
    • Principale : 1er quart 20e siècle , daté par travaux historiques
    • Principale : 2e quart 20e siècle , daté par source, daté par travaux historiques , (détruit)
    • Principale : 3e quart 20e siècle , daté par source , (détruit)
    • Principale : 3e quart 20e siècle , daté par source, daté par travaux historiques
    • Secondaire : 4e quart 20e siècle , daté par source, daté par travaux historiques
  • Dates
    • 1949, daté par source, daté par travaux historiques
    • 1956, daté par source, daté par travaux historiques

Les "baraquements", premières constructions sur le site de L'Oradou, étaient des bâtiments de nature indéterminée, implantés parallèlement les uns aux autres. Ils étaient vraisemblablement à ossature bois.

L'essentiel des constructions de la cité de l'Oradou est de type O (selon la nomenclature Michelin). Le type O d'origine correspond à une habitation regroupant 4 maisons accolées occupant chacune un angle du bâtiment. La distribution est particulière à ce seul type Michelin : il s'agit d'un système de demi-étages sur 3 niveaux (dont une partie en sous-sol semi-enterré), décalés de part et d'autre de l'escalier central. L'accès se fait de plain-pied et ouvre sur un vestibule qui distribue, outre une première volée de marches, une cave semi-enterrée et un débarras (de fait les équipements sanitaires, wc et douche). Le premier palier dessert la cuisine (au-dessus de la cave), très haute sous plafond ; le deuxième palier donne accès à une chambre (au-dessus du débarras). Enfin au dernier palier (où les niveaux ont été rattrapés de part et d'autre de l'escalier) se trouvent deux autres chambres. Le type O était généralement construit en béton banché avec mâchefer. Les murs recevaient un simple enduit ciment. Les toits sont à longs-pans, couverts de tuiles creuses mécaniques.

Le type X est une petite maison en rez-de-chaussée d'un seul logement, bâti en briques creuses. Les toits à long-pans, en charpente bois étaient couverts de tuiles mécaniques. Chaque habitation comprenait une chambre pour les parents, une salle commune avec d'un côté la cuisine (évier et bac à laver) et de l'autre le lit des enfants, un wc.

L'immeuble bâti en 1952-1953 était à rez-de-chaussée surélevé sur sous-sol semi-enterré et deux étages-carrés. La toiture à deux pans était couverte de tuiles. Il était desservi par un escalier intérieur tournant à retours sans jour.

Les maisons (jumelées ou non) de 1956 sont des habitations en rez-de-chaussée surélevé sur sous-sol semi-enterré (pour certaines du moins), couvertes de toits à un pan en tuiles mécaniques et pignons découverts. Elles sont accompagnées de garages indépendants (groupés par deux en limites de parcelles pour la plupart).

Les deux immeubles des années 1970 sont à 4 étages-carrés sur un rez-de-chaussée réservé aux garages, et sont couverts de toitures terrasse.

  • Toits
    tuile mécanique, tuile creuse mécanique
  • Plans
    plan rectangulaire régulier
  • Étages
    sous-sol, rez-de-chaussée, en rez-de-chaussée, en rez-de-chaussée surélevé, entresol, 2 étages carrés, 4 étages carrés
  • Couvrements
  • Élévations extérieures
    élévation à travées
  • Couvertures
    • toit à longs pans
    • toit à un pan pignon découvert
    • terrasse
    • toit à deux pans
  • Escaliers
    • escalier dans-oeuvre : escalier tournant à retours sans jour

Documents figurés

  • Vue aérienne de la cité Michelin de L'Oradou, photographie noir et blanc, Collection Patrimoine Historique Michelin, s.n., s.d. [années 1920].

    Collection Patrimoine Historique Michelin : 12776
Date(s) d'enquête : 2019; Date(s) de rédaction : 2019
© Région Auvergne-Rhône-Alpes, Inventaire général du patrimoine culturel