Dossier d’œuvre architecture IA42002469 | Réalisé par
Guibaud Caroline
Guibaud Caroline

Chercheur au service de l'Inventaire Rhône-Alpes puis Auvergne-Rhône-Alpes (1999- )

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  • inventaire topographique
Demeure dite le Clos Maillon
Œuvre repérée
Copyright
  • © Région Rhône-Alpes, Inventaire général du patrimoine culturel

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Montbrison
  • Commune Saint-Thomas-la-Garde
  • Lieu-dit les Plagnes Clos Maillon
  • Cadastre 1984 B 284 a à 297
  • Dénominations
    demeure
  • Destinations
    maison
  • Parties constituantes non étudiées
    ferme, puits, pigeonnier, cuvage, fournil, lavoir, abreuvoir, écurie, logement

Le Clos Maillon a été construit en 1863 (date portée) pour Antoine Maillon, d'une famille de minotiers originaire de Saint-Héand, propriétaire de deux minoteries établies le long du Vizézy à Estiallet (commune de Montbrison), puis d'une minoterie à Savigneux. Il aurait fait édifier ce domaine viticole (avec un clos de vigne de 4,5 ha) pour y établir son troisième fils, Claude (ou Claudius) (une donation du 23 août 1871 partage les biens d'Antoine Maillon entre ses quatre enfants : Henri, Jean (ou Joannès), Claude (ou Claudius) et Hortense). Le vin était vendu en particulier aux ouvriers de la verrerie de Saint-Romain-le-Puy (42) et jusqu'à Saint-Etienne grâce au chemin de fer. Claude Maillon était également avoué. Après son décès sans postérité, le domaine est revenu à la famille Maillon qui l'a vendu (maison et ferme) en 1936 à la famille Chapot, de Saint-Romain-le-Puy. Celle-ci l'a revendu dans le 4e quart du 20e siècle, la demeure et la ferme appartenant désormais à des propriétaires différents. L'occupation de l'aile nord a été modifiée (création d'une cuisine à la place de l'écurie, avec percement de fenêtres à la place de jours et modification de la porte ; transformation de certains espaces de l'étage en habitation) ; la remise située au nord-ouest de la cour a été détruite par un incendie (le mur nord subsiste). (historique établi grâce aux renseignement fournis par le propriétaire actuel).

Le domaine du Clos Mailllon se composait d'une demeure, située dans le quart nord-ouest d'un vaste clos (1984 B 287 à 297) et d'une ferme elle-même entourée d'un clos (1984 B 284 a, 285 ; dénaturée, non repérée). Les murs du clos, en pisé enduit, sont percés de trois accès : portail principal dans le mur sud, sur le chemin allant du bourg à la route de Moingt à Saint-Romain-le-Puy, et donnant sur une allée qui mène à la demeure (portail à piédroits en granite avec chapiteaux moulurés, porte piétonne) ; porte piétonne dans le mur est, côté route de Moingt à Saint-Romain-le-Puy ; portail dans le mur nord, vers la ferme (portail à génoise et frise de briques, avec une clochette d'appel). Le bâtiment principal se compose d'un logis et de dépendances organisés sur trois côtés d'une cour. Le logis de trois travées occupe l'aile est. Le rez-de-chaussée comportait trois pièces ditribuées par un couloir central traversant, sur un côté duquel est appuyé l'escalier (droit, en bois) : une grande salle au sud, un bureau (bureau d'avoué de Claude Maillon) et la cuisine au nord. Le logis a un étage carré, avec un balcon au niveau de la travée centrale (consoles en granite, garde-corps à barreaux en fonte, volutes de support d'une marquise, en fer forgé). A l'angle des ailes est et nord se trouvait une écurie à cheval (modifiée). Un vaste cuvage lui faisait suite dans l'aile nord, puis une étable et une laiterie. Au-dessous de la partie est du cuvage et de toute l'aile est s'étend une vaste cave voûtée, séparée en deux moitiés par un muret. Cette cave a un accès extérieur (escalier droit, en maçonnerie, contre le mur nord du cuvage, protégé par un petit toit soutenu par des piliers en brique) et un accès intérieur (escalier droit, au niveau du couloir). Trois trous percés dans le sol du cuvage permettaient l'écoulement du vin par gravitation. L'étage au-dessus de l'écurie et du cuvage comprenait un saloir, une remise et des chambres d'ouvriers agricoles ; l'étage au-dessus de l'étable était un fenil. Dans le prolongement de cette aile, à l'extérieur de la cour, se trouvait une remise. En retour de l'aile nord est édifié un hangar avec un fournil à l'extrémité sud, contre lesquels est adossée à l'ouest une porcherie. Un pigeonnier est aménagé à l'étage du fournil (accès par un escalier extérieur en métal, plaque métalliques aux angles à l'extérieur, trous creusés dans le pisé sur les quatre côtés de la pièce, fenêtre d'envol au sud). Les murs sud et est de l'aile est (logis, écurie) sont en moellon de granite avec des angles en pierre de taille (chaînes d'angle en besace) ; les autres murs sont en pisé enduit sur un soubassement en moellon de granite (qui couvre tout le premier niveau du mur sud de l'aile nord) ; les encadrements sont en en granite et surmontés d'arcs de décharge en brique posés sur des planchettes de bois (encadrements en bois sur la porcherie) ; niche à statuette en façade est (monolithe, en granite, linteau cintré reposant sur des colonnettes et des pilastres ; statue de la Vierge en plâtre (?), inscription AM sur le socle). Les toits sont à longs pans et croupes, en tuile creuse, avec une corniche en brique (décor de briques en quart de rond posées comme des consoles) sur les façades est et sud de l'aile est. Dans le clos se trouvent un lavoir avec un puits (appuyé contre le mur ouest du clos, protégé par un toit en appentis posé sur des piliers en brique), et trois mares dans les angles nord-est et nord-est et au milieu du mur nord (mare empierrée). Inscription sur le socle de la niche à statuette : A 1863 M (initiales d'Antoine Maillon).

  • Murs
    • pisé
    • granite
    • enduit
    • moellon
  • Toits
    tuile creuse
  • Étages
    1 étage carré, comble à surcroît
  • Couvrements
    • voûte en berceau
  • Couvertures
    • toit à longs pans
    • appentis
    • croupe
  • Escaliers
    • escalier de distribution extérieur : escalier droit en maçonnerie
    • escalier intérieur : escalier droit en charpente
  • Techniques
    • papier peint
    • décor stuqué
  • Représentations
    • paysage
  • Précision représentations

    Décor dans le bureau de travail de Claude Maillon : papier peint à décor de grand panneaux lobés (à motif de volutes, feuillées découpées et feuilles de vigne, de couleur bleue), bordure à fleurs naturalistes (alternance de giroflées et de liseron), fond vermiculé parme ; autour du plafond, frise de bouquets de roses ou de boules de neige (viorne) aux angles, séparés par des motifs d'entrelacs ; dessus-de-porte à décor de paysage dans un cadre feint en cartouche lobé. Cheminée en marbre gris foncé (linteau droit sur consoles terminées par des feuilles), trumeau à décor de gypserie : pilastres couronnés de chapiteaux à têtes d'hommes, supportant un entablement dont la frise est ornée d'un motif à palmette centrale encadrée de volutes et de feuilles, encadrant un médaillon avec le monogramme AM (pour Antoine Maillon) dans un cartouche à cuirs découpés cerné d'une couronne formée de deux rameaux de laurier. Corniche et rosace (au milieu du plafond) en plâtre. Sol en carreaux de terre cuite (carreaux hexagonaux beige clair, losanges noirs).

  • Statut de la propriété
    propriété privée
  • Intérêt de l'œuvre
    à signaler
Date(s) d'enquête : 2005; Date(s) de rédaction : 2012
© Région Rhône-Alpes, Inventaire général du patrimoine culturel
© Conseil général de la Loire
Guibaud Caroline
Guibaud Caroline

Chercheur au service de l'Inventaire Rhône-Alpes puis Auvergne-Rhône-Alpes (1999- )

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