Dossier d’œuvre architecture IA42001536 | Réalisé par
Guibaud Caroline
Guibaud Caroline

Chercheur au service de l'Inventaire Rhône-Alpes puis Auvergne-Rhône-Alpes (1999- )

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  • inventaire topographique
Demeure, puis ferme
Œuvre repérée
Copyright
  • © Région Rhône-Alpes, Inventaire général du patrimoine culturel

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Montbrison - Montbrison
  • Commune Précieux
  • Lieu-dit Azieux
  • Cadastre 1809 C 120  ; 1986 C1 168

Le domaine d'Azieux faisait peut-être partie du fief donné en 1210 par le comte de Forez aux religieuses de la Seauve (Haute-Loire ; Verrier, Villermet, 2004. Voir le lieu-dit la Seauve à courte distance d'Azieux). La propriété est appelée "le Guéret" sur l'Etat de sections de 1827 ; elle comprend une "maison" (C 120) avec deux petits jardin ( C 121, C 123) et une mare (C 122) et appartient à la famille Chirat de Montrouge, qui possède également trois parcelles bâties toutes proches au hameau d'Azieux (C1, 2 et 3 : "maisons", qui semblent correspondre à un édifice important mais dont aucun vestige ne subsiste). Selon Découverte..., le domaine serait entré dans les possessions des Chirat de Montrouge par mariage, à la fin du 18e siècle ou au début du 19e : il aurait appartenu en 1789 aux Raymond-Dubouchet, puis en 1831, Marie Raymond Dubouchet, veuve de Jean Marie Chirat de Montrouge, le donne en fermage à Claude Touilloud. La propriété serait ensuite restée dans cette famille jusqu'au début du 20e siècle. Il faut supposer que le domaine aurait été extrait du fief d'Azieux avant la fin du 18e siècle, car il semble exclu du bref historique que donne Henri Gerest de la dispersion des domaines d´Azieux en 1791 (acquis comme bien nationaux par Jean-Baptiste Symphorien Beysson et son épouse Benoîte Brizet, revendus en 1812 au lyonnais Jean-Louis de Boissieu, qui les revend "à la découpe" dans les années suivantes à de nombreux acquéreurs). L'habitation est datable du 16e ou du 17e siècle, avec un agrandissement sur l'arrière (limite 18e siècle 19e siècle ?). T. Rochigneux la décrit ainsi en 1922 : "une vaste ferme possédée depuis plus de deux siècles par la famille Chirat de Montrouge ou ses héritiers, mais bien délabrée actuellement... Ses bâtiments d'habitation, élevés de deux étages sur rez-de-chaussée, sont précédés d'une aire [sic] en chêne dont les profils accusent la seconde moitié du 16e siècle (note 1 : constatation de septembre 1918). De même les moulures des ouvertures et la forme caractéristique des blasons sans meuble ni couleur. Une fenêtre de pierre à croisillons, peut-être antérieure au 16e siècle, éclaire une pièce du 1er étage ; un placard de pierre également ancien occupe l'un des angles de la pièce". Les bâtiments d'exploitation ont été reconstruits autour de la cour à la fin du 19e siècle ou au début du 20e. Dans les années 1970, la ferme est rachetée par les héritiers d'anciens fermiers (Découverte... n°5). Le bâtiment d'habitation est à l'abandon depuis plus de 20 ans. Une partie de la grange-étable, en fond de cour a été convertie en habitation dans la 2e moitié du 20e siècle ; un bâtiment situé en retour de cette grange étable, dessiné sur le cadastre de 1986, a disparu ; d'après les photographies de la 2e moitié du 20e siècle, il s'agissait d'un hangar. L'édifice a été présenté en 2004 à la Délégation permanente de la Commission régionale du patrimoine et des sites et retenu pour un passage en commission, ce qu'a refusé son propriétaire.

  • Période(s)
    • Principale : 16e siècle , (incertitude)
    • Secondaire : limite 19e siècle 20e siècle

L'édifice est situé en périphérie du hameau d'Azieux. Les bâtiments s'organisent autour d'une cour fermée rectangulaire, avec dans l'angle sud-ouest, l'habitation, dans l'angle nord-ouest, une petite étable (et grenier) et une porcherie (pour une demi-douzaine de cochons), à l'est, en fond de cour, la grange-étable. Le mur sud de la cour a deux portails, l'un près de l'habitation, l'autre près de la grange-étable. Un puits est creusé dans la cour devant la maison. Celle-ci est construite en pisé enduit (sauf le mur ouest, dont la partie sud a été reconstruite en moellon de granite assisé, galet et brique, sans doute à la suite d'un effondrement), avec des encadrements en granite. Le toit est à croupes, en tuile creuse. Les murs latéraux forment une très large avancée devant la façade, et servent d'appui à un aître, galerie en charpente courant sur toute largeur de la façade et sur deux niveaux ; ces galeries sont soutenues par des poutres encastrées dans le mur de façade et par des poteaux (deux au niveau du rez-de-chaussée, trois aux deux niveaux supérieurs). Un escalier tournant à retours permet l'accès aux deux étages. Le rez-de-chaussée est actuellement distribué par un vestibule central qui traverse le corps de bâtiment et donne accès dans la partie ajoutée sur l'arrière, ainsi qu'à un escalier tournant à retours, en charpente, aménagé dans l'angle nord-ouest du bâtiment. A l'origine, la porte d'entrée donnait certainement accès directement dans une pièce occupant la partie sud du rez-de-chaussée, dotée d'une cheminée et éclairée par deux fenêtres ; un mur de refends percé d'une porte la séparait de la seconde pièce, au nord. L'étage n'a pas été visité. Il présente la même répartition d'ouvertures que le rez-de-chaussée, plus une porte murée à droite de la porte d'entrée centrale, avec laquelle elle partage un jambage maçonné. Ces deux portes se retrouvent à l'étage de comble, dans le même alignement, mais avec des encadrements en bois. Les portes centrales des deux premiers niveaux ont des encadrements moulurés à cavet souligné d'un filet, congés, et écusson (sans décor) au centre du linteau. Les fenêtres ont des croisées, mais la plupart ont été remontées, remaniées ou réduites. Les bâtiments agricoles sont en pisé enduit et couvert de toits à longs pans en tuile creuse.

  • Murs
    • pisé
    • enduit
  • Toits
    tuile creuse
  • Étages
    1 étage carré, étage de comble
  • Couvertures
    • toit à longs pans
  • Escaliers
    • escalier de distribution extérieur : escalier tournant à retours en charpente
    • escalier intérieur : escalier tournant à retours en charpente
  • État de conservation
    désaffecté, mauvais état
  • Statut de la propriété
    propriété privée
  • Intérêt de l'œuvre
    à signaler

Documents d'archives

  • AC Précieux. Etat de sections des propriétés bâties et non bâties. 1827.

Bibliographie

  • GACON, Marie-Claude. BRUNET, Marie-Laure. Et alii. Découverte et patrimoine de Précieux. [Les fermes de la commune]. Bulletin de l'association Découverte et patrimoine de Précieux, n°5, 2006

    p. 29, 40
  • GEREST, Henri. Ainsi coule le sang de la terre... Les hommes et la terre en Forez - XVIIIe-XXe siècles. Saint-Etienne : Université de Saint-Etienne, 2005

    p. 57
  • ROCHIGNEUX, Th. Notes et matériaux pour servir à la monographie de Précieu (Loire). Nice : imprimerie du patronage Saint-Pierre, 1922

    p. 26-30

Documents figurés

  • [Ensemble de quatre vues d'une ferme médiévale au hameau d'Azieux, commune de Précieux]. / 4 photogr. pos. : tirages sur papier argentique. [s.d.], 4e quart 20e siècle ? SDAP Loire.

Date d'enquête 2006 ; Date(s) de rédaction 2011
© Région Rhône-Alpes, Inventaire général du patrimoine culturel
© Conseil général de la Loire
Guibaud Caroline
Guibaud Caroline

Chercheur au service de l'Inventaire Rhône-Alpes puis Auvergne-Rhône-Alpes (1999- )

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