Un domaine existe déjà au Pizet dans la 2e moitié du 18e siècle : le site est signalé sur la carte de Cassini (2e moitié du 18e siècle), sous le toponyme de les Pizays, avec le symbole d'un hameau avec église ; il en subsiste la chapelle, étudiée, et quelques linteaux en arc segmentaire (le hameau prend sans doute également en compte les contructions du village situé en contrebas). Au début du 19e siècle, il appartient selon le Classement parcellaire de 1810 à M. Durand, "juge suppléant" (barré, remplacé par "vice président") au tribunal de Montbrison. Il avait auparavant appartenu aux Thevet, prédécesseurs des Durand dans l'office de notaire royal à Roche (voir IA42002280 et AC Champdieu, acte de mariage de Pierre Durand, fils de Jean Durand et Toussainte Thevet). En 1810, l'édifice comprend une "maison" (1809 C 12) à l'est de laquelle s'étendent deux parcelles de jardin (C 13 et C 14 ) et à laquelle mène une allée (C 11 bis et C 12 bis) dont le tracé laisse supposer que la façade principale de la maison était alors orientée au nord. Le long de l'allée était édifiée la chapelle (1809 C 76 ; étudiée, IA42003076). Le domaine comprenait des dépendances agricoles (1809 C 75, "maison", et C 77, "bâtiment rural", actuellement parcelle 1999 ZL 1, très remaniés, non repérés), avec deux "péchoires" (bassins-abreuvoirs, ou viviers à poissons ? Parcelles 1809 C 74, plan d'eau encore existant, et 1809 C 83), un jardin près du hameau du Pizet (1809 C 92) et enfin quatre parcelles de vigne (1809 C 42, 149, C 165, C 174) qui faisaint sans doute un des attraits du domaine. La demeure a sans doute été reconstruite au milieu du 19e siècle (avec un plan-masse modifié par rapport à 1809, et une façade principale désormais orientée à l'est), et dotée à cette époque de nouvelles dépendances agricoles, avec une glacière (IA42003077).