Dossier d’œuvre architecture IA74003014 | Réalisé par ;
Guibaud Caroline (Enquêteur)
Guibaud Caroline

Chercheur au service de l'Inventaire Rhône-Alpes puis Auvergne-Rhône-Alpes (1999- )

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  • inventaire topographique, Inventaire du Parc naturel régional du Massif des Bauges
Écart de la Tropaz
Œuvre monographiée
Copyright
  • © Région Auvergne-Rhône-Alpes, Inventaire général du patrimoine culturel
  • © Parc naturel régional du Massif des Bauges

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Hauts de l'Albanais
  • Commune Cusy
  • Lieu-dit la Tropaz
  • Cadastre
  • Dénominations
    écart
  • Vocables
    de la Tropaz

Écart de la Tropaz

1732

[Liste des propriétaires]

Duffour Vettier Jean (3190, maison et grange / 3191, placeage / 3376, jardin) - Duffour Vettier Melchior, Mauris et François (3192, maison, grange et cour / 3195, placeage / 3196, pré verger / 3203, jardin / 3204, placeage) - Laube Hipolitte (3193, maison et cour / 3194, placeage) - Gros Jean Charles (3201, grange et cour / 3210, placeage / 3211, maison / 3321, placeage) - Collomb Urbin (3198, placeage / 3199, cour / 3200, maison, grange et cour / 3335, jardin) - Duffour Vettier Baptiste George et Frères (3206, grange / 3207, placeage / 3209, maison, cour et masure / 3277, jardin / 2809, marais) - Duffour Charles dit Bret (3208, masure / 3279, maison, grange et cour / 3295, pré verger / 3337, jardin) - Duffour Louis dit Vallentin (3218, maison / 3219, placeage / 3220, grange et cour / 3221, placeage / 3336, jardin) - Revechat Noël et Claude (3226, maison) - Revechat Noël (3230, cour / 3231, grange) - Revechat Claude (3232, grange et cour / 3233, cour) - Travers Noël (3238, pré verger / 3241, maison et cour / 3275, grange et cour / 3278, placeage / 3297, pré verger) - Vettier Louis, noble (3139, grange / 3140, jardin / 3141, placeage / 3318, jardin / 3326, placeage / 3327, maison et cour / 3379, jardin) - Collomb Barrat Claude (3212, grange / 3213, placeage / 3215, maison / 3216, placeage / 3217, placeage) - Collomb Georges (3214, maison / 3242, maison et cour / 3243, placeage / 3276, grange et cour / 3277, placeage - Collomb Claude Petiolin (3222, maison et cour / 3223, grange et cour / 3234, verger) - Duffour François dit Lablache (3224, maison et cour / 3235, grange et cour / 3375, jardin) - Duffour Pation Claude et Jean-Claude (3228, maison, grange et cour / 3229, placeage) - Rubod Hugues et ses frères (3236, maison, grange et cour) - Travers Hugues (3240, jardin / 3281, grange et four / 3284, maison et cour / 3294, placeage) - Duffour les Perrat et Simon Paquard (3244, placeage / 3245, four) - Paquard Simon (3247, maison et cour / 3252, maison / 3254, place et cour) - Duffour dit Pera François (3248, placeage / 3250, place / 3251, maison / 3286, grange / 3287, grange et cour) - Perret François (3255, place / 3260, jardin / 3263, grange et cour / 3264, maison et cour) - Collomb Barrat Antoine et Pierre frères (3262, masure / 3265, maison) - Duffour François et Victor dit Pera (3271, jardin) - Duffour Vettier Claudine veuve de Joseph Bret (3280, maison et cour / 3291, grange et cour / 3292, placeage / 3296, pré verger / 3313, jardin / 3338, jardin) - Duffour Louis dit Mouret (3282, maison / 3290, grange et cour / 3366, jardin) - Duffour Pation Pierre (3283, grange et cour / 3285, masure / 3374, jardin) - Duffour Jean dit Mouret (3288, maison, grange et cour / 3289, verger / 3301, jardin) - Collomb Claudine (3322, maison et cour / 3325, maison et cour) - Collomb Germaine (3323, maison / 3324, placeage) - Village de la Tropaz (3205, four / 3227, four)

Le hameau est de loin le plus gros hameau de la commune. Présence de 29 maisons, dont 6 sont associées avec des granges ; présence de 20 granges indépendantes et de 3 masures, soit un total de 52 bâtiments aux mains de 34 personnes. Parmi celles-ci, la famille Duffour est la plus représentée (17 personnes) avec les branches Duffour Vettier (Jean, Melchior, Mauris, François, Baptiste, Georges, Claudine), Duffour (Charles dit Bret, Louis dit Valentin, François Louis dit Mouret, François dit Pera, Victor dit Pera, Jean dit Mouret, François dit Lablache), Duffour Pation (Pierre, Claude, Jean-Claude). Puis vient la famille Collomb, avec 8 personnes (Urbin, Barrat Claude, Georges, Claude Petiolin, Barrat Antoine, Barrat Pierre, Claudine, germaine) ; notons la présence de Vettier Louis, noble.

Plusieurs bâtiments sont mitoyens et l’orientation du plus grand nombre d’entre eux est perpendiculaire à la pente.

Présence de 4 fours dont 2 appartiennent à l’ensemble des résidents du hameau (n° 3205 et 3227), et 2 autres qui sont aux mains de particuliers (Travers Hugues (3281) et Duffour les Perrat avec Simon Paquard (3245)).

Le hameau de la Tropaz est en ligne le long de la route des Bauges et du ruisseau de la Tuillière, avec deux regroupements, l’un à l’ouest, l’autre à l’ouest et plus dense, avec une orientation nord-sud. On note la présence de plusieurs chemins qui partent de la route principale et qui se retrouvent aujourd’hui sous les appellations : Voie communale n° 11 des Crêts à la Tropaz, ancienne route des Bauges ; chemin des Plattets ; chemin de la Forge.

En 1861, Marie Paccard, propriétaire d'une forge le long du ruisseau de la Thuillière fait la demande d'installation d'une roue pour mouvoir son soufflet et créer pour cela une dérivation sur le ruisseau. Les plans sont dressés par l'ingénieur ordinaire Carnot en 1864. (Cf. Annexe n°1 ; Cf. Ill.IVR84_20207400174NUCA_P.jpg à 177NUCA)

1890

Duffourd Pierre et Duffourd Étienne Victor, charpentier à la Tropaz (843, maison / 844, maison / 845, maison / 849, jardin) - Duffourd Alain (846, maison) - Duffourd Joseph, fils de Claude (854, maison / 856, jardin) - Duffourd Victorin (857, jardin / 858, maison) - Duffourd Etienne, fils de Mathieu, négociant à la Tropaz (864, jardin / 865, maison) - Duffourd Joseph dit Jardinier (870, maison) - Duffourd Joseph, fils de Jérôme (871, bâtiment et cour / 886, maison) - Duffourd Joseph dit Jardinier (872, bâtiment et cour) - Duffourd Marie dit Luc (873, maison / 874, maison) - Duffourd François, fils d'Augustin (882, maison / 921, jardin) - Duffourd Claude dit Jambon (883, maison) - Duffourd Etienne dit Mori (885, maison) - Duffourd Joseph, fils de Mathieu (889, maison / 893, jardin) - Duffourd Jean dit Francy (894, jardin / 895, maison / 953, maison) - Duffourd Claude dit Patelin (896, maison) - Duffourd Vincent (852, maison / 897, bâtiment et cour) - Duffourd Etienne dit Chobet (924, maison / 940, jardin / 954, bâtiment et cour) - Duffourd Louis dit Chobet (925, maison) - Duffourd Marie dit Mercolin, ménagère (938, maison) - Duffourd Louis dit Luc (946, maison) - Duffourd François dit Bovaly (949, jardin / 951, maison) - Grosjean Jean, dit Nounet (842, maison) - Grosjean Jean dit Panier (866, jardin / 867, maison / 876, jardin) - Grosjean Joseph, fils de Jérôme (887, maison) - Grosjean Jean dit Moreau, contre-maître à Paris (888, bâtiment et cour) - Grosjean Jean dit Nonnet (890, maison / 892, jardin / 956, maison) - Grosjean Joseph, fils de Claude Christophe, cocher à Paris (942, remise et cour / 944, jardin / 945, maison) - Grosjean François dit Turinnier (?) (947, maison / 948, jardin) - Paccard Jules, fils de Marie, fromager à la Pallud et Davat Jeannette (860, maison / 909, maison) - Paccard Joseph fils de Charles, tailleur d'habit à la Tropaz (904, emplacement / 905, maison) - Paccard Maurice (906, maison) - Paccard Etienne, garçon d'hôtel à Paris et Paccard Laurent, fromager à la Monderesse (915, jardin / 928, maison) - Paccard Martin (916, jardin / 923, maison / bâtiment et cour) - Paccard Aurélien Joseph (918, maison) - Paccard Jean, fils de Pierre (930, maison) - Miège Léon (851, maison) - Miège Ferdinand, cuisinier à Lyon (853, maison) - Miège Martin veuve née Duffourd Martin, ménagère à Paris (952, maison) - Miège Antoine Marie (957, maison) - Bornerat Pierre, maréchal ferrant à la Tropaz (912, jardin / 913, maison) - Bornerat Martin (914, maison) - Lamarche Henri (922, maison) - Lamarche Marie, ménagère (943, maison) - Davat Jean pierre (861, maison / 862, jardin) - Savioz Alphonse, camionneur à Paris (869, maison) - Vallendier Jean, aubergiste à la Tropaz (877, jardin / 878, bâtiment et cour / 939, maison, puis remise et écurie / 927, maison) - Sandre Jacqueline, ménagère (891, maison) - Duffourd François, fils d'Augustin (921, jardin) - Roux Louis, rentier à Balmont (Ain) (935, maison) - Hivert Alphonse (936, maison) - Jannin Jean Claude, fils de Pierre (937, maison) - Christollet Jean dit Dozet (941, maison) - les habitants du village (879, cour et four / 898, cour et four) - Davat François (1004, maison, puis huilerie, puis maison)

Présence de 55 maisons avec aucune précision sur l’association ou non de granges, ce qui est le plus souvent le cas néanmoins ; présence de 7 bâtiments (granges isolées ?), soit un total de 64 construction aux mains de 52 personnes. Parmi celles-ci, la famille Duffourd est également la plus représentée (22 personnes) : Duffourd (Alain, Joseph fils de Claude, Victorin, Etienne fils de Mathieu négociant à la Tropaz, Joseph dit Jardinier, Marie dit Luc, François, fils d'Augustin, Claude dit Jambon, Etienne dit Mori, Joseph fils de Jérôme, Joseph, fils de Mathieu, Jean dit Francy, Claude dit Patelin, Vincent, Etienne dit Chobet, Marie dit Mercolin ménagère, Louis dit Luc, François dit Bovaly, Pierre, Etienne Victor). Puis viennent les familles Grosjean (7 personnes) (Jean, dit Nounet, Jean dit Panier, Joseph fils de Jérôme, Jean dit Moreau contre-maître à Paris, Jean dit Nonnet, Joseph, fils de Claude Christophe cocher à Paris, François dit Turinnier), Paccard (7 personnes également) (Jules fils de Marie fromager à la Pallud, Joseph fils de Charles, tailleur d'habit à la Tropaz, Maurice, Etienne garçon d'hôtel à Paris, Martin, Aurélien Joseph, Jean, fils de Pierre) et Miège (4 personnes) (Léon, Ferdinand cuisinier à Lyon, Martin veuve née Duffourd Martin, ménagère à Paris, Antoine Marie).

On peut constater entre les deux cadastres (1732 et 1890) la permanence du patronyme Duffourd et la disparition de celui de Collomb, le renforcement de la famille Grosjean et le maintien de la famille Paccard (qui change d’orthographe, Paquard en 1732).

On note l’existence de fermes divisées en plusieurs parcelles qui, bien souvent appartiennent à la même famille, ce qui pourraient donc correspondre à des partages entre frères et sœurs. Ces bâtiments ont conservé l’implantation du 18e siècle en deux « grappes » à l’est et à l’ouest, avec pour cette dernière, toujours une orientation nord-sud. En tentant la superposition des deux cadastres on constate la permanence de quelques bâtiments, en totalité, ou en partie. Il en est ainsi des bâtiments comportant les numéros : 905, 906 / 913, 914 et 918 (bâtiment traversé par la RD 17) / 928, 929, 930 / 882, 883 / 924, 925 / 879 (four à pain) / 895 / 846 / 842, 844, 845 / 848 / 886, 887 / 898 (four à pain) / 951, 952, 953, 954 / 956, 957. On constate ainsi que deux fours à pain du 18e siècle sont encore en place (ou du moins sur la même emprise). Des bâtiments précédemment énumérés aucun, semble-t-il ne conserve d’éléments du 18e siècle, tout au plus des remplois de baies plus anciennes (du 15e ou 16e siècle) ; il est d’autant plus difficile de le savoir que de nombreuses restaurations importantes peuvent masquer l’état initial du bâti.

Beaucoup de bâtiments possèdent un escalier extérieur desservant une galerie, indiquant dès lors la présence d’un logis à l’étage ou au rez-de-chaussée surélevé ; beaucoup de ces escaliers existent encore aujourd’hui (anciennement en bois, actuellement en béton). Pratiquement chacune des fermes possède un jardin attenant puis au-delà, en seconde couronne, des prés (des prés vergers ?).

Le cadastre pointe l’existence de plusieurs artisans sur le hameau : Duffourd Etienne, fils de Mathieu, négociant à la Tropaz (864, jardin / 865, maison), Paccard Joseph fils de Charles, tailleur d'habit à la Tropaz (904, emplacement / 905, maison), Bornerat Pierre, maréchal ferrant à la Tropaz (912, jardin / 913, maison), Vallendier Jean, aubergiste à la Tropaz (877, jardin / 878, bâtiment et cour / 939, maison, puis remise et écurie / 927, maison). Présence également d'une huillerie (section B12) dite huilerie Davat (étudiée : IA74002523)

Quelques modifications entre les cadastres de 1732 et 1890 sont à pointer. Le tracé du ruisseau de la Thuillière n’est plus aussi rectiligne et qu’à la fin du hameau celui-ci oblique plein sud pour alimenter l’huilerie Davat (en limite du hameau) puis reprend sa course en direction de l’est. Le réseau viaire a quelque peu changé avec le tracé plus rectiligne de la RD n° 17, la percée du chemin du cul du sac. Notons la présence d’une croix de chemin sur la parcelle n° 926, dénommée « Croix de la Tropaz » dont il ne reste que le socle, déplacé.

2015

Le cadastre actuel du hameau de la Tropaz, depuis 1890 n’a pas énormément changé quant à son parcellaire, de nombreuses maisons du 19e siècle (environ 26) se retrouvent encore aujourd’hui en totalité ou partiellement (2015 B11 789, 1383 / 797, 798 / 800, 801 / 783 / 752, 753 / 779, 780 / 1691, 1693 / 807 / 806 (ancien four à pain) / 1477, 1478 / 760 / 774 / 770, 771 / 767, 769 / 815, 2220 / 834. 1296 / 1297 / 842 (four à pain) / 816, 132, 2222 / 2331, 2330 / 2332 / 828, 829 / 1621, 1622 / 820, 821 / 822 / 850 / 1548, 1549).

D’autres bâtiments ont quant à eux disparus (1890 B11 951, 952, 953, 954 / 947 / 941 / 936 / 935 / 924, 925 / 885, 886 / 887, 888, 890, 891) et d’autres se sont construits dont l’ancien hôtel du Semnoz (étudié) (2015 B11 1627), d’un garage, proche de l’hôtel (2015 B11 1943), d’un ancien bar (2015 B11 1477) avec une dépendance (2015 B11 807) attenant à un jeu de boules avec jardin qui correspond aux propriété de Vallendier Jean, aubergiste à la Tropaz en 1890 (877, jardin / 878, bâtiment et cour / 939, maison, puis remise et écurie / 927, maison), et six autres maisons récentes non étudiées.

Il reste un four à pain (étudié), le second, encore cadastré n’existe plus. La croix de chemin, détruite reste à l’état de vestige (étudiée). Cinq autres bâtiments ont été étudiés.

Descriptif sommaire des anciennes fermes non étudiées

Bassin B11 1695. Deux bacs, borne détruite.

Ferme B11 822 (1890 : Duffourd Etienne, fils de Mathieu, négociant à la Tropaz (864, jardin / 865, maison)) : ferme à juxtaposition en ligne comportant un étage de soubassement avec cave et un rez-de-chaussée surélevé avec un logis au nord (accessible par un escalier desservant une galerie avec garde-corps en fer forgé) contiguë à une grange-étable au sud. Le gros œuvre est en moellon de calcaire (enduit couvrant au ciment), les encadrements sont également en calcaire (pierre de taille, et linteau bois pour la grange). Le toit à longs pans, croupe et demi-croupe est couvert en ardoise. (Cf Ill. IVR84_20207400093NUCA_P, IVR84_20207400094NUCA_P)

Maison B11 780 (1890 : Lamarche Henri (922, maison)) : maison de hameau avec un important toit à longs pans et demi-croupes couvert de tuiles plates mécaniques. Le logis, au rez-de-chaussée surélevé, de plain-pied avec la route qui borde l’édifice a ses chambres à l’étage carré. Le bâtiment remanié dans les années 1960 est enduit au ciment (les chaînes d’angle en besage marquent les angles du bâtiment). (Cf Ill. IVR84_20207400088NUCA_P)

Ensemble de constructions (maisons et dépendances) B11 760, 1477, 1478, 807 (1890 : Vallendier Jean, aubergiste à la Tropaz en 1890 (877, jardin / 878, bâtiment et cour / 939, maison, puis remise et écurie / 927, maison)).

Numéros 1477 et 1478, grosse bâtisse en ligne divisée en deux parcelles dont une est très remaniée (1477), toute rénovée avec sur la façade arrière des encadrements en molasse (ancien café fermé vers 1960), et la seconde (1478) comportant successivement une grange et un logis datant vraisemblablement des années 1960. La toiture à longs pans et croupes est couverte en tuiles plates mécaniques ; le toit désaxé engendre un fort avant-toit fermé sur la façade principale orientée au sud. Sous l’avant-toit du mur pignon de la parcelle 1478, une inscription est peinte (partiellement illisible) : DIPLOMÉ DU – 7 G – F. / GARAGE

Le numéro 807 est une grange ou remise en moellon de calcaire avec enduit couvrant, présence d’un bardage bois sur les pignons. L’encadrement des baies est en ciment. La toiture à longs pans et demi-croupes est couverte de tuiles plates mécaniques (marque : J PONCINI ET Cie / ALBENS (SAVOIE)) ; la toiture, par extension génère un large avant-toit fermé sur la façade principale orientée au nord. Au pied de cette façade, un escalier droit en béton conduit à un terrain en surplomb de la route qui le borde ; un muret, encadré de deux piliers en ciment moulé, borde le terrain. .(Cf Ill. IVR84_20207400065NUCA_P.jpg)

Numéro 760 (1890 B11 939, maison, puis remise et écurie) : grange-étable en moellon de calcaire enduit au ciment. Un garage, sur le côté ouest, est un agrandissement et plusieurs rangées de moellons surélèvent le bâtiment. Le toit à longs pans et demi-croupe est couvert de tuiles plates mécaniques ; présence d’un large avant-toit fermé au droit de la façade sur rue.

Ferme B11 770, 772 (1890 : Duffourd Louis dit Luc (946, maison), Grosjean Joseph, fils de Claude Christophe, cocher à Paris (945, maison)). Ferme à juxtaposition en ligne avec logis à l’est sur cave à l’étage de soubassement et dépendance à l’ouest. Façade entièrement remaniée récemment. Toit à longs pans et croupes en tuile plate mécanique.

Ferme B11 767, 769 (1890 : Miège Antoine Marie (957, maison), Grosjean Jean dit Nonnet (956, maison). Ferme très remaniée de type à juxtaposition en ligne ; seules les baies du rez-de-chaussée de logis sont en place. Toitures à longs pans et demi-croupes en tuile plate mécanique. Encadrement des baies en calcaire et enduit ciment des murs.

Ferme B11 789, 1383 (1890 : Paccard Jules, fils de Marie, fromager à la Pallud et Davat Jeannette (909, maison). Ancienne ferme à juxtaposition en ligne comportant anciennement, sur sa façade principale orientée au nord, sur route, un escalier en bois desservait une galerie sur laquelle ouvrait le logis situé à l’étage. La porte du logis est murée et l’escalier avec galerie ont disparu. Au rez-de-chaussée, sous le logis, des deux portes jumelées, seule celle de droite (accès cave) est existante ; celle de gauche, dans un premier temps réduite en largeur, est aujourd’hui murée. A gauche du logis, se situent la grange et l’étable (la première est transformée en garage et la seconde est aménagée en pièce habitable. La construction en moellon de calcaire est enduite au ciment. L’encadrement des baies est en pierre de taille calcaire. Le toit à longs pans et croupes est couvert de tuiles plates mécaniques ; le toit désaxé engendre un large avant-toit fermé au droit de la façade principale.

Maison B11 774. Maison étroite, une seule travée sur le mur pignon, des années 60 (?). Les murs sont enduits au ciment, les baies ont leur encadrement en ciment. La construction comporte trois niveaux : un rez-de-chaussée avec cuisine et salle à manger, chambres à l’étage (porte fenêtre au centre de la façade avec balconnet en fer forgé) et étage de comble. La toiture à longs pans et demi-croupe est couverte de tuiles plates mécaniques. (Cf Ill. IVR84_20207400089NUCA_P)

Ferme B11 1549. Ferme en ligne à juxtaposition portant la date 1896 dans un cadre à lobes latéraux, sur une poutre. La façade principale, orientée à l’ouest comporte l’habitation sur sa gauche et une étable sur sa droite (fenil à l’étage via une porte haute) ; présence d’un placard mural dans la pièce nord (deux jours superposés dans la façade du mur pignon nord)

Maison B11 2332 (1890 : Paccard Jules, fils de Marie, fromager à la Pallud et Davat Jeannette (860, maison)). Maison comportant trois niveaux : un rez-de-chaussée abritant une cave, accessible depuis la façade principale orientée à l’est, un étage carré pour le logis, accessible par l’intermédiaire d’un escalier en bois desservant une terrasse (ancienne galerie), un comble à surcroît aménagé en pièces d’habitation. La construction est en moellon de calcaire, enduite à pierre vue sur la façade principale, enduit couvrant sur les autres murs. La toiture à longs pans et croupes est très largement désaxée engendrant un très important avant-toit fermé au droit de la façade principale et un autre, moins profond sur la façade sud. La toiture est couverte de tuiles plates mécaniques.(Cf Ill. IVR84_20207400066NUCA_P.jpg, IVR84_20207400067NUCA_P.jpg)

Ferme B11 804. Ferme de la fin du 19e siècle ou du début du 20e siècle. Bâtiment en ligne à juxtaposition très modifiée. Le logis, anciennement accessible par l’angle nord-ouest (porte d’accès muré) l’est par le centre de la façade ouest. Les communs ont été remaniés. Un étage de soubassement, accessible par le mur pignon nord, devait abriter une étable ou une cave. Le toit à longs pans et demi-croupes est couvert de tuiles plates mécaniques.

Ferme B11 800, 801 (1890 : maréchal ferrant à la Tropaz (912, jardin / 913, maison) - Bornerat Martin (914, maison)). La ferme qui appartenait à deux propriétaires différents, tel qu’aujourd’hui encore, a été agrandie au sud par rapport à 1890. Un maréchal ferrant y séjournait. L’ensemble du bâti a été entièrement transformé. (Cf Ill. IVR84_20207400064NUCA_P)

En 1732, le hameau de la Tropaz, de loin le hameau le plus dense en constructions, est en ligne le long de la route des Bauges et du ruisseau de la Tuillière, avec deux regroupements, l’un à l’ouest, l’autre à l’ouest et plus dense, avec une orientation nord-sud. On note la présence de plusieurs chemins qui partent de la route principale et qui se retrouvent aujourd’hui sous les appellations : Voie communale n° 11 des Crêts à la Tropaz, ancienne route des Bauges ; chemin des Plattets ; chemin de la Forge.

Présence de 4 fours dont 2 appartiennent à l’ensemble des résidents du hameau (n° 3205 et 3227), et 2 autres qui sont aux mains de particuliers (Travers Hugues (3281) et Duffour les Perrat avec Simon Paquard (3245)).

Quelques modifications entre les cadastres de 1732 et 1890 sont à pointer. Le tracé du ruisseau de la Thuillière n’est plus aussi rectiligne et qu’à la fin du hameau celui-ci oblique plein sud pour alimenter l’huilerie Davat (en limite du hameau) puis reprend sa course en direction de l’est. Le réseau viaire a quelque peu changé avec le tracé plus rectiligne de la RD n° 17, la percée du chemin du cul du sac. Notons la présence d’une croix de chemin sur la parcelle n° 926, dénommée « Croix de la Tropaz » dont il ne reste que le socle, déplacé.

En 2015 Le cadastre actuel du hameau de la Tropaz, depuis 1890 n’a pas énormément changé quant à son parcellaire, de nombreuses maisons du 19e siècle (environ 26) se retrouvent encore aujourd’hui en totalité ou partiellement. Il reste un four à pain (étudié), le second, encore cadastré n’existe plus. La croix de chemin, détruite reste à l’état de vestige (étudiée). Cinq autres bâtiments ont été étudiés.

  • Période(s)
    • Principale : 15e siècle , (incertitude)
    • Principale : 18e siècle
    • Principale : milieu 19e siècle
    • Secondaire : milieu 20e siècle

En 2015 Le cadastre actuel du hameau de la Tropaz, depuis 1890 n’a pas énormément changé quant à son parcellaire, de nombreuses maisons du 19e siècle (environ 26) se retrouvent encore aujourd’hui en totalité ou partiellement. En 1890, beaucoup de bâtiments possèdent un escalier extérieur desservant une galerie, indiquant dès lors la présence d’un logis à l’étage ou au rez-de-chaussée surélevé ; beaucoup de ces escaliers existent encore aujourd’hui (anciennement en bois, actuellement en béton). Les fermes sont de type à juxtaposition en ligne avec le logis mitoyen avec les dépendances agricoles ; le logis est accessible soit de plein pied soit par l’intermédiaire d’un escalier desservant une galerie, le logis est alors en rez-de-chaussée surélevé. Les chambres sont soit à l’étage carré lorsque le logis est de plain-pied, soit au même niveau lorsque celui-ci est en rez-de-chaussée surélevé. La cave est fréquemment en étage de soubassement. Les toitures sont couvertes très majoritairement de tuiles plates mécaniques et l’axe des toitures est perpendiculaire aux courbes de niveau.

L’intérêt du hameau est patrimonialement passable, il a perdu sa croix de chemin, il ne reste qu’un four à pain sur les quatre connus, les anciens commerces sont dénaturés (ancien hôtel du Semnoz, le café avec ses dépendances et son jeu de boule). Peu de bâtiments, (anciennes fermes) demeurent intéressants (cinq édifices ont fait l’objet d’une notice), ils sont globalement passablement restaurés et très souvent rénovés.

  • Murs
    • calcaire moellon enduit
  • Toits
    tuile plate mécanique, ciment amiante en couverture
  • Étages
    rez-de-chaussée, rez-de-chaussée surélevé, 1 étage carré, étage de soubassement, comble à surcroît
  • Couvertures
    • toit à longs pans demi-croupe
    • toit à longs pans croupe
  • Escaliers
    • escalier de distribution extérieur : escalier droit béton
    • escalier dans-oeuvre
  • Typologies
    ferme à juxtaposition
  • Statut de la propriété
    propriété privée

Documents d'archives

  • AD 74, série 2D. Désignation des principaux hameaux de Cusy

    12 décembre 1828. Désignation des principaux hameaux de la commune de Cusy avec leur population :Chef-lieu (150) / Ballevaz (81) / Vauteret (61) / Meurat (32) / Filliard (41) / Les Rey (102) / Lachat (220) / Pételat (102) / Bogey (101) / Chavonnes (99) / Les Mièges (61) / Les Massettes (50) / Les Perrières (31) / La Tropaz (251) / Les Trez (80) / La Pallud (38). Soit un total de 1500.

    AD Haute-Savoie : 2D
  • AC Cusy, Registre des délibérations des conseils municipaux : 18 février 1917 au 12 septembre 1944.

    9 avril 1933. Projet adduction d'eau. Le conseil décide que l'eau potable sera fournie à tous les manages, gratuitement, sans compteur, au moyen de robinets. Aucun bassin lavoir ne sera construit par la commune, un abreuvoir sera construit à la Pallud, avec robinet limitateur. Le bassin Savioz de la Troppaz sera alimenté par un robinet limitateur, par lequel l'eau coulera constamment, il deviendra bassin communal. Les bassins qui tariront par suite du projet seront alimentés de la même façon. Ils deviendront publics. Des bornes fontaines seront placées : 2 à Lachat, 1 Chez Miège, 1 au cimetière, 1 au chef-lieu, 1 à la Pallud, 1 à la Troppaz ? 1 à Balévaz, 1 à Vautrey, 1 sur la route des Rey. [Création d'un fontainier municipal à dater du 1er Octobre 1934 pour la somme de 1 200 francs]

    AC Cusy
  • AD 74, cote 6S 58, Cusy. Règlement d'eau, projet de règlement de la prise d'eau de Monsieur Marie Paccard pour une forge à la Tropaz. 1861 - 1864.

    AD Haute-Savoie : 6S 58

Annexes

  • Prise d’eau Paccard Marie sur le ruisseau de la Thuillière pour mouvoir un soufflet de forge. 1861-1864.
Date(s) d'enquête : 2015; Date(s) de rédaction : 2020
© Région Auvergne-Rhône-Alpes, Inventaire général du patrimoine culturel
© Parc naturel régional du Massif des Bauges
Guibaud Caroline
Guibaud Caroline

Chercheur au service de l'Inventaire Rhône-Alpes puis Auvergne-Rhône-Alpes (1999- )

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