Dossier d’œuvre architecture IA74003027 | Réalisé par ;
Guibaud Caroline (Enquêteur)
Guibaud Caroline

Chercheur au service de l'Inventaire Rhône-Alpes puis Auvergne-Rhône-Alpes (1999- )

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  • inventaire topographique, Inventaire du Parc naturel régional du Massif des Bauges
Écart de Lacrevaz
Œuvre monographiée
Copyright
  • © Région Auvergne-Rhône-Alpes, Inventaire général du patrimoine culturel
  • © Parc naturel régional du Massif des Bauges

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Hauts de l'Albanais
  • Commune Viuz-la-Chiésaz
  • Lieu-dit Lacrevaz
  • Dénominations
    écart
  • Appellations
    Lacrevaz

1732

Écart très dense regroupant, à l’intersection de 3 chemins un ensemble de constructions. La matrice cadastrale de 1808 pointe 9 bâtiments : trois maisons mitoyennes dont deux sont partagées entre deux propriétaires ; une maison avec une grange attenante ; une maison avec une grange attenante partagée entre deux propriétaires ; une grange-écurie ; un four à pain pour un seul propriétaire ; un four à pain pour deux propriétaires. (Maisons : 1401 (2) / 1417 (+2 granges) / 1397 (2) / 1405 / 1394 - Granges : 1392 / 1404). Entre 1732 et 1808 plusieurs bâtiments semblent avoir disparus, peut-être trois.

La famille Masson, principale propriétaire des maisons, est très présente.

• Chapetti Jean, feu Antoine à la Crevaz)

o 1441 (murger), 1417 (grange), 1416 (four)

• Lacrevaz Pierre feu Claude à la Crevaz

o 1390 (murger), 1392 (grange écurie), 1391 et 1393, et 1395 et 1396 et 1392 1/2 (cour)

• Longeray Sebastien Michel à la Crevaz

o 1417 (grange)

• Masson Jean Baptiste feu Bernard à la crevaz

o 1385 (jardin), 1401 (maison)

• Masson Jean et frères et sœurs feu Antoine à la Crevaz

o 1441 (murger), 1417 (maison), 1416 (four)

• Masson Catherine femme de Joseph Paris à la Crevaz

o 1424 et 1540 (jardin), 1397 (maison)

• Masson Michel et frères et sœurs à la Crevaz

o 1484 (jardin), 1397 (maison), 1405 (maison), 1404 (grange), 1398 (four)

• Masson Etienne feu Pierre à la Crevaz

o 1401 (maison), 1399 et 1406 et 1408 (cour)

• Reynier guillermine feu Christophe à la Crevaz

o 1387 (jardin), 1439 et 1458 (murger), 1394 (maison)

1892

• la commune de Viuz-la-Chiésaz (Les prés de Lacrevaz)

o 294 (fontaine)

• Masson Louis fils de Michel cultivateur à Lacrevaz

o 299 (sol et four), 299 (maison)

• Lavy Louis fermier à Barraux

o 303 (bâtiment)

• Daviet Pierre charpentier à Lacrevaz

o 304 (jardin)

• Segay François cultivateur à Lacrevaz (veuve et héritiers)

o 306 (maison)

• Daviet Pierre charpentier à Lacrevaz

o 307 (maison)

• Riguet Joseph domestique à Quintal

o 308 (maison)

• Riguet Jacques cultivateur à Lacrevaz

o 309 (maison)

• Masson Pierre fils de Louis cultivateur à Lacrevaz

o 310 (maison)

• Masson Pierre fils de Jean Baptiste cultivateur à Lacrevaz

o 312 (maison)

• Morel Claude cultivateur à Lacrevaz

o 315 (four et bâtiment), 315 (maison)

• Morel Etienne cultivateur à Lacrevaz

o 316 (maison)

• Morel Claude et Morel Maurice

o 317 (remise)

• Morel Claude cultivateur à Lacrevaz

o 305 (sol et bâtiment), 305 (maison), 318 (maison)

• Masson Pierre fils de Louis cultivateur à Lacrevaz

o 323 (maison)

• Riguet Joseph domestique à Quintal

o 324 (jardin)

• Riguet Jacques cultivateur à Lacrevaz

o 325 (jardin), 302 (bâtiment)

• Masson Jean, Masson jean François cultivateur à Lacrevaz

o 326 (four à pain)

• Masson Claude, Masson Jean François cultivateur à Lacrevaz

o 326bis (hangar)

• Masson Jean cultivateur à Lacrevaz

o 322 (bâtiment), 327 (maison)

• Masson Jean François cultivateur à Lacrevaz

o 328 (maison)

• Métral Nicolas Philippe maçon à Lacrevaz

o 367 (maison) au champ des Crêt

Ainsi, en 1892 l’écart est toujours aussi dense à la croisée des chemins. Nous y trouvons plusieurs bâtiments mitoyens, deux fois deux maisons imbriquées l’une dans l’autre (à la suite d’un partage ?), une fois deux maisons mitoyennes, une fois trois maisons mitoyennes. Deux maisons un peu plus distantes du noyau central sont existantes.

Plusieurs maisons ont leurs dépendances distinctes : une maison avec un bâtiment et un four distincts, deux maisons avec une dépendance éclatée, une maison avec un four distinct.

Au total nous avons 15 maisons avec logis, deux fours à pain particuliers, une remise commune entre deux propriétaires et un bâtiment divisé entre deux propriétaires, deux fontaines publiques de hameau et une croix monumentale dite « Croix de Lacrevaz ».

Entre 1732 et 1892, hormis la densification du hameau, il est difficile, en tentant la superposition du parcellaire bâti, de retrouver une continuité de celui-ci d’un cadastre à l’autre hormis peut-être l’ensemble des trois maisons mitoyennes (1892 A4 307, 308, 309 avec 1732 Su 1394, 1397, 1401).

1937

Le cadastre de 1937 pointe la disparition de nombreux bâtiments de 1892 : maisons 305 et 306 mitoyennes, la remise commune 317, le bâtiment divisé en deux 302 et 303, les communs (bâtiment et four à pain) de la maison 315, le four à pain de la maison 328.

Plusieurs agrandissements : la maison 316 vers le nord, la maison 328 vers le nord, la maison 323 vers l’ouest. Une reconstruction, la maison 318 et une seule construction nouvelle : un petit bâtiment dans la cour de la maison 328. Seules trois constructions sont inchangées : parcelles 310 et l’ensemble 307, 308, 309.

A priori plus de four à pain existant, une seule fontaine subsiste et la croix monumentale a disparu.

2015

Aujourd’hui la densité de l’écart est beaucoup moindre, encore moins qu’en 1937, les parcelles 1937 A4 333,334 et A4 327 ainsi que les deux maisons un peu plus excentrées du centre A4 381 et A3 249.

L’habitat subsistant est assez remanié, seul le bâtiment avec les numéros de parcelle 324 et 1171 a fait l’objet d’un dossier (IA74003028). Plus aucune fontaine ne subsiste et un certain nombre de maisons individuelles de type pavillonnaire se sont érigées en périphérie directe du centre de l’écart.

Descriptif sommaire des constructions non repérées de l’écart.

2015 A3 249, les Prés de la Crevaz, ferme. Ferme existante en 1892 (parcelle 299, Masson Louis, fils de Michel, cultivateur à Lacrevaz en est le propriétaire) avec un four à pain sur la parcelle (aujourd’hui encore cadastré mais non vu). La ferme date de la moitié du 19e siècle. Le bâtiment en ligne est de type à juxtaposition. La façade principale orientée à l’est comporte quatre parties distinctes qui du sud au nord (de gauche à droite) sont : le logis, avec porte d’entrée excentrée sur la droite et deux ouvertures pour la cuisine et la salle attenante (fenêtre agrandie et cimentée), et une double porte haute au-dessus de l’entrée pour le fenil ; haute double porte en bois avec linteau cintré en bois de la grange ; étable basse avec fenêtre attenante et double porte au-dessus pour l’accès au fenil ; remise-fagotier ouvert avec cloisons en bois (bardage bois vertical) à l’extrémité de la ferme. Présence d’une cave à l’étage de soubassement, sous le logis et accès extérieur sur le mur pignon sud. Au revers du logis un corps de bâtiment est en retour d’équerre (non vu).

Le bâtiment est construit en moellon de calcaire, enduit à la chaux ; l’encadrement des baies est en pierre de taille calcaire (un des éléments d’encadrement de la porte d’entrée du logis et de sa fenêtre attenante est commun). La toiture à longs pans et croupes est couvert d’ardoises ; la toiture, désaxée, crée un profond avant-toit fermé au droit du mur gouttereau principal. La souche de la cheminée est en brique. (Ill. IVR84_20207401799NUCA_P.jpg à IVR84_20207401802NUCA_P.jpg)

2015 A4 381, le Champ du Crêt, ferme. Ferme existante en 1892 (parcelle 367, Métral Nicolas Philippe maçon à Lacrevaz est le propriétaire) ; elle date vraisemblablement du milieu du 19e siècle. Le bâtiment est en ligne, de type à juxtaposition ? Le bâtiment est implanté sur un terrain en pente conduisant à l’existence en aval d’un étage de soubassement. La façade principale est orientée à l’ouest et comporte cinq parties distinctes accolées : du nord au sud (de gauche à droite), une remise ouverte et couverte par un avant-toit ; une porte de grange, puis le logis au rez-de-chaussée surélevé, accessible par quelques degrés desservant un palier (existant en 1892) et dont les ouvertures (une porte et une fenêtre) ont un encadrement en brique de type harpé ; en contrebas, une cave avec un jour, puis une étable. Après transformation de la ferme en maison, des ouvertures ont été aménagées sur le mur pignon sud avec l’existence assez récente d’un balcon en béton accessible par une porte aujourd’hui murée.

La construction est enduite à la chaux (?), de couleur saumon. La toiture à longs pans est couverte de tuiles plates mécaniques grises. Présence de baies à l’encadrement en calcaire. (ill. IVR84_20207401803NUCA_P.jpg)

2015 A4 325, 326, Lacrevaz, ferme. Bâtiment qui existait en partie en 1892 (parcelle 323, Masson Pierre fils de Louis cultivateur à Lacrevaz est le propriétaire de la maison). Aujourd’hui très remanié, il est difficile d’identifier le type de cette construction. (Ill. IVR84_20207401804NUCA_P.jpg et IVR84_20207401805NUCA_P.jpg)

2015 A4 1436, Lacrevaz, ferme. Le bâtiment aujourd’hui présent sous un seul numéro cadastral l’était en 1892 sous trois différents (307 (Daviet Pierre charpentier à Lacrevaz propriétaire), 308 (Riguet Joseph domestique à Quintal, propriétaire), 309 (Riguet Jacques cultivateur à Lacrevaz)), et encore sous deux en 1937 (339, 340 (équivalent au numéro 309 de 1892)).

Par conséquent, en 1892 la première partie située à l’est (ouverte sur la rue) était divisée en deux habitations, raison pour laquelle aujourd’hui nous avons deux entrées distinctes sur le mur pignon est, de plain-pied avec la route, et des espaces de caves en étage de soubassement (encadrement en bois et calcaire). Le comble sous le toit est aujourd’hui habité. La toiture à longs pans et demi-croupe est couverte de tuiles plates mécaniques. Les murs en moellon de calcaire sont enduits au ciment.

La seconde partie, mitoyenne, est située sur la partie ouest du corps de bâtiment. Sur ses deux façades nord et sud un escalier en bois desservait un palier (?) pour accéder à la ferme par deux côtés (deux logis à l’origine ?). Aujourd’hui une galerie courre le long des façades sud et ouest. L’accès principal s’effectue au niveau du rez-de-chaussée surélevé côté sud (baies aux encadrements en calcaire). L’étage de soubassement abrite des communs (cave, étable et grange ?). Une baie chanfreinée est présente à l’étage de soubassement, façade sud, un remploi vraisemblablement. La toiture à longs pans est couverte de tuiles plates mécaniques noires. (Ill. IVR84_20207401806NUCA_P.jpg)

2015 A4 335, Lacrevaz, ferme. La ferme actuelle n’est plus en activité, elle est construite sur les bases d’une ancienne maison disparue au début du 20e siècle (elle est présente en 1937 sous le numéro de parcelle identique à celui d’aujourd’hui. La ferme est de type à juxtaposition en ligne dont la façade principale, orientée à l’est, donne sur la route. Elle comprend un logis, suivit d’une grange et de ce qui devait être vraisemblablement une étable surmontée du fenil. Aujourd’hui les ouvertures ont été transformées, déplacées (?, pas visible du fait d’un enduit ciment très lourd). Des escaliers extérieurs ont été rajoutés à l’édifice pour créer des accès indépendants à des chambres de gîte. La toiture à longs pans et demi-croupes est couverte de tuiles plates mécaniques ; l’extension de la charpente à l’est a permis la mise en place d’un profond avant-toit fermé au droit du mur gouttereau principal.

2015 A4 1165, Lacrevaz, ferme. La ferme actuelle n’est plus en activité. Elle existe en 1892 sous les numéros de parcelle 326 (four à pain), 328 (maison), propriétés de Masson Jean (propriétaire de la maison mitoyenne étudiée) et Masson jean François, cultivateurs à Lacrevaz, pour le four à pain et de Masson Jean-François pour la maison. Le four à pain, comportant une avancée voûtée a été détruit en 1964 lors de l’élargissement de la route. En 1892, la maison est plus courte, puis elle est agrandie à l’ouest (déjà en 1937 sur le cadastre) avec le rajout de la grange et d’une remise (aujourd’hui transformées en habitation). L’accès au logis s’effectue par l’intermédiaire d’un escalier desservant une galerie (telle que celle représentée en 1892 sur le cadastre). Le logis est central, au rez-de-chaussée surélevé, est encadré de deux anciennes granges. L’étage de soubassement abrite une cave et une étable. Les murs, construits en moellon de calcaire, sont enduits d’un ciment légèrement orangé. L’encadrement des baies, en dehors de celles qui ont été transformées et qui sont cimentés, est en calcaire. Le toit à longs pans et demi-croupe est couvert de dalles de fibrociment.

En 1732 l’écart très dense regroupe à l’intersection de 3 chemins un ensemble de constructions. La matrice cadastrale de 1808 pointe 9 bâtiments dont un four à pain pour un seul propriétaire et un autre pour deux propriétaires. Entre 1732 et 1808 plusieurs bâtiments semblent avoir disparus, peut-être trois.

En 1892 l’écart est toujours aussi dense à la croisée des chemins. Au total nous avons 15 maisons avec logis, deux fours à pain particuliers, une remise commune entre deux propriétaires et un bâtiment divisé entre deux propriétaires, deux fontaines publiques de hameau et une croix monumentale dite « Croix de Lacrevaz ».

Le cadastre de 1937 pointe la disparition de nombreux bâtiments de 1892, plusieurs agrandissements et seules trois constructions sont inchangées : parcelles 310 et l’ensemble 307, 308, 309. A priori plus de four à pain existant, une seule fontaine subsiste et la croix monumentale a disparu.

Aujourd’hui la densité de l’écart est beaucoup moindre, encore moins qu’en 1937, les parcelles 1937 A4 333,334 et A4 327 ainsi que les deux maisons un peu plus excentrées du centre A4 381 et A3 249. L’habitat subsistant est assez remanié, seul le bâtiment avec les numéros de parcelle 324 et 1171 a fait l’objet d’un dossier (IA74003028). Plus aucune fontaine ne subsiste et un certain nombre de maisons individuelles de type pavillonnaire se sont érigées en périphérie directe du centre de l’écart.

  • Période(s)
    • Principale : milieu 19e siècle
  • Statut de la propriété
    propriété privée
Date(s) d'enquête : 2017; Date(s) de rédaction : 2020
© Région Auvergne-Rhône-Alpes, Inventaire général du patrimoine culturel
© Parc naturel régional du Massif des Bauges
Guibaud Caroline
Guibaud Caroline

Chercheur au service de l'Inventaire Rhône-Alpes puis Auvergne-Rhône-Alpes (1999- )

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