Dossier d’œuvre architecture IA74002790 | Réalisé par
Guibaud Caroline (Rédacteur, Enquêteur)
Guibaud Caroline

Chercheur au service de l'Inventaire Rhône-Alpes puis Auvergne-Rhône-Alpes (1999- )

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  • inventaire topographique, Inventaire du Parc naturel régional du Massif des Bauges
Ecart des Balmettes
Œuvre étudiée
Auteur
Copyright
  • © Région Auvergne-Rhône-Alpes, Inventaire général du patrimoine culturel
  • © Parc naturel régional du Massif des Bauges

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Hauts de l'Albanais
  • Commune Mûres
  • Lieu-dit les Balmettes
  • Cadastre 1730  ; 1887 C4  ; 2017 C4

L'écart est représenté sur la mappe sarde, et rassemble 28 maisons, trois granges et un four à pain propriété de "la communauté, fonds destinés à l'usage commun" et situé au fond d'une place publique au sud du village (n° 851 et 852). Une maison conserve un bel encadrement de porte sculpté et une pierre creusée en forme de bénitier est déposée près d'un bâtiment voisin, alors que la grosse maison édifiée au sud de l'écart (non repérée) a été qualifiée lors de l'enquête orale de "maison forte" ; la mappe sarde ne recense cependant pas de propriété noble dans l'écart.

Au 19e siècle, les habitants du hameau possèdent "un bois et broussaille tenu en indivis... situé à Gruffy, lieu-dit la Penduaz", "soit Bois des Balmettes au mas des Matellets (?)... mappe n°1154 et demi et 1151" ; ils en demandent la délimitation et le partage en 1857. Les délibérations relèvent à cette occasion que les habitants des Balmettes y prélèvent chaque année, depuis l'arrivée du curé dans la commune, "le feuillerin nécessaire pour la Fête-Dieu, selon l'usage" (AD 74, E Dépôt 194. 1D : 2. Délibérations du 27 septembre 1857, 20 novembre 1857, 7 février 1858). Le plan de 1887 montre une quarantaine de parcelles formant huit corps de bâtiments, plus deux fours à pain et une ferme isolée au nord ; les équipements publics comprennent une source, un bassin (voir annexe) et une croix (IA74002791) sur la place publique, un four à pain désormais situé au milieu de l'écart, dans un ilot de jardins. Une délibération de 1861 mentionne la présence de noyers sur un "placéage" situé au centre du hameau et dont les habitants jouissent du revenu, soit 4 à 5 F par an pour les noix (qui devrait augmenter avec la croissance des arbres ; la commune revendique cependant la propriété et la gestion de ce communal, et compte y planter des noyers supplémentaires l'année suivante. Ces noyers ont disparu. AD 74, E Dépôt 194. 1D : 3. Délibération du 18 août 1861). Le hameau, situé au sud du coteau viticole de la commune (la mappe montre une zone de vignoble au sud-ouest de la commune) recevait au début du 20e siècle l'un des trois alambics communaux (avec le chef-lieu et Chessy), qui était installé les 15 derniers jours des mois de novembre et décembre (AD 74, E Dépôt 194. 1D : 4. Délibération du 26 août 1916).

L'implantation de ces bâtiments a peu changé en 2017, avec quelques pavillons le long du chemin au nord (les plus anciens datant du début du 20e siècle). Le bâtiment du four existe toujours mais le four a été démonté. Les maisons et fermes existantes sont essentiellement datables du 19e siècle.

René Long, instituteur et figure de l'enseignement secondaire dans le 2e quart du 20e siècle à Alby-sur-Chéran (où le collège porte aujourd'hui son nom), était originaire du hameau (voir annexe).

  • Période(s)
    • Principale : 2e moitié 19e siècle, 20e siècle

L'écart présente un bâti groupé localisé sur un replat en bordure de la descente vers les rives du Chéran. La partie nord de l'écart est constituée de trois bandes de petites fermes mitoyennes desservies par une rue secondaire, séparées de la partie sud, composée de trois ilôts de fermes un peu plus importantes, par une zone de jardins et par une place publique. Les fermes sont essentiellement à juxtaposition, souvent mitoyennes, avec habitation sur cave en étage de soubassement ou rez-de-chaussée et escalier extérieur. Plusieurs édifices présentent un mur pignon débordant.

Inscriptions : dates portées sur des édifices non repérés : 1894 (porte de grange), 1901 (porte d'étable), 1927 (charpente) ; voir annexe.

  • Murs
    • calcaire moellon enduit
  • Toits
    ardoise
  • Couvrements

F-JDT-Villages et Ecarts-Bauges

  • Disposition majoritaire par rapport à la pente replat
  • Trame urbaine dominante village groupé
  • Matériau dominant calcaire
  • Habitat permanent site d'habitat permanent
  • Environnement du village ou écart prairie
  • Intérêt patrimonial moyen

Pierres tombales déposées à l'arrière du bâtiment sur la parcelle A7 540.

Annexes

  • Edifices non repérés de l'écart des Balmettes
Date d'enquête 2017 ; Date(s) de rédaction 2020
© Région Auvergne-Rhône-Alpes, Inventaire général du patrimoine culturel
© Parc naturel régional du Massif des Bauges
Guibaud Caroline
Guibaud Caroline

Chercheur au service de l'Inventaire Rhône-Alpes puis Auvergne-Rhône-Alpes (1999- )

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