Dossier d’œuvre architecture IA26000320 | Réalisé par
  • inventaire topographique
écart : hameau de Bayonne
Œuvre étudiée
Copyright
  • © Région Rhône-Alpes, Inventaire général du patrimoine culturel

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Grignan
  • Commune Grignan
  • Lieu-dit Bayonne

Le nom de Bayonne apparaît au début du 16e siècle, avec la mention d'un habitant de ce lieu en 1519. Le hameau, cité comme "mansus de Bayonna" en 1529, dépend de la paroisse de Sarçon, distante de 2 km. Il se développe dans le courant du 17e siècle et une étude sur le village de Grignan, exécutée en 1728, compte Bayonne parmi les quatre hameaux de la commune ; une quinzaine de familles y habite. A cette époque, à la demande des habitants, la construction d'une chapelle à Bayonne même, se réalise en 1730. Autour de 1760 un cimetière y est établi. Dès lors, la paroisse Saint-André de Sarçon, délaissée, est peu à peu abandonnée et le service paroissial est finalement transféré en 1770 de Sarçon à Bayonne, où le curé desservant établit sa résidence. A l'occasion d'une mission en 1777, une croix y est élevée. A la révolution, les habitants font une pétition pour que leur chapelle ne soit pas vendue comme bien national. Les dates portées attestent de la croissance du hameau dès la 2e moitié du 18e siècle et au 19e : 1752 sur l'arc monolithe de la porte de la chapelle, 1767 sur celui de la fenêtre d'une maison, 1812 à la clef de l'arc d'un portail, 1827 sur la croix de carrefour, au nord de l'agglomération. Au début du 19e siècle, Bayonne possède son four à pain commun, puis une fontaine et un lavoir probablement établis vers 1840, à l'occasion des travaux d'aménagement du réseau d'eau de la commune de Grignan réalisés sous le mandat actif du maire François-Auguste Ducros. Le presbytère qui jouxte l'église fait office d'école communale ; celle-ci devient bientôt insuffisante. La construction d'une nouvelle école mixte est décidée en 1884, le hameau comptant 303 habitants dont 30 enfants scolarisés. L'école est bâtie en 1885 en face de l'église, de l'autre côté de la route, et comprend un bâtiment principal, deux préaux couverts, deux cours avec bornes-fontaines et latrines. D'après le devis, le bâtiment contient les salles de classes, le vestiaire, et le logement des maîtres qui a une entrée distincte ; il se compose d'une cuisine, un salon, 3 chambres, escalier, cave et galetas, 4 cheminées. La rectification du tracé de la route (CD n° 56) a peu affecté le bâti, à part l'alignement d'une élévation et la suppression d'un escalier extérieur côté nord, et le déplacement de la croix de mission au sud-est. Si ce n'est l'adjonction de l'école et quelques modifications ou ajouts dans les parcelles bâties, la configuration de l'agglomération affiche peu de différences entre le plan cadastral de 1836 et le plan actuel. Le cimetière, agrandi en 1863, a été transféré en 1897 à l'écart du hameau, au sud-ouest (la Clave). L'école, aujourd'hui désaffectée, a été réparée en 1902-1904, la chapelle restaurée en 1927-1928, puis en 1955. En 1979, la municipalité construit une station d'épuration d'eau à proximité du hameau. Bayonne, pour son intérêt architectural et paysager de terres agricoles, est compris dans la ZPPAUP de Grignan, créée en 2006 ; un périmètre inconstructible a été délimité autour du hameau.

  • Période(s)
    • Principale : 18e siècle
    • Principale :

Bayonne est aujourd'hui le plus important des quatre hameaux anciens de Grignan et dont le site est le mieux préservé, comme son unité architecturale. Distant de 5 km de Grignan, il est situé au nord-ouest de la commune, sur la route départementale 56 de Montélimar à Salles-sous-Bois, qui le traverse. Il est plus concentré sur le côté nord de la route, en bordure de laquelle s'élèvent des maisons à caractère rural, la fontaine et le lavoir, petits bâtiments jumeaux couverts de toits à croupe, et la chapelle Saint-Pierre, située à l'angle d'un îlot. L'îlot aggloméré contre la chapelle, isolé par un passage à droite et une petite rue à gauche, donne à l'arrière sur une placette, où s'élève une croix de chemin en fer forgé ; elle marque l'entrée nord du hameau par le chemin rural de Réauville. Le bâti, plus lâche du côté sud de la route, comprend quelques maisons assez grandes, avec dépendances agricoles, bien séparées les unes des autres ; le bloc rectangulaire à façade à travées de l'ancienne école, et sa cour entourée d'un mur de clôture, occupent une large parcelle au bord de la route. A l'est, après la croix de mission, subsiste l'ancien cimetière abandonné, clos d'un mur, à la sortie du hameau. L'habitat est constitué de maisons disposant pour la plupart de dépendances, au moins une étable et une remise, mais il n'y a pas de vraie ferme. Les maisons sont construites en moellon de calcaire et couvertes de tuiles creuses, les toits bordés de génoises. Les plus anciennes ont des caves voûtées, quelques-unes conservent des baies en arc segmentaire (H 6, H 7, H 16), ou un portail cintré (H 12). Des murs coupe-vent protègent l'entrée des escaliers extérieurs, pratique architecturale locale qu'on retrouve au village voisin de Réauville. Le hameau de Bayonne, avec son bâti relativement homogène aligné de part et d'autre de la route, garde une physionomie cohérente jusqu'à présent préservée de constructions contemporaines.

  • Statut de la propriété
    propriété de la commune
  • Intérêt de l'œuvre
    à signaler

Le hameau de Bayonne a fait l'objet d'une révision de la ZPPAUP de Grignan en 2007.

Date d'enquête 2000 ; Date(s) de rédaction 2009
© Région Rhône-Alpes, Inventaire général du patrimoine culturel
Articulation des dossiers