Dossier d’œuvre objet IM69001475 | Réalisé par
  • inventaire topographique, Inventaire de la Ville de Lyon
Ensemble de deux frises : Chinoiserie, Singerie, Ronde des animaux, Immeuble aux chinoiseries
Œuvre monographiée
Copyright
  • © Région Rhône-Alpes, Inventaire général du patrimoine culturel
  • © Ville de Lyon

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Lyon Jacobins
  • Commune Lyon 2e
  • Adresse 9 rue Ferrandière
  • Cadastre 1999 AE 49
  • Emplacement dans l'édifice Elévation antérieure
  • Dénominations
    frise, décor d'architecture
  • Titres
    • Chinoiserie, singerie, ronde des animaux

Ce décor architectural situé sur l'élévation antérieure de l'immeuble s'inspire des arts du deuxième quart du XVIIIe siècle. Selon la définition donnée par Laurence de Finance et Pascal Liévaux dans l'ouvrage Ornement, vocabulaire typologique et technique édité par les Éditions du Patrimoine en 2014, une singerie est une "composition mettant en scène des singes mimant les activités humaines (...). La Grande Singerie de Chantilly [attribuée au peintre Christophe Huet, spécialiste du genre, vers 1735] est une allégorie des sciences et des arts (guerre, chasse, peinture, sculpture, géométrie, etc.) où des Chinois sont accompagnés de singes". Dans l'article Chinoiserie : "Le décor à la Pillement met en scène des figurines chinoises asymétriquement disposées dans un décor végétal ou de fleurs de fantaisie."

Ce type de décor, usité dans la peinture (sur caisse de clavecin, Huet, 1733, château de Thoiry ; sur lambris de revêtement, cabinet en camaïeu bleu, Alexis Peyrotte, vers 1748, château de Champs-sur-Marne), la sculpture sur bois, la tapisserie (paravent à six feuilles en tapisserie de la Savonnerie orné, entre autres, d'une singerie, vers 1735-1740, Musée Nissim de Camondo, premier étage, Grand Salon), la céramique, est rare en architecture. Le monde animal est, au 9 rue Ferrandière, mis à l'honneur, chacun semble pris sur le vif et l'effet de mouvement est accentué par l'enroulement des rinceaux feuillagés.

On ne sait quelle était la volonté du commanditaire. Peut-être voulait-il rendre hommage à Jean-Baptiste dit Jean Pillement, né et mort à Lyon (1728-1808) dans la paroisse de Saint-Nizier (Henri Algoud, « Jean Pillement, décorateur de soierie », La Soierie de Lyon : organe du Syndicat des fabricants de soieries de Lyon, mai 1935, p. 131-135. Disponible en ligne https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k56070315/f32.item.zoom), à moins que ce ne soit au peintre ornemaniste Alexis Peyrotte né dans le Vaucluse en 1699 mais qui, selon Renaud Serrette, se serait distingué à Lyon en travaillant pour les soyeux, avant de poursuivre sa carrière à Paris dès 1745 ? Selon Hélène de la Selle (1986), "Rue Ferrandière se trouvaient les brasseries du Coq-Noir, La Chinoise et au numéro 9, la Brasserie des Concerts, siège de la société Saint-Hubert, décorée de tableaux de chasse et de natures mortes." : l'adresse précise de La Chinoise n'est pas donnée. Était-elle voisine de la Brasserie des Concerts et sa proximité aurait-elle inspiré l'artiste qui mêlent en un même décor Chinois et animaux divers, ces derniers rendant hommage à saint Hubert, patron des chasseurs ?

  • Période(s)
    • Principale : 3e quart 19e siècle , daté par source
  • Dates
    • 1865, daté par source

Les frises de rinceaux animés mêlent personnages chinois, créatures hybrides, animaux (singes, chiens, lions ?, oiseaux, serpents, écureuils, lapins, chats ?, loutres ?, castors ?, blaireaux ?, batracien, mulot, papillon), végétaux et volutes. Le motif central de la frise du deuxième étage présente le personnage chinois à gauche et le singe à droite d'une palmette traitée en éventail ; celui de la frise du troisième étage est inversé : le singe, nu, est à gauche, le chinois, habillé, est à droite. Le singe tient d'une main une coupe d'où s'échappe ce qui semble être un liquide : un chien (un caniche ?) s'en approche, langue sortie ; de l'autre main, le singe tient une boule de verre qu'il est en train de souffler à moins qu'il ne tienne un instrument de musique. De l'autre côté de la palmette centrale, le Chinois, au pied duquel se tient un chien (un basset ?), semble indiquer le singe des deux mains. Deux autres singes se font face, délimitant ainsi la frise en trois parties à peu près égales. Jambes croisées, ils se grattent le haut de la cuisse et tiennent un objet (une tablette ?) de l'autre main. La frise inférieure est peuplée de plus d'animaux que la frise supérieure.

  • Catégories
    sculpture
  • Matériaux
    • pierre, taillé, peint
  • Mesures
  • Précision dimensions

    Dimensions non prises

  • Iconographies
    • Chinois
    • singe
    • rinceau peuplé
    • chien
    • oiseau
    • serpent
    • écureuil
    • lapin
    • batracien
    • papillon
  • Statut de la propriété
    propriété privée
  • Intérêt de l'œuvre
    À signaler

Bibliographie

  • FINANCE, Laurence de. LIEVAUX, Pascal. Ornement. Vocabulaire typologique et technique. Principes d'analyse scientifique. Paris : Éditions du Patrimoine, Centre des Monuments nationaux, 2014

    p. 417, 420
  • SELLE, Hélène de la. Cafés et brasseries de Lyon. Architecture et décor des cafés et brasseries de Lyon des origines à 1914. Éditions Jeanne Laffitte. Italie, Campomorone-Gênes 1986. 167 p. ill. ; 24,5 cm

    Région Auvergne-Rhône-Alpes, SRI, site de Lyon
    p. 90
  • SERRETTE, Renaud. Le château de Champs. Domaine des financiers. Paris : Éditions du Patrimoine. Centre des Monuments nationaux, 2017. 215 p. ill.

    p. 81-82, 126, 140, 150, 202, 207 notes 71 et 76
  • Union centrale des Arts décoratifs. Musée Nissim de Camondo. Catalogue. Éditions Paul Bianchini, 1988.125 p. ill.

    p. 32-33
Date(s) d'enquête : 2014; Date(s) de rédaction : 2014
© Région Rhône-Alpes, Inventaire général du patrimoine culturel
© Ville de Lyon
Édifice
Immeuble aux chinoiseries

Immeuble aux chinoiseries

Commune : Lyon 2e
Lieu-dit : Jacobins
Adresse : 9 rue Ferrandière