• enquête thématique régionale, Points de franchissement du Rhône
Ensemble des bacs, et bacs à traille de La Voulte (disparus)
Œuvre repérée
Copyright
  • © Région Rhône-Alpes, Inventaire général du patrimoine culturel

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Rhône-Alpes - Voulte-sur-Rhône (la)
  • Hydrographies Rhône
  • Commune La Voulte-sur-Rhône
  • Lieu-dit la) Voulte-sur-Rhône
  • Dénominations
    bac
  • Précision dénomination
    bac à traille
  • Appellations
    bac de La Voulte

D'après Cogoluènhe, une traversée à La Voulte pourrait avoir existé depuis l'Antiquité, mais elle n'est véritablement attestée qu'au milieu du Moyen Age, lorsqu'en septembre 1151, l'empereur Konrad concède à Silvion de Clérieu le péage de La Voulte, alors un important point de franchissement. Dans l' "Estat des droits de péage" signalé par Ladet, dressé en 1716, il n'est par contre fait mention que d´un modeste bac à La Voulte. En 1828, Gaucherand, le nouveau fermier du bac (cf procès-verbal, annexe n° 1), demande l'autorisation de le déplacer. En 1843, on sait que le bac est mis à prix. Au milieu des années 1850, une seconde traille en aval de celle à usage commun déjà établie, est mise en place à la gare de Livron. Destinée aux charrettes portant le charbon de la Loire, elle donne accès aux hauts fourneaux de La Voulte. En juillet 1880, un décret ministériel diminue le tarif du péage du bac public desservant les îles de La Voulte. En 1890, on note la rupture de la traille pour cause d'usure. La même année, le sieur Mazoyer, entrepreneur chargé des avenues du pont suspendu, demande l´établissement d´un bac particulier, ne trouvant pas d'entente avec le fermier du bac public. Sa demande est rejetée car il existe aussi le bac dit du sieur Arnodin. Le bac public est résilié en novembre 1891 sans doute supplanté par le pont. En juin 1940, l'armée française fait sauter le pont suspendu. Afin d'assurer le passage du fleuve, une traille est remise en service.

Il ne semble subsister aucun vestige des bacs implantés à La Voulte pour franchir le Rhône. Selon le plan de situation établi par Cogoluènhe, figurant les deux trailles du 19e siècle, une se trouve en amont du pont ferroviaire, sensiblement à l'emplacement du pont suspendu, desservant la ville ; la seconde apparaît juste à l'aval du pont ferroviaire, reliant l'actuelle R.N. 86 longeant le fleuve sur la rive gauche au Chemin de Livron en rive droite. Le bac est dit desservant les îles de La Voulte, sans doute l'île de Tenteben et l'île Prentegarde apparaissant sur le plan Cogoluènhe. En juin 1940, à la traille remise en service s'amarrent deux barques solidarisées par une plate-forme de planches.

  • Murs
    • bois
  • Typologies
    bac ; bac à traille
  • État de conservation
    détruit
  • Statut de la propriété
    propriété publique (incertitude)

D'après la thèse de Cogoluènhe. Bacs disparus, dont deux trailles : une en amont et une en aval du pont ferroviaire.

Documents d'archives

  • AD Ardèche. 3S 16. Bac de La Voulte

  • AD Rhône. S 1510. Passages d'eau de l'Ardèche, bacs. 1870-1902

Bibliographie

  • COGOLUENHE, Henri. Histoire des bacs pour traverser le Rhône. Recherches historiques et sociologiques. Thèse de doctorat, Institut de Recherche et d'Enseignement Philosophiques, Département Sociologie. Lyon : Facultés catholiques de Lyon, 1980. 3 volumes

    livre 1, p. 20, p. 46, p. 48-52, p. 73, p. 124 ; livre 2, p. 83 (plan de situation)
  • LADET, Pierre. La vallée du Rhône : haut lieu des échanges au XVIIIe siècle. Mémoire d'Ardèche et Temps Présent, 15 mai 2002, n° 74, p. 47-58

    p. 50

Documents figurés

  • [Plan de situation des deux trailles de] La Voulte, 1857-1866 (extr. de : COGOLUENHE, Henri. Histoire des bacs pour traverser le Rhône. Recherches historiques et sociologiques. Thèse de doctorat, Institut de Recherche et d'Enseignement Philosophiques, Département Sociologie. Lyon : Facultés catholiques de Lyon, 1980, livre 2, p. 83)

Annexes

  • Annexe n°1
Date(s) d'enquête : 2010; Date(s) de rédaction : 2011