Dossier d’œuvre architecture IA69006679 | Réalisé par
  • inventaire topographique, Inventaire de la Ville de Lyon
Ensemble des ponts et bacs du Rhône, dits de la Guillotière
Œuvre repérée

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Lyon Guillotière
  • Hydrographies Rhône
  • Commune Lyon 7e
  • Lieu-dit la Guillotière
  • Cadastre 1999
  • Dénominations
    pont, bac
  • Précision dénomination
    pont routier
  • Appellations
    du Rhône, dits de la Guillotière
  • Parties constituantes non étudiées
    pont

Le Rhône

Le franchissement du Rhône à la hauteur de la Guillotière est vraisemblablement très ancien, puisque le compendium de Vienne à Lyon aboutit au Rhône entre les actuels pont de l´Université et rue Mazenod. Mais la physionomie du fleuve et de ses berges a profondément changé au cours des siècles. Le cours du fleuve dans la traversée de Lyon a été profondément modifié tant par les travaux du XIXe siècle qui, avec la création des quais et des digues, ont transformé les berges, que par ceux de la C.N.R. (Compagnie nationale du Rhône) au XXe siècle qui, avec la construction des barrages, ont régulé son débit.

Jusqu´à la fin du XVIIIe siècle, le fleuve dans la traversée de la ville présente une largeur d´environ 500 m. La rive gauche est constituée d´îles et de bancs de graviers, dits « brotteaux », de constitution instable, et dont la configuration varie selon les crues. Ces brotteaux sont couverts d´une végétation semi-aquatique plus ou moins abondante ; ils sont séparés par des bras du fleuve, les « lônes » ou « brassières ».

A la hauteur de la Guillotière, le Rhône se partage en plusieurs bras, dont l´un d´une largeur d´une cinquantaine de mètres, est toujours en eau. Ce bras sépare la rive gauche du « brotteau du pont », vaste île de plus d´un km de long et de 85 à 185 m de large, dont la taille varie selon le débit du fleuve ; ce « brotteau » est mentionné dans un texte de 1260 (GUIGUE, M.-C., CHARPIN-FEUGEROLLES, Cte de. Grand cartulaire de l´abbaye d´Ainay. Lyon : 1885. 2 vol. Charte 246). La rive ouest de ce « brotteau » forme, au Moyen-Age, la frontière entre le Lyonnais et le Dauphiné.

Jusqu´au siècle dernier, le Rhône est un fleuve impétueux et de nombreux textes font référence à sa rapidité et à des crues plus ou moins dévastatrices :

Cf. CHAMPION, M. Les inondations en France depuis le VIe siècle jusqu´à nos jours. Paris : 1861. 6 t. en 3 vol. 3000 p.

LEROY-LADURIE, E. Histoire du climat depuis l´an mil. Paris : Flammarion, 1983.

ALEXANDRE, P. Le climat en Europe au Moyen-Age. Paris : EHESS, 1987. 827 p.

BRAVARD, J.-P. La métamorphose des rivières des Alpes françaises à la fin du Moyen-Age et à l´époque moderne. Bull. Soc. Géographie Liège, t. 25, 1989, p. 145-157.

Jusqu´au XIIIe siècle, il semble qu´il y ait eu une période assez calme, la crue de 1226 étant un phénomène exceptionnel (GUIGUE, CHARPIN-FEUGEROLLES, charte 46).

A partir du XIVe siècle, le climat se modifie et avec lui le débit du fleuve, marqué par les crues de 1351 (GUIGUE, M.-C. Recherches sur Notre-Dame de Lyon, hôpital fondé au VIe siècle par le roi Childebert et la reine Ultrogothe. Origine du grand pont de la Guillotière et du grand Hôtel-Dieu. Lyon : N. Schevring, 1876. 202 p. P. 179) et de 1378 (ibid., p. 53-55)

janvier 1407 (AC Lyon. CC 385).

La fréquence des crues s´accélère au XVIIe et surtout au XVIIIe siècle lors d´une période dite « le petit âge glaciaire »

1570 : destruction du faubourg de la Guillotière (Actes consulaires)

1711 : inondation de la presqu´île

1725 : jonction du Rhône et de la Saône à Bellecour

Ces changements du débit du fleuve entraînent des modifications de son cours : éloignement de la rive droite, élargissement de la brassière de la Guillotière.

La voirie

A la hauteur de l´actuel pont de la Guillotière, la rive droite du Rhône est bordée depuis le XIe siècle par les fortifications de Lyon. C´est là qu´aboutit la rue principale de la ville qui depuis le pont du Change sur la Saône emprunte la rue Mercière, la rue Confort et par la rue Bourgchanin longe l´hôtel-Dieu à l´ouest.

La rive gauche est une zone rurale occupée par le bourg de la Guillotière qui se développe le long de l´actuelle Grande Rue. Toute la partie en amont de la rue (et la rue elle-même) est une zone inondable, ce qui explique l´absence de fermes ou granges.

Plusieurs routes convergent vers le pont, dont deux voies principales pour l´économie lyonnaise : la route vers l´Italie, et la route vers le midi par Vienne, ancien compendium romain (AC Lyon. 2S 77).

Le pont

Le régime et le cours du fleuve ont fait que sa traversée a, jusqu´au siècle dernier, était facilitée par la formation de nombreuses îles, et par les périodes d´étiage très importantes connues encore au XIXe siècle (cf photo pont de l´université). Le passage pouvait se faire soit à gué, soit par bacs, l´existence d´un pont fixe avant le Moyen Age restant très hypothétique.

L´implantation du pont à la fin du 12e s. doit être rattachée à la situation politique du secteur.

Lyon est théoriquement rattaché au Saint Empire Romain Germanique, puissance trop éloignée pour ne pas laisser place à des ambitions locales. Au 12e siècle, l´archevêque de Lyon impose son autorité sur la ville ; avec son chapitre, ils prennent le titre de Comte de Lyon, et vers le milieu du siècle entourent la cathédrale et les maisons canoniales d´une enceinte fortifiée qui coupe la rive droite de la Saône du reste de la ville.

Dans le même temps, les échanges commerciaux reprennent et la nécessité d´une route directe et pratique vers l´Italie, donc de la construction d´un pont sur le Rhône, se fait sentir. Comtes de Lyon et marchands lyonnais s´opposent pour la maîtrise de cette route.

La première mention datée d´un pont sur le Rhône, certainement en bois, est celle de son effondrement en 1190 au passage des troupes croisées de Philippe-Auguste et Richard Coeur-de-Lion (Le pont de la Guillotière.... DARA, p. 29 qui cite Vita Henrici II, Anglice regis, sub anno 1190 dans GUIGUE, M.-C. Recherches sur Notre-Dame de Lyon, hôpital fondé au VIe siècle par le roi Childebert et la reine Ultrogothe ; Origine du grand pont de la Guillotière et du grand Hôtel-Dieu. Lyon : N. Schevring, 1876. 202 p. p. 43 ; STEYERT, A. Nouvelle histoire de Lyon.... 1897, t. 2, p. 354 ; CROZE, A. Histoire du Grand Hôtel-Dieu de Lyon, des origines à 1900. Lyon : 1924, 461 p. p. 10 ss.).

Une dizaine d´années plus tôt, vers 1180-1182, une lettre de l´archevêque Jean de Bellesme signale qu´à la prière des habitants de Lyon qui avait la garde de l´oeuvre du pont, les religieux d´Ainay leur concèdent deux emplacements sans construction, l´un dans la paroisse Saint-Michel et l´autre dans la paroisse Saint-Nizier (grand cartulaire d´Ainay, fol. 65 ; obituaire de l´église de Lyon, p. 179).

La construction du premier pont sur le Rhône fut en effet à la charge de la confrérie du Saint-Esprit, regroupant des bourgeois et marchands de la ville, qui charge les Frères du Pont de l´entreprise.

En 1184, une bulle du pape Lucius III, dont l´authenticité n´est pas certaine, parle du frère Etienne qui a décidé de construire un pont sur le Rhône (« frater Stephanus decreverit pontem edificare super aquas Rodani... » (DARA p. 186 ), et rappelle la construction d´une chapelle à proximité. Les chartes 72 et 73 de l´abbaye d´Ainay, plus plausibles, [à trouver] mentionnent le chantier du pont en 1185. Le 1er pont connu se serait donc effondré très peu de temps après sa construction.

Frères du pont

En l´absence de textes précis ou de résultats de fouilles probants, les incertitudes demeurent sur l´emplacement exact de cette construction, et plusieurs hypothèses ont été avancées, présentées et analysées dans l´ouvrage Le pont de la Guillotière..., DARA, p. 29

1.- dans l´axe des actuelles rues Sainte-Hélène et de l´Université :

Cela correspondrait à l´hypothèse de l´aboutissement de l´ancien compendium romain de Vienne à Lyon (tracé des actuelles rues Salomon Reinach et des Trois Rois), et à la construction à la même période de la motte de Bèchevelin qui commanderait ainsi le débouché du pont. La présence de la récluserie Saint-Hélène sur la rive droite conforte l´idée d´un passage à cet endroit.

En 1864, lors de l´étiage du fleuve, on a pu observer un certain nombre de pieux dans l´axe de ces rues, rives droite et gauche, avec des enrochements qui ont été datés de l´Antiquité (GOBIN, notice du 24 janvier 1868 citée par GUIGUE, M.-C. Recherches sur Notre-Dame de Lyon, hôpital fondé au Vie siècle par le roi Childebert et la reine Ultrogothe. Origine du grand pont de la Guillotière et du grand Hôtel-Dieu. Lyon : N. Schevring, 1876. 202 p. P. 10-11). Mais un certain nombre de ces enrochements sont considérés comme des réutilisation plus tardives (DESBAT, A. Lyon et ses fleuves dans l´Antiquité. Lyon au fil des fleuves. Lyon : ELAC, 1982, p. 29-37).

Il est aussi probable que le passage se soit fait par bac. En effet l´évêque prélèvera un droit de pontonage, attaché au passage par bac, sur le pont et le justifiera ainsi en 1385 « Si aucun pontonage fut donc introduit à ladite porte du pont du Rhône, ce fut avant que ledit pont fut fait, car il peut être que avant que ledit pont fut fait, il y avait boys ou bateau sur la rivière du Rhône pour passer les bonnes gens et leurs denrées » (AD Rhône. 10G 1480). On voit par ce texte que dès la fin du XIVe siècle, les franchissements anciens du Rhône étaient déjà oubliés.

2.- dans l´axe des rues Mercière - Confort :

Cette situation, 140 m environ en amont du plan actuel, correspondrait au débouché de la rue Serpillère, rue reliée directement à la rue Mercière et au pont du Change, dont l´existence au sud de l´hôtel-Dieu est attestée au Moyen-Age (rue englobée dans le terrain de l´hôtel-Dieu en 1739). Cette rue aboutissait directement au Rhône, sur un petit port, et on serait effectivement tenté de la prolonger par un point de franchissement.

Mais si le lien entre cet emplacement et l´hôtel-Dieu construit également par les frères du Pont à partir de 1193 s´établit facilement, il n´existerait plus avec la motte de Bèchevelin établie très en aval.

3.- dans l´axe de la rue de la Barre :

Le pont aurait été construit dès 1185 à son emplacement actuel, ce qui expliquerait qu´on n´ait aucune évocation d´un déplacement du pont, alors que les textes sont assez nombreux au 13e siècle autour du pont et ses constructions annexes.

Plusieurs tracés peuvent donc être proposés pour le positionnement de ce 1er pont (DARA, p. 31).

Un pont en bois est sans doute rétabli dès le début du XIIIe siècle : en 1226, les frères du Pont obtiennent le droit de construire une chapelle à la tête du pont. Au début du XIVe siècle, on commence à remplacer le pont de bois par des arches en pierre, à partir de la rive droite. mais ce pont restera mixte, avec une partie en bois côté rive gauche jusqu´au milieu du XVIe siècle.

A partir de 1559, les échevins décident de la reconstruction complète du pont en pierre, reconstruction qui sera achevée en 1582. Ce pont, plusieurs fois remanié et restauré, durera jusqu´en 1952.

Il est alors remplacé par un pont en béton.

Les projets non réalisés

Autour du pont de la Guillotière

- 1826, André Combalot propose de refaire la partie orientale du pont et d´y installer un péage

- 1882, projet d´élargissement par H. Tavernier

- 1927, dans un concours de la Société d´embellissement de Lyon, l´architecte Chollat propose une reconstruction

- 1930, projet C. Chalumeau : pont en X se coupant au milieu du fleuve

- 1930, projet signé Maurice Fumet, présenté avec Noiret : projet de pont-garage à étages, en amont du pont ancien

- 1934, Jacques Delaval propose un pont en Y permettant de conserver une partie du pont ancien conservé

- 1935, projet visant à conserver le pont ancien pour les piétons et à construire un nouveau en aval

En conclusion

L´hypothèse d´un pont à la hauteur de l´axe Mercière - Confort - Serpillière doit tenir compte de la réponse à son déplacement. Les chartes 75 et 76 peuvent laisser supposer un déplacement vers 1225-1226 : extension du tènement de l´Oeuvre du pont vers le sud, aménagement de structures nouvelles : une chapelle sur le pont, une « fustaria » et un four à chaux à proximité, suggèrent une activité, l´existence d´un chantier, peut-être la construction d´un nouveau pont avec la constitution d´un nouveau tènement autour d´un « hôpital autrefois appelé aumônerie » donné à l´Oeuvre du pont par Renaud de Forez, archevêque de Lyon entre 1193 et 1226 (AD Rhône. 10G 815, 1335). La charte 76 mentionne une « chapelle » destinée au pont et une « église » plus en amont, ce qui pourrait suggérer un pont nouveau en 1226, mais les termes restent trop ambigus.

Deux bulles évoquent la construction du pont, celles d´Innocent IV, 1254, et d´Urbain IV, 1264. Celle de 1268 indique « la chapelle élevée en tête du nouveau pont du Rhône » (CROZE, A. Histoire du Grand Hôtel-Dieu de Lyon, des origines à 1900. Lyon  : 1924, 461 p.)

Rien ne permet d´affirmer que cette construction correspond à un déplacement.

S´il y a eu transfert, celui-ci s´est fait soit autour de 1220-1225, soit vers 1250-1265.

plus tard le pont en pierre semble en partie déjà construit : un texte de 1260 (GUIGUE, charte 246) parle de la « dernière pile » du pont sur le brotteau ; un autre de 1334 mentionne le pont de pierre.

Aucun document ne fait la moindre allusion à deux ponts.

Le tracé de la voie romaine venant d'Italie suppose une traversée du Rhône en face de la place Gailleton, soit par un pont de bateaux, soit par un bac. Par ailleurs, il est certain que jusqu'au XIXe siècle, il y avait de grandes périodes dans l'année où la traversée pouvait se faire pratiquement à pied sec. La construction d'un pont fixe, en bois, ne remonte sans doute pas avant le milieu du 12e siècle. L'emplacement de ce pont, qui s'écroule à la fin du 12e siècle, reste encore sujet à interrogation : en face de la rue Saint-Hélène ? À l'emplacement du pont actuel ? Plus au nord entre le pont actuel et le pont Wilson ? Le pont est une première fois reconstruit, sans doute à l'emplacement actuel, puis une nouvelle fois en 1559. Ce pont connaît plusieurs restaurations importantes jusqu'au 20e siècle : suppression des superstructures (tours de défense, chapelles, machines de pont-levis), diminution du nombre des arches, élargissement. En 1953, le pont, ébranlé par le dynamitage de 1944, est reconstruit et inauguré en 1958. Aux 19e et 20e siècles, les nécessaires améliorations du pont ont conduit les architectes à élaborer de nombreux projets qui n'ont pas vu le jour.

  • Période(s)
    • Principale : Haut-Empire
    • Principale : 2e moitié 12e siècle
    • Principale : 3e quart 16e siècle
    • Principale : 3e quart 20e siècle

Du fait de la largeur mouvante du lit du Rhône avant la régularisation de son cours, jusqu´au 19e s. le pont était beaucoup plus long que le pont actuel et se poursuivait côté rive gauche jusqu´à la place Gabriel-Péri (ancienne place du Pont).

  • Statut de la propriété
    propriété publique

Bibliographie

  • Après les jours tragiques de septembre 1944, la reconstruction des ponts de Lyon. Lyon : Association des anciens élèves de l'École centrale de Lyon, 1945. 104 p. : ill., plans, cartes ; 31 cm.

    p. 19-20
  • BASSE, Marcel. Nos pont dans l'Histoire. Dans La reconstruction des ponts de Lyon, 1944, p. 19-21

  • CHARPIN-FEUGEROLLES, Cte de. Grand cartulaire de l´abbaye d´Ainay. Lyon : 1885. 2 vol.

    charte 246
  • LABOURE, M. Les heures douloureuses du pont du Rosne. Lyon, 1953. 16-2 p. ; 25 cm

  • PELLETIER, Jean. Les ponts de Lyon. L'eau et les Lyonnais. Le Coteau : Horvath, s. d. 207 p. : ill. ; 26 cm

    p. 174-182
  • PELLETIER, Jean. Ponts et quais de Lyon. Lyon : Editions lyonnaises d'Art et d'Histoire, 2002. 128 p. : ill. ; 22 cm.

  • PERRET DE LA MENUE, Claude-Émile. Histoire du Pont de la Guillotière et recherches sur les principaux faits qui s'y sont passés jusqu'à nos jours. Lyon : Aimé Vingtrinier, 1862

  • Le pont de la Guillotière. Franchir le Rhône à Lyon. Lyon : Service régional de l'Archéologie, 1991. 196 p.-1 f. de pl. dépl. : ill., plans ; 27 cm. (Documents d'archéologie en Rhône-Alpes ; 5. Série lyonnaise ; 3.)

  • ROCH, Jean-Baptiste. Histoire des ponts de Lyon de l'époque gallo-romaine à nos jours. Roanne : Horvath, 1983. 168 p. : ill. ; 21 x 28 cm.

    p. 121-139
  • ROSSIAUD, Jacques. Le Rhône au Moyen-Age. Paris : Aubier ; flammarion, 2007. 648 p. ; 24 cm.

Périodiques

  • DESBAT André, LASCOUX J.-P. Le Rhône et la Saône à l'époque romaine. Bilan archéologique.Gallia, n° 56, 1999

  • ROSSIAUD, J. Les hâleurs du Rhône au XVe siècle. Les transports au Moyen-Age. Ann. Bretagne et Pays de l´Ouest, t. 85, n° 2, 1978

  • Statistique. Longueur et largeur des ponts de Lyon. Rev. Lyonnais, t. 20, 1844, p. 164-167

Date(s) d'enquête : 2004; Date(s) de rédaction : 2004
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