• inventaire topographique, Inventaire de la Ville de Lyon
  • enquête thématique régionale, Patrimoine industriel
Entrepôt commercial, dit magasin général des sucres, puis la Sucrière espace d'exposition.
Œuvre étudiée
Auteur
Copyright
  • © Région Rhône-Alpes, Inventaire général du patrimoine culturel
  • © Ville de Lyon

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Lyon patrimoine industriel
  • Hydrographies Saône
  • Commune Lyon 2e
  • Lieu-dit Confluent
  • Adresse 47 quai Rambaud
  • Cadastre 2000 BH 21 partie
  • Dénominations
    entrepôt commercial
  • Appellations
    magasin général des sucres
  • Parties constituantes non étudiées
    atelier de fabrication, silo

I. Historique

En 1925, un entrepôt de 100 m de long est édifié pour le stockage des sucres ; en rez-de-chaussée, il est construit en béton sur pieux en béton armé. En 1927, après accord du Ministère du Commerce, la Chambre de Commerce décide de le transformer en « Entrepôt réel des sucres indigènes » et de le surélever de 2 étages ; elle passe marché avec les Etablissements Cochet.

Un monte-charge, d'une force de 2 T, commandé aux Etablissements Gervais (Lyon), ainsi que 3 toboggans métalliques, fournis par les Etablissements Bourdet (Lyon), y sont installés.

Le bâtiment, concédé à la Chambre de Commerce par décret du 7 mars 1928, est ouvert le 1er décembre de la même année. Le règlement du 16 juillet le qualifie de « Magasin général », mais il ne sera agréé que par décret préfectoral du 28 février 1948.

Des fissures dans les planchers apparaissent dès 1929 (A. Chambre de Commerce : S4 TC1, boîte 4, Examen des planchers / P. Mauvernay, 15 mai 1929).

En 1930, un nouvel entrepôt de 3 étages lui est adjoint au nord, avec une surface de planchers de 5 930 m² (A. Chambre de Commerce : Compte rendu des travaux, séances des 19 juin, 3 juillet, 2 octobre 1930, 6 janvier, 16 avril, 18 juin 1931 ; Journal officiel, 25 décembre 1931). Un règlement de la chambre de commerce de 1938 indique que les sacs de sucre étaient entreposés en piles de 100 aux étages et de 150 au rez-de-chaussée, chaque pile étant constituée par 10 ou 15 couches de 10 sacs chacune.

En 1945, le niveau du sol côté quai de chargement est relevé d'1m 10 pour éviter les infiltrations d´eau (A. Chambre de Commerce : S4, TC1, boîte 13).

A partir de 1952, une partie des bâtiments est louée à la société A. Berger et Cie ("Le Bon Sucre"), qui pratique la transformation et le conditionnement des sucres : la semoulerie avec broyeurs, épurateur et planschisters, est complétée par une empaqueteuse automatique qui produit 3600 sacs de 1 kg par heure.

Dès 1956, la Société Berger envisage la construction de silos pour le stockage des sucres en vrac. En 1957, elle installe du matériel pour la transformation du sucre en sirop.

En 1960, la Société Berger décide l´extension de l´entrepôt afin de faire passer sa capacité de 100 000 quintaux à 150 000. Ce 2e entrepôt, communiquant avec le précédent par des ouvertures pratiquées dans le mur pignon, est construit au nord par l'entreprise l'Avenir. Sur 2 étages, il occupe 1 333 m² de surface. En 1964, la société Berger fusionne avec la Compagnie nouvelle des Sucreries réunies ; les deux sociétés sont absorbées par la Générale sucrière en 1972.

En 1976, la Chambre de Commerce passe marché avec les entreprises Chovet Engineering et Maia-Sonnier pour construire 3 silos au sud du bâtiment, afin de décharger les péniches apportant du sucre en vrac et d´alimenter les installations de broyage et tamisage (cf. Annexe). Ces silos sont alimentés en continu par fer et par eau.

La réhabilitation du bâtiment en espace d’exposition dont les biennales d'art contemporain depuis 2004, a été confiée au cabinet d'architecte At'las ainsi qu’à Z architecture qui a réalisé en 2011 une extension sous forme d’attique.

En 1925, la Chambre de Commerce fait construire un entrepôt de 100 m de long, en rez-de-chaussée. En 1927, elle décide de le surélever de 2 étages ; sous le nom d'"Entrepôt réel des sucres indigènes", il est ouvert le 1er décembre 1928. Dès 1930, il est agrandi au nord. A partir de 1952, une partie des bâtiments est louée à la société A. Berger et Cie ("Le Bon Sucre"), qui pratique la transformation et le conditionnement des sucres. Un nouvel entrepôt, communiquant avec le précédent, est construit au nord, en 1960, pour la société Berger par l'entreprise l'Avenir. En 1964, la société Berger fusionne avec la Compagnie nouvelle des Sucreries réunies ; les deux sociétés sont absorbées par la Générale sucrière en 1972. En 1976, la Chambre de Commerce passe marché avec les entreprises Chovet Engineering et Maia-Sonnier pour construire 3 silos au sud du bâtiment, afin de décharger les péniches apportant du sucre en vrac et d´alimenter les installations de broyage et tamisage (cf. Annexe). L'entreprise ferme à la fin de 1993. Le bâtiment reste inutilisé. Des travaux sont actuellement entrepris afin d'aménager un espace d'exposition dans la partie de l'entrepôt datée de 1930, avec accueil par les silos, par le cabinet d'architecte At'las. Dans le cadre de cette rénovation pour accueillir la biennale d'arts contemporains de 2004, l'entrepôt des sucres est rebaptisé "La Sucrière".

Ce bâtiment de 11 000 m², est choisi et aménagé en espace d'exposition, avec accueil par les silos pour la 7e édition de la biennale d´art contemporain de Lyon 2003-2004. Il est géré par Rhône-Saône (VNF). L'entrepôt des sucres (1) est alors rebaptisé « La Sucrière » et réhabilité a minima par le cabinet d'architecte At'las : première étape d’affection de ce lieu.

Depuis juillet 2011, le Groupe GL Evens (eurexpo-palais des congrès-cité internationale) est entré à 50% dans le capital de la société. La Sucrière garde pour l'instant sa fonction d’accueil des biennale et peut recevoir simultanément expositions artistiques et événements professionnels ou salons grand public. La partie 1960 du bâtiment est dévolue à des bureaux de prestige proposés à la location. Confiée à Z architecture la réhabilitation est doublée d’une extension sous forme d’attique, un escalier de secours est installé entre les anciens silos et le pignon sud du bâtiment, un espace café et/ou salle de spectacle est installé sur le toit de la sucrière.

(1) Chambre du Commerce et de l’Industrie : S4 TC1,boîte 20, silo à sucre, 1975.

L'entrepôt des sucres comprend un bâtiment au nord et 3 silos au sud. Les fondations sont établies sur pieux de béton armé et les bâtiments sont construits en béton. Le bâtiment nord se divise en 3 parties. Au nord, les bureaux (réception) et locaux du personnel avec à l'étage l'appartement du gardien. A la suite, un vaste entrepôt composé de 4 travées est-ouest et 5 travées nord-sud délimitées par des piliers carrés à angles abattus et éclairé par des fenêtres oblongues en hauteur (côté est et ouest). A la suite un entrepôt séparé en deux par une cloison en ciment est-ouest, composé de 4 travées est-ouest et 9 travées nord-sud, délimitées par des colonnes cannelées. A l'étage, l'ensemble du bâtiment est divisé par des piliers. 4 tourniquets en fonte rivetés subsistent dans l'entrepôt sud. Le toit terrasse formé de dalles de ciment au nord, recouvert de gravier au centre et au sud, est entouré d'un garde-corps en métal et ciment. Au centre, un corps de bâtiment longitudinal abrite le pont roulant reliant les entonnoirs aux silos. Date 1932 portée sur le pignon sud. Inscription sur la façade orientale : CHAMBRE DE COMMERCE DE LYON / PORT RAMBAUD

  • Murs
    • béton
    • béton armé
    • béton précontraint
  • Toits
    ciment en couverture
  • Étages
    2 étages carrés
  • Élévations extérieures
    élévation à travées
  • Couvertures
    • terrasse
  • Escaliers
    • escalier intérieur : escalier droit en charpente métallique
    • escalier intérieur : escalier en vis avec jour en charpente métallique, cage ouverte
    • escalier intérieur : escalier tournant à retours avec jour cage ouverte
  • Autres organes de circulation
    monte-charge
  • État de conservation
    désaffecté
  • Statut de la propriété
    propriété publique
  • Intérêt de l'œuvre
    à signaler

Permis de construire déposé le 7 juin 2002, par la SEM Lyon Confluence, pour transformation en salles d'exposition. Bâtiment d'une belle architecture des années 1930, belle entrée urbaine sud de la ville de Lyon.

Documents d'archives

  • A. Chambre de commerce, Lyon. S4 TC1, boîte 15. Fonctionnement de l'entrepôt réel des sucres indigènes, 2 avril 1938.

  • A. Chambre de commerce, Lyon. S4 TC1, boîte 20. Silos à sucre, 1975

Documents figurés

  • Chambre de commerce et d'industrie de Lyon. Port Rambaud. Installation de réception et de stockage de sucre en vrac. Plan de masse et de situation / Chovet J. engineering S. A., 8 décembre 1975. 1 : 10 000 (A. Chambre de commerce et d'industrie de Lyon)

  • Chambre de commerce et d'industrie de Lyon. Port Rambaud. Façade est / Chovet J. engineering S. A., 8 décembre 1975. 1 : 100 (A. Chambre de commerce et d'industrie de Lyon)

  • Chambre de commerce et d'industrie de Lyon. Port Rambaud. Façade ouest / Chovet J. engineering S. A., 8 décembre 1975. 1 : 100 (A. Chambre de commerce et d'industrie de Lyon)

  • Chambre de commerce et d'industrie de Lyon. Port Rambaud. Installation de réception et de stockage de sucre en vrac. Ensemble silos. Solution n° 4 / Chovet J. engineering S. A., 24 novembre 1975. 1 : 100 (A. Chambre de commerce et d'industrie de Lyon)

  • Chambre de commerce et d'industrie de Lyon. Port Rambaud. Installation de réception et de stockage de sucre en vrac. Vue transversale / Chovet J. engineering S. A., [1976]. 1 : 100 (A. Chambre de commerce et d'industrie de Lyon)

  • Chambre de commerce et d'industrie de Lyon. Port Rambaud. Installation de réception et de stockage de sucre en vrac. Flow sheet. Solution n° 6 / Chovet J. engineering S. A., 28 janvier 1976 (A. Chambre de commerce et d'industrie de Lyon)

Annexes

  • Silos : marché pour la construction
Date d'enquête 2000 ; Date(s) de rédaction 2001