Dossier d’œuvre architecture IA42001512 | Réalisé par
Guibaud Caroline
Guibaud Caroline

Chercheur au service de l'Inventaire Rhône-Alpes puis Auvergne-Rhône-Alpes (1999- )

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  • inventaire topographique
Ferme, dite Domaines du Poulailler
Œuvre étudiée
Auteur
Copyright
  • © Région Rhône-Alpes, Inventaire général du patrimoine culturel

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Montbrison
  • Commune Précieux
  • Lieu-dit le Poulailler
  • Cadastre 1809 A 356, 357, 432 ; 1986 A3 302

Le domaine du Poulailler a appartenu aux ursulines de Montbrison entre 1714 et 1791 (Gâcon, Brunet) ; il s'agit alors d'un domaine de 700 £ de revenu, acheté à Claude Gayot (alias Charles Guyot : Rochigneux, 1922), conseiller du roi à Montbrison. Lors de la vente des biens nationaux, il est acheté par Thézenas, avoué à Montbrison, puis revendu quelques années plus tard : sur le plan cadastral de 1809, il est déjà divisé en plusieurs parcelles, et la matrice de la commune datée de 1827 donne les noms de deux propriétaires : Gilbert Surieux, avoué, pour le bâtiment le plus grand (A 357, maison) et ses dépendances (A 432, pigeonnier, A 355, jardin, A 434 et 435, vignes), et Claude Chantelauze, avoué, pour la seconde maison (A 356). Le domaine est à nouveau réuni en 1830 lorsqu'Antoine Durand, architecte, le rachète (Antoine Durand est l'auteur de projets de restauration pour l'église de la commune, étudiée ; il est dit alors 'architecte de Saint-Chamond'). C'est en 1870 que le domaine, acheté par Emile Alamagny, industriel à Saint-Chamond, passe dans les propriétés du château de Curraize, où il se trouve toujours. Il était exploité en fermage, au moins depuis le 19e siècle. Vers 1880, l'Atlas des propriétés de Curraize établi pour la famille Alamagny montre que les bâtiments ont été réorganisés en trois domaines. Les bâtiments du 'domaine du vigneron' occupaient la partie nord de la première cour (numéro 17, 'bâtiments et aisances'), avec un logis que l'on peut dater de la 1ère moitié du 19e siècle et, en face, un long corps de bâtiments d'exploitation, complétés par un fournil isolé à l'angle nord-ouest de la cour. Les bâtiments d'exploitation ont disparu en partie, mais il reste un cuvage et une vaste cave voûtée (18e siècle ?). Le pigeonnier isolé, dessiné sur le plan de 1809 et sur l'Atlas, n'existe plus. Deux grands clos de vigne au nord et à l'est (numéros 16 et 18, 'clôture-vigne-terre' : le numéro 16 correspond à la parcelle de vigne A 434 de la matrice de 1827, notée 'terre' sur le plan en 1809), totalisant plus de 7 ha (superficie totale du domaine à l'époque de l'Atlas : 17,5 ha), jouxtaient les bâtiments. Un petit édifice, certainement une remise à outils, est représenté sur l'Atlas dans un angle du clos nord. Ce domaine souligne l'importance qu´avait alors la vigne, maintenant disparue, dans la commune. Les bâtiments du 'grand domaine' (numéros 27, bâtiments et jardin, et 28, aisance ; l'usage du petit bâtiment situé à l'angle du jardin au numéro 27, en bordure du bief de la Curraize, n'est pas explicité) formaient une seconde cour, au sud-est de celle du domaine vigneron. Le corps de bâtiment nord-ouest est sans doute sur fondations anciennes, au moins dans sa partie ouest, un logis en partie édifié en moellon de granite, avec en retour, côté cour du domaine vigneron, un portail dont la porte piétonne remploie des pierres taillées à bossages (17e ou 18e siècle) ; ce logis était sans doute à l´origine tourné vers le nord (nombreuses ouvertures murées). Les bâtiments de cette seconde cour ont été remaniés ou construits dans le dernier quart du 19e siècle et dotés d'ouvertures à encadrement de briques qui leur donnent une allure de 'modernité'. Le grand domaine comprenait alors 61 ha, dont un étang. Enfin, le bâtiment du 'petit domaine' (numéro 47, 'bâtiment et aisance'), était situé dans l'angle nord-est de la cour du domaine vigneron, avec une cour dont les limites n'étaient peut-être pas matérialisées. Le bâtiment, sans doute un logis, est détruit, hormis le petit retour sud-est ; peut-être ses occupants utilisaient-ils des bâtiments d'exploitation situés dans l'un des deux autres domaines. La surface cultivée comptait 5,5 ha, dont une parcelle de luzerne. Le creusement du canal du Forez a modifié l'environnement du domaine, supprimant en particulier l'extrémité de l'allée d´accès située dans l´axe de la cour du domaine vigneron (voir fig. 4). Les bâtiments restants servent aujourd´hui pour partie, comme habitation et pour loger des vaches et des chevaux de trot.

Cour nord-ouest (1ère cour), domaine vigneron. Logis 1 (angle sud-est de la cour) : plan rectangulaire, à un étage carré et un étage de comble (et sans doute une cave en sous-sol dans l´angle nord-est, avec un jour dans la façade postérieure), escalier droit, en maçonnerie, situé dans l´axe médian du bâtiment, face à la porte d´entrée ; murs en pisé enduit, encadrements en granite (en bois pour les fenêtres du comble), élévation à travées ; corniche à génoise sur trois côtés, toit à longs pans et croupes en tuiles creuses. Un puits est situé à proximité de cet édifice. Vestiges des bâtiments d´exploitation : en sous-sol, cave à deux vaisseaux voûtés en anse de panier, séparés par un mur de refends percé d´arcades. Le bâtiment situé au-dessus, divisé en plusieurs espaces, dont un cuvage, a été largement remanié, en particulier pour accueillir des box pour chevaux. Une partie des murs est en pisé (de facture ancienne), les toits sont à longs pans et en tuiles creuses. 1ère cour, petit domaine : bâtiments détruits sauf un petit édifice de plan massé, en rez-de-chaussée, construit en pisé avec encadrements d´ouvertures en bois, toit à longs pans en tuiles creuses ; usage indéterminé. Cour sud-est (2e cour), grand domaine. Logis 2, situé entre les deux cours : plan rectangulaire, à un étage carré ; murs partiellement en moellons de granite assisés, visible sur la partie inférieure de la façade nord, avec des encadrements en pierre de taille (deux portes et deux fenêtres) ; le reste des murs est enduit, et peut-être construit en pisé, avec des encadrements en briques et claveaux de pierre ; élévation irrégulière (encadrements à linteaux droits ou en arc segmentaire), toit à longs pans en tuiles plates mécaniques. Un petit bâtiment en pisé avec toit en appentis est appuyé contre le logis. Dans le prolongement du logis à l´est se trouvent une étable et une grange : le mur sud est sans doute en pisé enduit, avec des ouvertures remaniées, partiellement encadrées de briques, alors que le mur nord est en briques ; toit à longs pans en tuiles plates mécaniques. Un escalier extérieur en charpente permet l´accès à un grenier en étage de l´étable. En face de ce corps de bâtiment se trouve un corps de bâtiment parallèle, composé d´une grange-étable et d´un hangar, sans doute en pisé enduit, avec des encadrements en briques et linteaux en IPN, toit à longs pans en tuiles plates mécaniques. Des écuries ou hangars de construction récente, en moellon de ciment, complètent des bâtiments dans l´angle sud-est de la 2e cour et plus au sud. Le bief de la Curraize, qui longeait les bâtiments au sud, est maintenant canalisé en sous-sol.

  • Murs
    • pisé
    • granite
    • enduit
    • moellon
  • Toits
    tuile creuse, tuile plate mécanique
  • Étages
    1 étage carré, étage de comble
  • Couvrements
    • voûte en berceau en anse-de-panier
  • Élévations extérieures
    élévation à travées
  • Couvertures
    • toit à longs pans
    • appentis
    • croupe
  • Escaliers
    • escalier intérieur : escalier droit en maçonnerie
    • escalier de distribution extérieur : escalier droit en charpente
  • Typologies
    Type A1: ferme à juxtaposition ; Type C1: logis et grange-étable dans des bâtiments distincts, sur cour
  • Statut de la propriété
    propriété privée

Documents d'archives

  • A. Privées (Curraize). Atlas des propriétés de Curraize (...) propriétés en nature de prés, terres, pâtures et bois haute futaie appelés de Curraize, Poulailler, Sainte-Agathe, Fontbarit et de l´Etang le Comte situés sur les communes de Prétieux et Moingt, appartenant à M. Alamagny. [1872-1882]. 10 feuillets de plans : dessins à la plume, aquarellés, sur papier ; échelle 1:1000, 1:2000 ou 1:5000. Légende des plans avec nature et superficie des terrains.

Bibliographie

  • GACON, Marie-Claude. BRUNET, Marie-Laure. Et alii. Découverte et patrimoine de Précieux. [Les fermes de la commune]. Bulletin de l'association Découverte et patrimoine de Précieux, n°5, 2006

    p. 90-93
  • ROCHIGNEUX, Th. Notes et matériaux pour servir à la monographie de Précieu (Loire). Nice : imprimerie du patronage Saint-Pierre, 1922

    p. 47

Documents figurés

  • 1ère feuille. Plan d'ensemble. Sainte-Agathe, le Poulailler et Curraize.. [Détail du Poulailler]. / Rivat (géomètre). 1 dess. : encre et lavis coloré sur papier. 68,5x48,5 cm. Échelle 1:5000. [1878 ?]. 'Fait et dressé par le géomètre soussigné, Saint-Chamond en décembre 187[8], Rivat. Extrait de Atlas des propriétés de Curraize (...) propriétés en nature de prés, terres, pâtures et bois haute futaie appelés de Curraize, Poulailler, Sainte-Agathe, Fontbarit et de l´Etang le Comte situés sur les communes de Prétieux et Moingt, appartenant à M. Alamagny. [1872-1882] (A. privées).

  • 4e feuille. Les environs de Curraize.. [Détail des domaines du Poulailler]. / Rivat (géomètre). 1 dess. : encre et lavis coloré sur papier. 68,5x48,5 cm. Échelle 1:2000. [vers 1879]. Signé : Rivat. Extrait de Atlas des propriétés de Curraize (...) propriétés en nature de prés, terres, pâtures et bois haute futaie appelés de Curraize, Poulailler, Sainte-Agathe, Fontbarit et de l´Etang le Comte situés sur les communes de Prétieux et Moingt, appartenant à M. Alamagny. [1872-1882] (A. privées).

Date(s) d'enquête : 2007; Date(s) de rédaction : 2011
© Région Rhône-Alpes, Inventaire général du patrimoine culturel
© Conseil général de la Loire
Guibaud Caroline
Guibaud Caroline

Chercheur au service de l'Inventaire Rhône-Alpes puis Auvergne-Rhône-Alpes (1999- )

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