La ferme à juxtaposition est de plan rectangulaire, implantée dans un terrain légèrement en pente et épaulée à un terrain naturel maintenu par un mur en pierre maçonné ; dès lors, la grange-étable est semi-enterrée et l’accès au fenil s’effectue par une porte aménagée dans le mur pignon maçonné sud-est et de plain-pied.

Le bâtiment est divisé transversalement en trois parties à peu près égales. La première au nord-ouest, accessible par une porte placée sur le côté gauche de la façade, ouvre sur deux espaces successifs séparés par une cloison de bois. Le premier renferme la cuisine, avec une cheminée haute à poutres de bois, située dans l’angle droit et quelques meubles (vaisselier) ; le second correspond vraisemblablement à une chambre.

La deuxième partie de la ferme, accessible par la cuisine, ouvre également sur deux espaces séparés longitudinalement pas une cloison en bois. La première partie est une chambre avec, dans le mur maçonné de gauche, et au revers du foyer de la cheminée, un renfoncement dont la partie basse est ouverte et dont la partie haute est occupée par un petit placard à deux vantaux. Cet aménagement dans le mur, ou « bretagne » permettait d’y faire sécher des objets et permettait de chauffer la chambre. La seconde pièce attenante à cette chambre était soit une chambre, une cave, ou un espace de rangement.

La dernière partie, indépendante, est accessible depuis deux portes doubles aménagées dans les murs gouttereaux. Depuis le côté nord-est (façade arrière) on pénètre dans l’étable, du côté opposé se trouve un espace assimilable à une grange ; entre les deux une cloison en bois avec une porte de communication condamnée. Des jours étaient également aménagés dans la cloison pour charger le foin dans la crèche. Sous la toiture à longs pans et demi-croupe, couverte de tôle ondulée, se trouve le fenil, accessible par le mur pignon sud-est. La façade avant est protégée par un avant-toit fermé généré par le désaxement de la charpente ?

Le gros-œuvre est en moellon de calcaire, enduit à pierre vue à la terre ; les chaînes d’angle sont en calcaire et l’encadrement des baies en bois (avec barreaux à certaines)

Le bassin en béton moulé porte une date dans un cartouche au centre de sa face avant : D/1889. Le four à pain est à l’état de ruine.