Dossier d’œuvre architecture IA73003768 | Réalisé par ;
Guibaud Caroline (Enquêteur)
Guibaud Caroline

Chercheur au service de l'Inventaire Rhône-Alpes puis Auvergne-Rhône-Alpes (1999- )

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  • inventaire topographique, Inventaire du Parc naturel régional du Massif des Bauges
Ferme
Œuvre repérée
Copyright
  • © Région Auvergne-Rhône-Alpes, Inventaire général du patrimoine culturel
  • © Parc naturel régional du Massif des Bauges

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Hauts de l'Albanais
  • Commune Saint-Offenge-Dessous
  • Lieu-dit la Plesse
  • Adresse 211a R.D.
  • Cadastre 1732 Su 1701  ; 1880 D2 211, 212, 213  ; 2013 D2 130

Les bâtiments de la ferme comportent un important lot de baies semblant dater du 16e siècle, avec leur encadrement chanfreiné, leur linteau à accolade, leurs congés, mais également une baie à coussiège, et une cheminée aux piédroits chanfreinés. Certaines de ces ouvertures sont visiblement remontées, d’autres semblent en place. La porte ancienne et murée se trouvant à l’étage, à l’intérieur de la cuisine actuelle, ouvrait sur l’extérieur ! Comment l’expliquer ! Dès lors, ces bâtiments datent-ils du 16e siècle ?

Le cadastre ancien de 1732 (mappe Sarde) indique l’emplacement du logis actuel et de la grange-étable (n°1701) ; cette dernière était deux fois plus longue sur son côté ouest. A côté de ce logis, à la même date, d’autres constructions, pratiquement accolées à celui-ci (sous les numéros 1703 et 1704), sont réunies quelques années après, comme l’indiquent les hachures placées entre le logis étudié et le bâtiment contigu. Dès lors, il semblerait que dans le seconde moitié du 18e siècle, l’ensemble de ces trois constructions n’en aient fait qu’un. Le plan cadastral de 1890 indique que le bâtiment qui lui était lié (1732 Su 1703) n’existe plus, mais qu’un élément d’architecture, ou un élément de passage aérien situé entre les deux constructions existe encore sur l’angle sud-est du logis. Par conséquent, la présence d’une porte extérieure murée sur ce côté-ci du logis actuel ne semble pas incongrue, mais si ce rapprochement entre les deux bâtiments ne s’est opéré qu’au 18e siècle, alors cette porte serait un remontage.En 1890, la grange-étable a ses dimensions actuelles et le four à pain est en place ; le logis a alors les mêmes dimensions qu’aujourd’hui mais on remarque la présence d’un escalier conduisant à une galerie partant de l’angle gauche de la façade et s’arrêtant au centre de la façade, alors qu’aujourd’hui, et comme le montre la photo ancienne communiquée par les propriétaires actuels, la galerie en bois se trouve sur le côté opposé. L’escalier en bois desservant l’étage carré ayant disparu, un escalier intérieur a été mis en place. Comment expliquer dès lors l’emplacement actuel de la porte d’accès à cet endroit, si en 1890 aucune galerie ne se situait au-devant de celle-ci ? S’agit-il d’une erreur de positionnement de la galerie en façade sur le cadastre, ou d’une modification des ouvertures ?

Au 19e siècle, et peut-être plus tardivement encore, certaines ouvertures ont été repercées en façade principale. L’étage de soubassement a perdu sa fonction de cave pour une réhabilitation partielle en logement. La galerie, au rez-de-chaussée surélevé a été refaite à la fin du 20e siècle ; l’accès extérieur par un escalier en bois à celle-ci a disparu en faveur d’un escalier intérieur.

La grange-étable, plus importante au 18e siècle, est réduite en longueur au 19e siècle. Le four à pain, présent au 19e siècle, semble avoir été agrandi sur sa gauche par l’adjonction d’une petite remise. La sole du four, ainsi que sa bouche sont en mauvais état. Le propriétaire souhaite pouvoir le restaurer.

  • Période(s)
    • Principale : 15e siècle , (incertitude)
    • Principale : 18e siècle
    • Principale : 19e siècle
    • Secondaire : 20e siècle

Ferme composée d’un logis, d’une grange-étable et d’un four à pain distincts. Le premier corps de bâtiment, de plan rectangulaire, construit en moellons de calcaire avec un enduit couvrant à la chaux. L’encadrement des baies et les chaînes d’angles sont en pierre de taille de calcaire. La toiture à longs pans et demi-croupes est couvert d’ardoises. Le toit a un débord important au droit de la façade principale, par extension de la charpente ; l’avant-toit est fermé.

Le logis comporte deux niveaux : un rez-de-chaussée et un étage carré. Le premier niveau comporte quatre ouvertures très remaniées sur la façade sud principale ; la première à droite (avec encadrement mouluré du 16e siècle remonté) ouvre sur une cave (?), la seconde (avec encadrement bois) sur une remise ( ?), la troisième (avec un encadrement chanfreiné du 16e siècle et remonté ?) ouvrait autrefois sur une cave, la dernière, encadrée de ciment grossier, ouvrait dans le même espace. Sur l’arrière du bâtiment, trois jours, dont un avec un encadrement du 16e siècle, et deux repercés, éclairent ces espaces. L’espace intérieur du rez-de-chaussée comporte un mur de refend percé d’une porte.

L’étage carré comporte trois baies sur sa façade principale : une porte d’entrée chanfreinée avec congés du 16e siècle qui permet d’accéder à la partie habitation, et deux autres baies qui éclairent les espaces intérieurs. Devant la porte, une galerie en bois repose sur trois consoles. Sur chacune des autres façades du bâtiment se trouve une fenêtre à encadrement à chanfrein et linteau avec accolade. A l’intérieur de cet étage, l’espace est compartimenté en 3 pièces. La première, la cuisine, comporte contre le mur de refend gauche une cheminée avec piédroits en pierre de taille, en calcaire, et avec chanfreins et congés ; le linteau en bois ne s’ajustant pas à l’écartement des piédroits, celui-ci est remonté. Le mur du foyer est constitué de grosses pierres non enduites. Face à la cheminée, dans le mur intérieur droit de la cuisine, ont pris place une baie à coussiège et une porte murée qui ouvrait sur l’extérieur, et dont l’encadrement est orné de chanfreins, congés et linteau à accolade. Au-dessus de ces deux baies, trois grosses consoles supportaient les poutres du plafond, qui aujourd’hui ne reposent plus dessus. Après la cheminée, dans le mur de refend, une porte ouvre dans une autre pièce où se trouvent également deux consoles placées dans deux murs différents, à l’ouest et à l’est. Enfin, la troisième pièce, avec deux fenêtres. ouvrant sur l’extérieur, possède, au revers de la cheminée, un grand placard mural en arc surbaissé, avec chanfrein et congés. Était-ce un aménagement permettant à la chaleur du foyer situé au revers du mur du placard, de chauffer, par conduction et rayonnement, la pièce qui devait servir de chambre ? On trouve également une console en pierre au-dessus du placard.

Le four à pain a son entrée voûtée en arc segmentaire et en moellons de calcaire. Le four a une voûte plate assisée sur le plan d’une coupole reposant sur deux rangs de pierres cintrées appareillées plein-sur-joint. La sole du four, partiellement cassée est constituée d’une large plaque de calcaire. L’encadrement de la bouche du four, en arc surbaissé, est constitué de pierres de calcaire. Accolé au four à pain, un espace approximativement rectangulaire, plus large mais moins profond que le four, abrite un espace de stockage ; il est accessible par une porte située sur l’avant, et éclairé par une fenêtre latérale.

L’ensemble composite, four – remise, est construit en moellons de calcaires enduits à la chaux, et est placé sous le même toit à deux pans couverts de tuile récente, et à la charpente apparente. Un nichoir en bois est placé sous le faux-entrait de la charpente.

La grange-étable, de plan rectangulaire est construite en moellons de calcaires enduits. Deux portes doubles ouvrent respectivement, de gauche à droite, dans l’étable éclairée d’une petite baie à chanfrein, et dans la grange. La double porte en bois comporte, dans son milieu, une porte piétonne. La toiture à longs pans et couverte d’ardoises a un débord par extension au niveau de la façade principale.

  • Murs
    • calcaire moellon enduit
  • Toits
    tuile mécanique
  • Étages
    étage de soubassement, rez-de-chaussée surélevé
  • Couvrements
  • Couvertures
    • toit à longs pans
  • Escaliers
    • escalier dans-oeuvre
  • Typologies
    logis et grange-étable dans des bâtiments distincts, sur cour
  • État de conservation
    restauré

F-JDT-Fermes-Bauges

  • Implantation dans le parcellaire sur cour
  • Mitoyenneté non
  • Emplacement de la façade principale gouttereau ou grand côté
  • Pignon à redents non
  • Niche à statuette non
  • Matériaux d'encadrement des ouvertures du logis calcaire
  • Type de linteau de la porte du logis droit
  • Type de piédroit de la porte du logis assemblé
  • Accès au logis escalier extérieur avec galerie
  • Emplacement de la cuisine rez-de-chaussée surélevé
  • Emplacement des chambres par rapport à la cuisine au même niveau
  • Distribution des pièces du logis intérieure sans couloir
  • Couronnement de l'élévation
  • Débord de toiture débords inégaux par toit désaxé
  • Cave à vin oui
  • Alpage non
  • Grange oui
  • Chai non
  • Scierie non
  • Autre
  • Type de linteau des portes de la grange-étable droit
  • Pont non
  • Statut de la propriété
    propriété privée
Date(s) d'enquête : 2014; Date(s) de rédaction : 2016
© Région Rhône-Alpes, Inventaire général du patrimoine culturel
© Parc naturel régional du Massif des Bauges
Guibaud Caroline
Guibaud Caroline

Chercheur au service de l'Inventaire Rhône-Alpes puis Auvergne-Rhône-Alpes (1999- )

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