Ce fragment a été vu par L.-P. Gras avant 1873 remployé dans le pavement du choeur de l'église : 'À notre gauche une autre pierre à demi engagée sous le banc des chantres présente en sculpture un rectangle orné d´un sautoir accompagné de chaque côté de trois arcatures aveugles ogivales, dont deux trilobées intérieurement et la dernière remplie par un petit personnage à grosse tête et terminé en gaine. Ce fragment peut avoir été soit un ancien autel, soit un cancel ou barrière de choeur' (Obituaire..., p. 99). La partie gauche du fragment semble cependant être déjà manquante à cette époque, car L.-P. Gras ne la représente pas dans le dessin qu'il a exécuté sur place (Bibl. Diana). Ce relief a sans doute été récupéré dans le choeur lorsque le sol de l'église a été entièrement refait en ciment quadrillé, entre 1895 (à cette date, le fond de l'abside est toujours utilisé comme sacristie : le sol a dû être refait après la démolition de la cloison qui barrait le choeur) et 1898, date de la construction du dépôt sud-ouest et de sa façade en ciment (voir dossier de l'église). Le fragment a alors été remployé en seuil de la porte-fenêtre de cette pièce (en même temps que plusieurs fragments de tables d'autel ou de dalles funéraires étaient remployés dans le pavement du parvis de l'église). Il est peu probable que ce relief ait été un fragment de chancel, dispositif qui n'était plus guère en usage dans les constructions au 13e siècle ; il peut provenir d'un autel (devant d'autel ou retable ?), ou d'un tombeau (surtout si le motif médian est interprêté comme une représentation d'armoiries).