Dossier d’œuvre architecture IA69000028 | Réalisé par
  • enquête thématique régionale, Patrimoine industriel
Garage de réparation automobile dit Parc Routier des Ponts & Chaussées du département du Rhône, Parc Routier de la DDE du Rhône
Œuvre monographiée
Copyright
  • © Région Rhône-Alpes, Inventaire général du patrimoine culturel
  • © Ville de Lyon

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Lyon patrimoine industriel - Lyon
  • Commune Lyon 9e
  • Adresse 46 quai Paul-Sédaillan
  • Cadastre 1984 AM 22
  • Dénominations
    garage de réparation automobile
  • Appellations
    Parc Routier des Ponts & Chaussées du département du Rhône actuellement Parc Routier de la DDE du Rhône.
  • Parties constituantes non étudiées
    halle, atelier de réparation, entrepôt industriel, réservoir industriel, magasin industriel, bâtiment administratif d'entreprise, conciergerie, stationnement, vestiaire d'usine

C'est au lendemain de la seconde guerre mondiale que naît le projet de regrouper tous les services routiers du département du Rhône en un même lieu. Dans ce but, les Ponts et Chaussées ont acquit entre 1946 et 1950, dans le quartier de l'industrie à Vaise, trois propriétés mitoyennes d'une superficie totale de 15 566 m². Il apparaît sur une carte du quartier, dressée en octobre 1946, qu'une grande partie des terres acquises par les Ponts et Chaussées étaient jusqu'alors aménagée en jardins ouvriers. La demande de permis de construire est déposée le 3 décembre 1951. L'autorisation est accordée par le préfet le 20 février 1952. En 1954, les travaux de construction débutent et se poursuivent jusqu'en 1957. Pendant cette période sont réalisés les principaux bâtiments selon les plans dressés par l'architecte Maurice Maintigneux. Leur livraison s'est faite en deux étapes. Le 11 mars 1955 sont remis le grand hall mécanique pour la réparation des camions et du gros matériel mobile où une place importante a été accordée à l'éclairage naturel, les ateliers annexes accolés à l'ouest du hall mécanique (tôlerie, atelier de peinture, menuiserie, atelier électrique et vestiaire), le garage à cylindres, la conciergerie de la rue des Docks et la soute à pneus. Le 19 février 1957 sont remis les deux bâtiments administratifs (de un étage chacun regroupant les bureaux, le réfectoire et trois logements de gardien), les petits garages situés dans le prolongement nord du bâtiment administratif nord, le garage à poids lourds, le hangar de l'embranchement et la salle des maquettes. Divers autres installations sont venues s'ajouter aux précédentes en 1966 (un abri pour voiture légère), 1968 ( trois magasins de stockage) et 1969 (un magasin à pneus et un hangar pour matériel divers). D'importantes transformations du hall mécanique sont envisagées en 1977. Le projet prévoit le percement de quatre grandes portes sur la façade est du hall mécanique, le terrassement de la chaussée, l'automatisation des portails nord et sud, la suppression du magasin dans le hall et le déménagement de tous les ateliers de l'annexe dans un hangar atelier construit à cet effet à la place des trois magasins de stockage au nord du hall. De ces grosses transformations découlent de multiples aménagements techniques et une redistribution de l'espace. Les travaux prévus sont réalisés au début des années 1980 excepté le percement de la façade qui est abandonné faute de moyens financiers suffisant. L'année 1989 est marquée par un ravalement complet des façades du hall mécanique. En 2000, le Parc emploie 130 personnes (administration, exploitation et entretien des véhicules). A signaler, l'existence d'un fonds d'archives privées assez important (consulté en partie seulement).

Le Parc Routier se compose de divers bâtiments à caractère industriels et administratifs. Sur les 15 565 m² que compte le Parc, environ 7000 m² sont bâtis. Ces constructions sont séparées par des chaussées de 15 m de largeur avec bordures et trottoirs facilitant l'accès des véhicules lourds. L'entrée des véhicules s'effectue par la rue des Docks. A l'entrée, la chaussée est séparée en deux par des pompes à essence. Seul le grand hall mécanique fait l'objet d'une description architecturale détaillée. Ce bâtiment principal, à caractère monumental, est de forme rectangulaire, d'une surface actuelle de (55,35 x 25,45) d'une élévation de trois niveaux, en rez-de-chaussée. Il est constitué du grand hall (1410 m²) et d'un bâtiment annexe à l'ouest (615 m²). La hauteur libre sous la charpente métallique du hall est de 10,30 m. L'ossature du hall mécanique est en béton armé tandis que les murs sont en béton de gravier et mâchefer. Le sol est recouvert de dalles de 30x30cm. Le grand hall est muni d'un pont roulant de 10 tonnes, portée 26 mètres dessert l'ensemble et de quatres fosses de réparation étanches. La lumière pénètre dans l'édifice par des sheds ainsi que par une série de baies jumelées et triplées (pilier et meneaux) : grandes baies fermées rectangulaires verticales (oblongues) sur les façades nord, sud et est ; baies barelongues au sommet des façades est et ouest (à signaler que la façade ouest (partie bureau) a du être modifiée, car elle ne correspond pas au plan fourni par le parc routier). Des pare-soleil sont placés sur le côté sud.

  • Murs
    • béton armé
  • Toits
    tuile mécanique
  • Étages
    en rez-de-chaussée
  • Couvrements
    • charpente métallique apparente
  • Couvertures
    • shed
  • État de conservation
    bon état
  • Statut de la propriété
    propriété publique
  • Intérêt de l'œuvre
    à signaler
  • Éléments remarquables
    atelier de réparation

Le grand hall mécanique est à signaler, en effet, notre attention a été retenue par la qualité des bâtiments construits dans les années 1950. Ces bâtiments techniques d'une écriture architecturale modeste mais rigoureuse sont un témoin significatif de l'architecture de cette époque. Au-delà du traitement des façades, de l'attention portée à l'éclairage naturel de l'atelier (sheds), du dispositif du pont roulant, la nature des pavages (en queue de paon) et des dallages en pierre de l'atelier rehausse la qualité de l'ensemble. Ces bâtiments méritent d'être conservés et d'être identifiés à ce titre dans le PLU.

Documents d'archives

  • Archives orales. Interview avec madame Gravier, directrice du parc depuis janvier 1999. mai 2000

  • Archives privées du Parc Routier conservées au secrétariat. Plans de l'architecte Maurice Maintigneux, couvrant des bâtiments de la halle mécanique : façade est, façade ouest, façade sud, façade nord, plan masse.1951 et 1952 (photocopiés) Notices descriptives des bâtiments. 1960 (consulté) Photographies noirs et blancs. 1954 (reproduite) Rapport de l'ingénieur d'arrondissement, pont et Chaussées, département du Rhône. 11 mars 1955 (consulté) Plans des aménagements postérieurs. 1950-1960 (non vu) Dossier complet des acquisitions de terrains. 1954 (non vu) Dossier complet du projet de 1977.1977 (non vu) Nombreux dossiers relatifs à l'entretien du parc de 1957 à nos jours1957-2000 (non vu)

  • RENNOU Daniel, Avis simple de l'Architecte des Bâtiments de France pour que soit inscrit au PLU les bâtiments du parc Routier. 14 avril 2000

Date(s) d'enquête : 2000; Date(s) de rédaction : 2000
© Région Rhône-Alpes, Inventaire général du patrimoine culturel
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