Dossier d’œuvre architecture IA42003154 | Réalisé par
Guibaud Caroline
Guibaud Caroline

Chercheur au service de l'Inventaire Rhône-Alpes puis Auvergne-Rhône-Alpes (1999- )

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  • inventaire topographique
Hospice, actuellement maison de retraite Résidence Pierre de la Bâtie
Œuvre repérée
Copyright
  • © Région Rhône-Alpes, Inventaire général du patrimoine culturel

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Montbrison
  • Commune Champdieu
  • Lieu-dit le Bourg
  • Adresse rue de l' Hospice , rue des Caves
  • Cadastre 1809 D1 615, 618, 639 ; 1999 AD 167
  • Dénominations
    hospice
  • Destinations
    maison de retraite
  • Parties constituantes non étudiées
    portail, puits

À la fin du 16e siècle, Pierre de la Bâtie, prieur de Champdieu de 1450 à 1505, décide de fonder un "hôpital pour les pauvres", lieu d'accueil pour douze hommes ou femmes âgés de plus de 60 ans, qui doit également donner aumône et hospitalité, au moins pour une nuit, aux pauvres et pèlerins de passage, et accueillir les femmes en couches. Pierre de la Bâtie prépare ce projet dès les années 1480, en achetant des maisons au sud de l'enceinte (Carcel ; il achète en particulier la maison de Thomas Thevet, prêtre à Champdieu, notaire juré de l'officialité de Lyon) pour créer l'emplacement du futur bâtiment, et en faisant autoriser sa fondation par une bulle pontificale datée de 1489 (AD Loire, H supp.). La création de l'hôpital est concrétisée le 30 août 1500 par un acte de fondation et dotation (passé entre autres devant Thomas Thevet). L'hôpital, ou plutôt hospice, est destiné aux pauvres des paroisses de Champdieu (pour huit d'entre eux) et Essertines-en-Châtelneuf (quatre), désignés par le prieur de Champdieu, la famille de la Bâtie, par des prêtres de Champdieu (les deux prébendiers de la chapelle de la Bâtie, le sacristain), le curé de Pralong et le luminier de Champdieu (voir détail de la répartition en annexe). Les collateurs éliront tous les trois ans un recteur, clerc ou laïc, pour administrer les biens matériels de l'hospice, qui rendra ses comptes devant notaire. En l'honneur de saint Sébastien, sous la protection duquel est placée la fondation, les pensionnaires devront porter cousue à droite sur leur habit une flèche en tissus rouge d'un demi pied. Les hommes travailleront aux vignes, terres et fonds de l'hôpital, les femmes au jardin et dans la maison, et tous prieront pour le fondateur. Pierre de la Bâtie fait construire un bâtiment contre l'enceinte et dote richement l'institution (biens, fonds, et droits divers ; voir détail en annexe). Dès 1505, peu avant sa mort, Pierre de la Bâtie modifie les disposition d'administration de l'hospice, et, pour éviter les empiètements possibles des prieurs de Champdieu, le place sous la protection des puissantes familles de Lévis-Couzan et Talaru-Chalmazel, à qui est transféré le choix des pauvres autrefois dévolu au prieur de Champdieu et à la famille de la Bâtie ; de plus l'origine géographique de ces six pensionnaires n'est plus imposée. Entre 1801 (AC) et 1808, l'hospice de Champdieu est rattaché aux Hospices civils de Montbrison, avant de remprendre son autonomie de gestion en décembre 1823. L'hospice est devenu maison de retraite en 1980, et a pris le nom de Pierre de la Bastie à l'issue des travaux de réfection et agrandissement, en 2003. Les bâtiments ont été remaniés (en 1825, limite 19e siècle 20e siècle, au milieu du 20e siècle, en 2001, avec construction d'une extension à l'ouest) mais une la majorité des gros de murs et des divisions du bâtiment principal subsiste. L'élévation du côté sud est celle qui a subit le plus de modification : pourvue d'un escalier en chêne avec galerie couverte, à toiture supportée par des piliers en pin et garde-corps à barreaux, "pour monter à la chambre des hommes et des femmes côté du jardin" (devis de février 1826, AH), elle a été totalement remaniée, en particulier en 2001.

Le bâtiment est édifié entre la rue annulaire du bourg (rue des caves, puis rue de l'Hospice) et l'enceinte, qui est intégré dans ses constructions. L'entrée est monumentalisée par un portail (en arc brisé, voussure à tores et cavets, retombant sur deux culots ornés de têtes ; dalle avec un écusson armorié illisible au-dessus), qui donne dans une petite cour desservant le corps de bâtiment en fond de cour et la tourelle d'escalier en vis, située à l'angle avec le bâtiment en retour à l'ouest. La porte de la tour d'escalier a un encadrement à tore, avec un linteau droit orné d'un écusson armorié. L'escalier dessert trois niveaux d'élévation ; son dernier niveau, percé de huit baies, était un clocher. Les murs sont en moellon de granite (tour d'escalier, bâtiment en fond de cour) et sans doute en pisé enduit, les encadrements en granite (encadrements en bois ou bique sur les parties reprises), les toits à longs pans, en tuile creuse, avec une flèche polygonale sur la tour d'escalier (corniche en granite sur cette tour).

  • Murs
    • granite
    • pisé
    • enduit
    • moellon
  • Toits
    tuile creuse
  • Étages
    2 étages carrés, comble à surcroît
  • Couvertures
    • toit à longs pans
    • flèche polygonale
  • Escaliers
    • escalier demi-hors-oeuvre : escalier en vis sans jour en maçonnerie
  • Autres organes de circulation
    ascenseur
  • Techniques
    • sculpture
  • Représentations
    • armoiries
    • tête
  • Précision représentations

    Décor sculpté : moulurations ; écussons armoriés : armoiries illisibles, supportés par des chevaux (?) au-dessus du portail d'entrée ; écusson aux armes de Pierre de la Bâtie au-dessus de la porte de l'escalier. Têtes sculptées sur les culots du portail.

  • Statut de la propriété
    propriété du département

L'hospice puis maison de retraite Résidence Pierre de la Bâtie est propriété de Loire Habitat, OPAC de la Loire (Office Public d'Aménagement et de Construction).

Documents d'archives

  • AC Champdieu. Registre des délibérations du conseil municipal, 1808-1831. - Délibération du 14 mai 1809. Depuis la Révolution, les officiers municipaux des communes de Champdieu et Essertines-en-Châtelneuf administraient l'hospice de Champdieu. Le 13 Prérial an 9 (2 juin 1801), il est placé provisoirement sous la tutelle de la commission administrative des hospices de Montbrison. Celle-ci afferme les propriétés de l'hospice de Champdieu, et fait transférer les résidents à Montbrison, ainsi que les meubles et cheptel. La commune de Champdieu s'oppose à cet état de fait.

  • AH Champdieu. Archives conservées sur place. 16e siècle (?)-milieu 19e siècle. Voir inventaire (et dépouillement) partiels en annexe.

Bibliographie

  • FREMINVILLE, Joseph de. Inventaire sommaire des Archives départementales de la Loire antérieures à 1790. Série H Supplément. Hôpitaux de Chandieu, Charlieu, Roanne, Bourg-Argental, Boën. Saint-Etienne : Société anonyme de l'imprimerie Théolier, 1926

    p. 1-3

Documents figurés

  • [Champdieu, rue de l'Hospice] / 1 photogr. pos. : photographie argentique noir et blanc, tirage sur papier citrate. 18x13 cm, 1er quart 20e siècle (?) (Bibl. Diana, Fonds Brassart, cote 5214).

  • [Vue du portail de l'hospice]. / Bernard, Louis (photographe). 1 photogr. pos. : tirage sur papier argentique. Dossier de recensement MH n°42.73.1288, décembre 1973. (AD Loire, série 1111 VT : 37).

  • Humanisation de la maison de retraite de Pierre de la Bastie. Etudes d'exécution / Philippe Blanc (architecte). 3 dess. : tirages de plans réduits. Éch. 1:100. 5 novembre 2001 (AH Champdieu). - Plan n°4. Façade nord. - Plan n°5. Façade sud. - Plan n°6. Façade ouest.

Annexes

  • Annexe n°1
  • Annexe n°2
Date d'enquête 2006 ; Date(s) de rédaction 2013
© Région Rhône-Alpes, Inventaire général du patrimoine culturel
© Conseil général de la Loire
Guibaud Caroline
Guibaud Caroline

Chercheur au service de l'Inventaire Rhône-Alpes puis Auvergne-Rhône-Alpes (1999- )

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