Dossier d’œuvre architecture IA69004546 | Réalisé par
  • inventaire topographique, Inventaire de la Ville de Lyon
Hospice des vieillards ou de la Croix, hospice des Incurables, puis hôpital Sainte-Croix
Œuvre monographiée
Copyright
  • © Région Rhône-Alpes, Inventaire général du patrimoine culturel
  • © Ville de Lyon

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Lyon Urgences
  • Commune Lyon 5e
  • Adresse 8, 10 rue Roger-Radisson
  • Cadastre 1999 AM 47, 48
  • Dénominations
    hospice, hôpital
  • Appellations
    hospice des vieillards, hospice de la Croix, hospice des Incurables, puis hôpital Sainte-Croix
  • Parties constituantes non étudiées
    chapelle, cour

D´après la plaquette éditée en 1982 à l'occasion de la première phase de rénovation de l´hôpital Sainte-Croix, celui-ci a été fondé comme hospice en 1882 par les soeurs Faurite à l'origine de l'Oeuvre de la Croix, afin de recueillir et de soigner des incurables de sexe masculin. Grâce à des dons de bienfaiteurs (Brunet-Lecomte, Claude Duc, Louis Jarrosson et Vincent Serre), des terrains sont acquis entre 1882 et 1888 auprès de la commission de Fourvière et un bâtiment d´une capacité de 24 lits est construit par l'architecte Sainte-Marie Perrin. Philippe Dufieux (courriel en date du 19 octobre 2011) rapproche au sein de l´oeuvre de Sainte-Marie Perrin cette construction de celles du séminaire de Saint-Jodart (Loire) et du grand séminaire de Francheville. Le plan de secteur de l´année 1870 (AC Lyon, série 4S, secteur 165) montre déjà la présence d´un premier bâtiment en construction (bâtiment dit des malades) dès cette année là le long de l´actuelle rue Radisson (alors rue du Juge de Paix). Sur le plan de secteur de 1880, il figure sous l'appellation « Hospice des vieillards, oeuvre de la Croix ». Si le premier édifice est finalement antérieur à 1882, en revanche, le bâtiment dit de la communauté ou des soeurs est construit après 1880 sur un terrain situé au sud-ouest, dénommé alors « propriété Férouillat ». De son côté, Charvet date l'hospice, dans sa notice biographique sur Sainte-Marie Perrin, de 1886. Toujours selon l'auteur anonyme de la plaquette de 1982, un comité d'administrateurs bénévoles se constitue, après le décès des soeurs Faurite en 1912, et confie l´oeuvre à une religieuse diplômée de la Croix-Rouge, mademoiselle Mouterde, membre de la congrégation des Filles de Marie Immaculée. Accueillant gratuitement les malades, l'hospice de la Croix subsiste grâce au bénévolat et à des dons jusqu´en 1945. Sur les plans de secteur de 1940 et de 1947, il est mentionné comme « hospice des Incurables ». Il se professionnalise à partir des années 1950 avec la mise en place d'un personnel soignant civil, tandis que les soeurs de la Sainte-Enfance en assurent le fonctionnement. En 1960, l'hospice devient hôpital et en 1970 il est rattaché à l'Unité d'enseignement et de recherche (U.E.R.) de Médecine « Grange Blanche » ; il opère ensuite un rapprochement avec l'hôpital voisin de Fourvière, devenant l'un de ses sites. En 1972, afin de respecter les conditions de sécurité, la montée de l'escalier central est cloisonnée, entraînant la dépose de portes et d´impostes anciennes (AC Lyon, 905 WP 010). L'hôpital Sainte-Croix est ensuite rénové en deux phases, de 1978 à 1982 et de 1984 à 1989 environ par l´architecte Jean Gabriel Mortamet, un plan directeur de rénovation et d'humanisation étant mis en place en septembre-octobre 1980, en raison de l'ancienneté du site. La première phase concerne la construction d´un bâtiment de circulation reliant les deux volumes existants (bâtiment des malades, bâtiment des soeurs), la transformation du bâtiment des soeurs avec l'aménagement de lits pour les malades et, dans le bâtiment des malades, l´entresolement de la chapelle, entièrement remodelée, en vue de la création de 16 chambres sur deux niveaux. Les projets de Mortamet remontent à 1967 mais, sans doute faute de financements, ne trouvent leur mise en oeuvre qu´à la fin des années 1970. A partir de 1984 (AC Lyon, 919 WP 040), les personnes hospitalisées ayant pu être réparties dans l´ancien bâtiment de la communauté et au-dessus de la chapelle, le bâtiment des malades est rénové afin de mieux accueillir les patients (les box disparaissent au profit de chambres) et de réaménager les espaces d´accueil, ainsi que les bureaux de l´administration. La galerie (façade est), qui était déjà fermée par un vitrage, reçoit des menuiseries en aluminium. Le site est racheté en 2009 par l'Association Lyonnaise de Gestion d'Etablissement pour personnes Déficientes mentales (ALGED), déjà implantée au 3 rue Roger-Radisson. L'hôpital est désaffecté le 31 juillet 2011. Les lieux sont réinvestis par l'ALGED qui a le projet d'aménager un foyer (site Jean-Pierre Delahaye), d´étendre l'institut médico-éducatif (IME) situé 3 rue Radisson et le service d´éducation spéciale et de soin à domicile (SESSAD). Cette rénovation progressive des bâtiments comprend l'aménagement d'une salle à manger dans l'actuelle chapelle (rez-de-chaussée) et la disparition de la galerie de circulation située entre la chapelle et l'actuelle morgue. Ces travaux sont effectués sous la direction de l´architecte Didier Manhes, qui était associé au sein du cabinet Mortamet dans les années 1980.

L'ancien hospice Sainte-Croix se composait de deux bâtiments toujours existants mais ayant subi beaucoup de modifications : un bâtiment sur l'actuelle rue Roger-Radisson abritant les malades et un bâtiment rectangulaire plus petit implanté perpendiculairement occupé à l'origine par les soeurs, dit bâtiment de la communauté. Sur le plan de secteur de l'année 1900 (AC Lyon, série 4S), une liaison (volume arrondi) est visible entre les deux bâtiments. Le bâtiment sur rue adoptait un plan en H avec deux volumes peu saillants (celui au nord abritant la chapelle) et une avancée à l'arrière logeant partiellement la cage d'escalier. Il présentait une galerie en façade qui a été intégrée ensuite aux volumes des pièces au rez-de-chaussée, aux premier et deuxième étages. Elle est en revanche conservée au niveau de l´élévation sud. Les travaux dont le permis a été déposé en mai 2011 concernent la destruction de la galerie située entre la chapelle et la morgue, ainsi que de la sacristie. Le sous-sol de la chapelle sera transformé en salle de sport et la chapelle elle-même en lieu de restauration. La verrière en dalle de verre située au sud sera remplacée par un passage. Le mur nord sera percé de quatre ouvertures. L'intérieur de l'hôpital sera également progressivement réhabilité, avec l'aménagement de salles de classe, de chambres et de différents services.

  • Murs
    • calcaire
    • béton
    • enduit
  • Toits
    tuile mécanique, zinc en couverture
  • Plans
    plan régulier en H, plan rectangulaire régulier
  • Étages
    sous-sol, rez-de-chaussée surélevé, 2 étages carrés, 3 étages carrés, étage de comble
  • Élévations extérieures
    élévation ordonnancée
  • Couvertures
    • toit à deux pans
  • Escaliers
    • escalier dans-oeuvre : escalier tournant à retours avec jour en maçonnerie
  • Techniques
    • sculpture
  • Représentations
    • Christ en croix
  • Précision représentations

    Un Christ en croix sculpté est placé sur la partie supérieure de la façade de l'ancienne chapelle.

  • Statut de la propriété
    propriété d'une association
  • Intérêt de l'œuvre
    à signaler

Documents d'archives

  • Arch. mun. Lyon. 905 WP 010. Etablissement recevant du public. Hôpital Sainte-Croix, 1976-1980

  • Arch. mun. Lyon. 1884 WP 037. Hôpital Sainte-Croix, 8 rue Roger Radisson : rénovation, 1978-1983 [avec plans non publiables en raison d'une interdiction touchant cette cote]

  • Arch. mun. Lyon. 919 WP 040. Etablissement recevant du public. Hôpital Sainte-Croix, 1981-1984

  • Arch. mun. Lyon. 772 WP 006 30. Inauguration des nouveaux bâtiments. Hôpital Sainte-Croix, 1982

  • Arch. mun. Lyon. 1 C 705 634. Centenaire de l'hôpital Sainte-Croix. 1882-1982, Lyon, impr. Brechin, 1982

Bibliographie

  • CHARVET, Léon. Lyon artistique. Architectes : notices biographiques et bibliographiques avec une table des édifices et la liste chronologique des noms par E.L.G. Charvet ; illustré de 20 portraits d'architectes. Lyon : 1899, 453p. : ill ; 28 cm

    p. 310
Date(s) d'enquête : 2011; Date(s) de rédaction : 2011
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