Dossier d’œuvre architecture IA42001417 | Réalisé par
  • inventaire topographique
Hôtel Chappuis puis immeuble
Œuvre repérée
Copyright
  • © Région Rhône-Alpes, Inventaire général du patrimoine culturel

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Montbrison
  • Commune Montbrison
  • Adresse 14 rue Puy de la Bâtie
  • Cadastre 1809 E 96-97  ; 1986 BK 29, 850-851
  • Dénominations
    hôtel
  • Appellations
    hôtel Chappuis
  • Destinations
    immeuble à logements
  • Parties constituantes non étudiées
    cour, communs

Le plan de la "Traversée de Montbrison" de 1780, révisé en 1798, donne quelques informations sur cet hôtel installé au n° 8 rue de la Madeleine (aujourd'hui 14 rue Puy de la Bâtie). Ce document iconographique précise que l'édifice appartient à « Mr de Maubout » (Chappuis de Maubou, une branche de la famille Chappuis de la Goutte), que la construction est "très bonne", en moellons, et à 2 étages. Le très bon état de conservation permet de penser qu´il s´agit d´un bâtiment récent, d´ailleurs datable de la 2e moitié du 18e siècle par son style architectural. Homogène et dépouillé, l´hôtel est agrémenté d´une porte monumentale, d´un bandeau d´étage et d´un ensemble de baies en arc segmentaire. L´escalier d'honneur, qui se développe dans presque tout le rez-de-chaussée, est aussi de cette époque. L´aile gauche sur cour conserve une pierre sculptée en dessus de porte qui représente les armoiries de Claude Chappuis de la Goutte et de Claudine Barailhon son épouse, mariés en 1648. Cette pierre armoriée, enchâssée dans ce nouvel édifice, est un remploi du dernier commanditaire, probablement Jean-Pierre Chappuis de Maubou, qui puise dans la tradition l´enracinement familial et la continuité patrimoniale. En 1809, le cadastre précise que la demeure est habitée par Damien Battant de Pommerol, avocat puis président au tribunal civil de Montbrison. Ce dernier devient à partir de 1830 l'un des plus gros propriétaire de la plaine du Forez ; il achète notamment plusieurs propriétés aux Chappuis de Maubou. Dans la 2e moitié du 20e siècle, l´édifice est transformé en immeuble à logements et l'aile droite, sur cour (les anciens communs), est remaniée dans sa partie supérieure pour servir de crèche.

  • Période(s)
    • Principale : 2e moitié 18e siècle

Les élévations sont en moellons de calcaire, de granite et de grès, les chaînes d'angles sont en pierre de taille. L'aile gauche, modifiée dans la partie supérieure, est entièrement enduite dans son élévation sur cour. La toiture est couverte de tuiles creuses dans le corps central et de tuiles plates mécaniques dans les ailes latérales. La façade principale se termine par une génoise à trois rangs de tuiles creuses. De plan en U, l'édifice comprend un corps de logis sur rue et deux ailes de communs en retour d'équerre sur la cour. L'habitation est à trois niveaux d'élévations : un rez-de-chaussée et deux étages, avec dans le corps central des soupiraux qui éclairent et aèrent le sous-sol. L'élévation principale sur rue est à sept travées. La travée axiale présente une porte architecturée encadrée par des pilastres à tables et un entablement surmonté d'un larmier mouluré ; celui-ci s´intègre dans le bandeau d'étage qui relie les deux premiers niveaux. L'escalier monumental, tournant à retours avec jour en charpente, se développe dans un vaste vestibule éclairé par les fenêtres de façade ; la descente de cave intérieure se situe sous l´escalier d´honneur. L'aile gauche sur cour est desservie par un escalier tournant à retours sans jour, en pierre ; en rez-de-chaussée se trouvait une salle d'armes. L'aile droite, modifiée, abritait les écuries.

  • Murs
    • calcaire
    • granite
    • grès
    • enduit
    • moellon
  • Toits
    tuile plate mécanique, tuile creuse
  • Plans
    plan régulier en U
  • Étages
    sous-sol, rez-de-chaussée, 2 étages carrés
  • Élévations extérieures
    élévation à travées
  • Couvertures
    • toit à longs pans
    • croupe
    • noue
  • Escaliers
    • escalier intérieur : escalier tournant à retours avec jour en charpente
    • escalier intérieur : escalier tournant à retours sans jour en maçonnerie
  • État de conservation
    état moyen, remanié
  • Techniques
    • sculpture
  • Représentations
    • armoiries
  • Précision représentations

    armoiries identifiées des familles Chappuis et Barailhon situées au-dessus de la porte piétonne de l'aile gauche sur cour. Mi-parti, au 1 : d'azur à la fasce d'or accompagnée de 3 roses de même ; au 2 : d'argent au lion de gueules et une bande d'or brochant.

  • Statut de la propriété
    propriété privée

Documents d'archives

  • AD Loire. Série 3P 1059 à 3P 1064 et 3P 1072 à 3P 1073. Etat des sections et matrices cadastrales de Montbrison

  • AD Loire. Cote 1111 VT 128, Montbrison. Fonds Louis Bernard, dossier 42 82 3459 Hôtel Chapuis de la Goutte

  • AD Loire. Cote 1111 VT 128, Montbrison. Fonds Louis Bernard, dossier 42 82 3459 Hôtel Chapuis de la Goutte

Bibliographie

  • GEREST, Henri. Ainsi coule le sang de la terre... Les hommes et la terre en Forez - XVIIIe-XXe siècles. Saint-Etienne : Université de Saint-Etienne, 2005

    p. 36, 37, 43.
  • GUIBAUD, Caroline, HARTMANN-NUSSBAUM, Simone, JOURDAN, Geneviève, MONNET, Thierry. Montbrison, un canton en Forez. Lyon : Editions Lieux Dits, 2008 (Images du patrimoine ; 251.)

    p. 31

Documents figurés

  • Département de la Loire. Arrondissement de Montbrison. Canton de Montbrison. Commune de Montbrison. Parcellaire de 1809. Section E dite de la ville. Reboul, géomètre, Montbrison, 1809. Papier, encre brune, lavis bleu. Ech. 1/1250e. (AC Montbrison)

  • Généralité de Lyon - Département de la Loire. Traversée de Montbrison pour la route de Lyon en Auvergne n° 8 en celle de Roanne en Languedoc n° 11. Encre, lavis. Approuvé à l'assemblée des Ponts et Chaussées conformément à la lettre de M de Cotte 1780. D'après l'état envoyé le 28 pluviôse an 6 [16 février 1798] par le Ministre de l'Intérieur pour l'établissement des barrières ; la classification de routes de ce département a été changée presque en entier. La route de Roanne en Languedoc n° 11 de l'itinéraire de la ci-devant Généralité de Lyon est partagée en deux routes dans le nouveau ; la 1ère de St Etienne à Montbrison 2e classe n° 2 et la 2me de Roanne à Montbrison 3e classe n°1. Et la route de Lyon en Auvergne n°8 de l'ancien itinéraire se trouve actuellement sous le n° 5 de la 2me classe et sous le nom de route de Clermont à Lyon par Ambert et Montbrison. À Montbrison le 23 nivôse an 7 [12 janvier 1799]. L'ingénieur en chef du département de la Loire. [signature illisible]. Nota. La route a été ouverte dans cette partie [.] de l'axe prolongée de la rue St Jean. C'est sans doute [.] d'après des projets approuvés depuis l'année 1780 V.S. [vieux style]. [.] ils ne sont pas à la disposition de l'ingénieur en chef [.] département de la Loire. (A. Diana, Montbrison : série C géo 143, feuilles A à O, photocopies)

Date(s) d'enquête : 2007; Date(s) de rédaction : 2011
© Région Rhône-Alpes, Inventaire général du patrimoine culturel
© Conseil général de la Loire
Articulation des dossiers
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