• inventaire topographique
hôtel Gédouin, puis presbytère dit doyenné, actuellement maison
Œuvre étudiée
Copyright
  • © Région Rhône-Alpes, Inventaire général du patrimoine culturel

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Grignan
  • Commune Grignan
  • Adresse rue Saint-Sauveur
  • Cadastre 1835 D 302-303  ; 1979 D 316-317
  • Dénominations
    hôtel, presbytère
  • Appellations
    hôtel Gédouin, puis presbytère dit doyenné, actuellement maison
  • Destinations
    maison
  • Parties constituantes non étudiées
    jardin, puits, dépendance

L'époque de construction de cet hôtel semble se situer au XVIe siècle (tour et corps de logis sud-est, avec porte d'entrée, grande salle et cheminée, escalier en vis). Il a probablement été construit pour Gédouin (ou Jédouin ou Gadouin), écuyer, maître d'hôtel de Louis Adhémar et acquéreur du fief de Tourretes. La date de 1573, que porte une pierre encastrée dans le mur de fortification sous le jardin, semblerait plutôt correspondre à une réparation de la courtine. La première mention de l'hôtel remonte à 1602, date à laquelle Madame de Seguin, veuve de noble Jean Gédouin, seigneur de Tourretes, le vend à Adam de Sompi, abbé d'Aiguebelle et doyen du chapitre Saint-Sauveur, à qui succède Marc de la Salle, également doyen ; celui-ci lègue l'hôtel à la comtesse de Grignan, qui, en 1619, en fait don au chapitre de Saint-Sauveur. Habité par les doyens du chapitre de 1602 à 1790, l'hôtel est communément appelé doyenné. Des travaux sont effectués dans la 2e moitié du XVIIe siècle, notamment le portail sur rue et l'aménagement du puits. Sur une des poutres de la grande salle, deux inscriptions, aujourd'hui disparues, ont été lues ainsi : D'Alauzier / en 1671 a donné / cette maison à ses / successeurs ; Antoine de Castillon / pourvu du prieuré ro[main] / St Irénée de Lion / 176[ ] (ces noms sont ceux de deux doyens du chapitre). Saisi à la Révolution, l'édifice est dévolu à la commune, qui y installe la mairie et la justice de paix ; un escalier y est construit en 1845, et, au cours du XIXe siècle, le corps ouest est remanié. Après la construction de l'hôtel de ville, le bâtiment redevient presbytère en 1856 et remis en état par Serrin, maçon. D'autres travaux sont effectués en 1972. En mai 1998, la municipalité met en vente l'édifice, que l'acquéreur, un particulier, restaure : un escalier intérieur est refait et le jardin réaménagé.

Bâtiment de plan en L, élevé sur une parcelle traversante adossée à la fortification, avec important fruit sur l'élévation postérieure. L'édifice, avec tour ronde dans l'angle, s'ouvre sur un jardin en contrebas de la rue Saint-Sauveur, accessible par un portail architecturé et un escalier droit. Construction en moellons de calcaire enduits, toits à longs pans, appentis (tour d'escalier) et toit conique (tour), couverts de tuiles creuses et bordés d'une génoise à 3 rangs. La maison compte deux étages de soubassement, un rez-de-chaussée surélevé et un étage carré côté fortification, et, dans le corps en retour sur la rue Saint-Sauveur, deux étages carrés avec élévation sur jardin à deux travées de fenêtres rectangulaires. L'entrée principale s'ouvre dans le corps attenant à la tour : la porte, à chambranle en boudin, est couverte d'un linteau à soffite surélevé avec cavets d'adoucissement ; son encadrement architecturé associe des pilastres à chapiteaux composites surmontés d'un entablement, à des bases à moulures croisées et pénétration dans les pilastres de la frise en bas-relief qui orne le linteau. Les étages de soubassement sont occupés par des dépendances, voûtées en berceau plein cintre, certaines avec lunettes ; on y accède de l'intérieur par un escalier en vis en pierre, et de l'extérieur par un escalier droit donnant sur la rue basse. Le logis est situé au rez-de-chaussée surélevé et dans le corps en retour (non visité), distribué par un escalier tournant à retours (refait). La grande salle, qui comporte une cheminée monumentale, est couverte d'un plancher à poutres et solives apparentes. Dans le jardin, des dépendances sont creusées dans le mur de soutènement de la rue, ainsi qu'un puits, aménagé contre l'escalier.

  • Murs
    • calcaire
    • enduit
    • moellon
  • Toits
    tuile creuse
  • Étages
    2 étages de soubassement, rez-de-chaussée surélevé, 2 étages carrés
  • Couvrements
    • voûte en berceau plein-cintre
    • à lunettes
  • Élévations extérieures
    élévation à travées
  • Couvertures
    • toit à longs pans
    • appentis
  • Escaliers
    • escalier de distribution extérieur : escalier droit en maçonnerie
    • escalier dans-oeuvre : escalier en vis en maçonnerie
    • escalier dans-oeuvre : escalier tournant à retours en maçonnerie
  • État de conservation
    restauré
  • Techniques
    • peinture
    • sculpture
  • Représentations
    • armoiries
    • pot à feu
    • coquille
    • tête de feuille
    • fleur
  • Précision représentations

    armoiries ; pot à feu ; coquille ; tête de feuille ; fleur § Portail architecturé, armoiries (bûchées) dans un cartouche ovale souligné de palmes au-dessus de la porte axiale, pots-à-feu aux extrémités au-dessus des piédroits. Coquille ornant la niche en cul-de-four du puits. Têtes de feuille dans le mur de soutènement de la rue. Fleurs en forme de rosace en bas-relief ornant l'arc au-dessus de la porte d'entrée.

  • Statut de la propriété
    propriété privée
  • Intérêt de l'œuvre
    à signaler
  • Éléments remarquables
    cheminée

Cet édifice est l'un des rares hôtels de Grignan et le plus ancien conservé ; son emplacement dans le quartier Saint-Sauveur, son histoire liée à celle du chapitre collégial, l'intérêt de son architecture, notamment la grande salle et la cheminée ornée de magnifiques peintures, en font une des constructions majeures de Grignan intra-muros. Restauré avec goût et justesse, il mériterait une protection au titre des MH.

Date(s) d'enquête : 2000; Date(s) de rédaction : 2002