Dossier d’œuvre architecture IA69006221 | Réalisé par
  • inventaire topographique, Inventaire de la Ville de Lyon
Immeuble aux enseignes du Plat d'argent et de Saint-Benoît
Œuvre étudiée
Copyright
  • © Région Rhône-Alpes, Inventaire général du patrimoine culturel
  • © Ville de Lyon

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Lyon Jacobins
  • Commune Lyon 2e
  • Lieu-dit Jacobins
  • Adresse 42 rue Mercière , 19 quai Saint-Antoine
  • Cadastre 1831 H 51-52  ; 1999 AE 19-20
  • Dénominations
    immeuble
  • Appellations
    aux enseignes du Plat d'argent et de Saint-Benoît
  • Parties constituantes non étudiées
    boutique, conciergerie, cour, puits

Il est attesté en 1528 que Pierre et Ennemond Girard possèdent sur la rue Mercière une vieille maison et l'un des deux arcs de boutique, l'autre étant la propriété de Claude Bergeron. Pierre et Ennemond Girard ont une maison haute et basse "bastie à neuf traversant à Sone".

En juillet 1655, Fleury Radix rebâtit rue Mercière et réunit ainsi les parties nord et sud de cette parcelle. Le 24 février 1660, Philis Radix [sic], bourgeois, obtient la permission de bâtir quai Saint-Antoine.

En 1629, l'enseigne au Plat d'argent est attestée, peut-être côté Saône puisque le 25 novembre 1694, Radix obtient la permission de placer l’enseigne « St Benoît » grande rue Mercière (fonds Pointet).

En 1814, Mariotte Payan, marchand d'indiennes en détail, Amédée Favre, marchand bonnetier, Jean-Louis Moreau, tailleur, Claude Begny, emballeur, et Joseph-Jules Lurin, mesureur de sel, exercent leur activité dans cette parcelle.

En 1836, le bâtiment est (maison et cour), qui mesure 10 m 10 de largeur, est adressé 20 Grande rue Mercière. Il compte alors au rez-de-chaussée 2 boutiques sur rue et 2 arrière-boutiques, et du premier au septième étages, 4 chambres d'ouvrier dont 2 sur rue. En 1851, le propriétaire obtient une dépréciation fiscale en raison de l'ouverture de la rue Centrale (actuelle rue de Brest) qui connaît un grand succès.

Le bâtiment ouest, lui, est adressé 21 quai Saint-Antoine et mesure 4 m 70 de largeur. Il compte au rez-de-chaussée, 1 magasin et arrière-magasin, à l'entresol 2 pièces, du premier au quatrième étage 3 pièces, et au cinquième, 4. La façade est démolie en 1844, reconstruite en 1847, rehaussée en 1854 tandis qu'un étage est supprimé en 1860 (Matrices cadastrales).

La loge de concierge, située dans la cour, est ajoutée au XIXe siècle.

L'immeuble est à rapprocher stylistiquement de celui élevé 26 rue Lanterne (Lyon 1er). Le plan présente deux corps de bâtiment reliés par des ailes minces. L'élévation antérieure à claire-voie marque un axe de symétrie par l’introduction d’une demi-travée qui surmonte la porte ; corniches et frises nues dessinent de puissantes horizontales tandis que la liaison verticale des travées se fait par des pilastres. L'allée, centrale, est voûtée en berceau plein cintre.

L'escalier, dont la structure est en pierre dorée, est droit à deux quartiers tournants, ce qui permet aux paliers de jouer le rôle de galerie assurant une communication de plain-pied entre les deux corps de bâtiment. Les paliers de l'escalier sont voûtés d'arêtes ; ils sont revêtus de carreaux de terre cuite jaunes et rougeâtres.

La dernière volée de l'escalier est en vis.

L'immeuble comprend un sous-sol et 4 étages carrés. Sont ajoutés récemment 2 étages en retrait successif.

Un puits se trouvait peut-être autrefois là où sont aujourd'hui les boîtes aux lettres.

  • Murs
    • calcaire moellon enduit partiel
    • calcaire pierre de taille
  • Toits
    tuile creuse mécanique
  • Étages
    sous-sol, 4 étages carrés
  • Couvrements
    • voûte en berceau plein-cintre
    • voûte d'arêtes
  • Élévations extérieures
    élévation à travées
  • Escaliers
    • escalier hors-oeuvre : escalier tournant à retours sans jour cage ouverte, en maçonnerie
  • Typologies
    deux corps de bâtiments parallèles reliés par la cage d'escalier et par des galeries
  • État de conservation
    bon état
  • Techniques
    • ferronnerie
    • maçonnerie
  • Représentations
    • volute, rose, agrafe
  • Précision représentations

    Le tympan de ferronnerie de la porte présente une bande alternant volutes et roses. La porte et les arcades de boutique sont ornées d'agrafes.

  • Statut de la propriété
    propriété privée
  • Intérêt de l'œuvre
    à signaler
  • Éléments remarquables
    escalier

En 2004, les boutiques sont occupées par le restaurant familial Lolo quoi côté rue à cheval sur le 40 rue Mercière, par le restaurant Bidon 5 côté rue, et par le café Conectik Internet côté quai.

Documents d'archives

  • AD Rhône. 3P 138/45. Matrices cadastrales des propriétés foncières. 1836-1914. Halle aux Blés : section H et une petite partie de la section I. 3e volume : folios 649-907

    AD Rhône : 3P 138/45
    Folios 754 et 832
  • AC Lyon. 0310 WP 750. Matrices de rôle de la contribution des patentes pour 1814. Division du Midi

    AC Lyon : 0310WP750.
    p. 76
  • AC Lyon. 37 II. Fonds Joseph Pointet. XXe siècle

    AC Lyon : 37 II
    Feuille 32 B. Vol. 12/1, p. 3313-3317

Bibliographie

  • JAMOT, C. Inventaire général du Vieux Lyon, maisons, sculptures, inscriptions, 2e éd. rev. et aug. Lyon : A. Rey, 1906. 134 p. : ill. ; 23 cm

    p. 107

Documents audio

  • ROUSSELLE, Bruno. SAVAY-GUERRAZ, Hugues. TRITENNE, Dominique. Étude géo-patrimoniale du secteur des Jacobins. 2017 - 2018

Date(s) d'enquête : 2018; Date(s) de rédaction : 2004
© Région Rhône-Alpes, Inventaire général du patrimoine culturel
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