En 1824, ce lieu se situait dans le faubourg Pont Evêque, en dehors des remparts et des portes de la ville de Vienne.Cet immeuble se trouve à l'emplacement des anciennes parcelles allant du n°594 à 599 et les n° 602 et 603, section C du cadastre napoléonien. Ce sont des parcelles bâties sur rue et non bâties côté rivière.En 1875, ces parcelles sont regroupées en cinq entités. Elles sont toujours bâties côté rue et non bâties côté Gère. Elles sont occupées par des maisons portant les numéros de rue 46 à 56 rue Victor Faugier et appartenant d'ouest en est à Esparet Joseph, Bourdin Jérôme, fripier, Fournier Jean Claude, Angeniol François, rentier et la veuve Croizat, revendeuse. Ces maisons ont été supprimées en 1998 pour laisser place à l'immeuble dont on parle ici. Il constitue le 3ème projet de valorisation de la rue Victor Faugier, appelé « Victor Faugier III », mené par l´Atelier d´architecture J. Levy, à la demande de l´OPAC de Vienne. L'aire de jeux accoté à l'ouest est le résultat de la suppression de maisons insalubres. Des fouilles archéologiques y ont été faites en 1995, menées par Benoit Helly. Un sondage a permis de dégager un mur gallo-romain, ancré très profondément jusqu'au rocher. Ce mur, repris dans sa partie supérieure à une période récente, devait constituer le mur de soutènement d'une terrasse intermédiaire sur lequel avaient pris place plusieurs structures antiques. Le matériel recueilli (éléments de scories) et l'agencement des maçonneries permet de supposer qu'une installation artisanale y était présente. La présence de ces vestiges a entrainé l'annulation de l'installation du parc de stationnement prévu dans les travaux. Les fondations de l'immeuble sont de type radier ferraillé pour conserver les vestiges archéologiques, évoqués ci-dessus.