• enquête thématique régionale, Patrimoine industriel
Immeuble d'habitation et commerce en rez-de-chaussée
Œuvre recensée
Copyright
  • © Région Rhône-Alpes, Inventaire général du patrimoine culturel
  • © Ville de Vienne

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Vienne patrimoine industriel - Vienne
  • Hydrographies la Gère
  • Commune Vienne
  • Lieu-dit Vallée de la Gère
  • Adresse 20 place Saint-Louis , 2, 4, 6 rue de l' Éperon
  • Cadastre 2005 AN 182

On se situait dans la ville intra muros.D'après Renée Bony, l'immeuble qui se trouvait là en 1646 appartenait à Guigues Basset et mesurait 66 toises 1/36. Au XVIIème, Marie Marhoud dite l'Allemande en possèdait la cave. Dans la première moitié du XVIIIème, Antoine Rivoire, puis sa veuve, puis Pernette Billiot, en étaient les propriétaires successifs. En 1734, c'est Claude Lemaire de Montigny qui en avait la propriété. Sur le cadastre napoléonien de 1824, cet immeuble portait le numéro de parcelle 36, section H. Il donnait sur la rue Ecorcheboeuf, rue qui a disparu lors de la création des quais Saint Louis en 1848.La façade a subi un réalignement à cette date là en suivant les indications du plan de 1785 concernant le quartier Cuvière. C'est à ce moment qu'elle acquière son profil actuel (avec l'angle tronqué). En 1875, le bâtiment appartenait à Genin Claude Léon, notaire.

  • Période(s)
    • Principale : limite 18e siècle 19e siècle
    • Principale : milieu 19e siècle

Ce bâtiment, situé sur la rive gauche de la Gère (aujourd'hui couverte par la place), forme un angle entre la place Saint-Louis et la rue de l'Éperon. Il est accoté aux bâtiments de part et d'autre. Il occupe environ sept mètres de trottoir sur la place, environ vingt mètres sur la rue et s'élève sur cinq niveaux. La construction des murs est en pierre de taille avec remplissage de moellons. A l'intérieur, on remarque quelques cloisons à pans de bois. La toiture à plusieurs versants est prolongée par un avant-toit décoré par des modillons de bois. L'entrée dans l'immeuble s'effectue par un couloir qui part de la rue de l'Éperon et qui traverse le bâtiment plein ouest jusqu'à un escalier en pierre qui dessert également les appartements du bâtiment de la parcelle AN184. L'escalier en vis suspendu dessert un petit palier par demi-étage (un à l'est et un à l'ouest par étage). La dernière volée est en bois et l'éclairage est possible grâce à une travée de baies ouvrant sur une toute petite cour au sud. Une volée descend vers un niveau de caves.Les espaces intérieurs semblent avoir été totalement redécoupés. Une porte palière est particulièrement décorée, elle porte un chambranle en pierre sculptée et un blason représentant un rapace avec une banderole.La façade sur la rue de l'Éperon, orientée à l'est est percée par sept travées de baies rectangulaires avec appui saillant et garde-corps. La dernière travée est aveugle excepté au premier étage. L'étage de Galetas est éclairé par des petites baies carrées. Le rez-de-chaussée est occupé par trois devantures de commerces et par la porte d'entrée de l'immeuble entre les deuxième et troisième travées. L'angle du bâtiment est percé par une seule travée de baies du même type. Les garde-corps sont plus décorés et la porte-fenêtre du premier étage ouvre sur un balcon qui tourne et file sur la façade de la place Saint-Louis. Le rez-de-chaussée est occupé par l'entrée d'un tabac-presse dont les deux vitrines se trouvent sur la façade de la place. L'encadrement est en pierre de taille. La façade nord est percée par deux travées de baies rectangulaires. Le balcon est soutenu par des consoles métalliques. La particularité de cette façade réside dans son décor : un baldaquin en pierre sculptée et trois petites sculptures font saillie au premier étage. Le baldaquin qui a perdu la statue qu'elle protégeait, emprunte le vocabulaire du décor d'architecture (pilastres, chapiteaux ioniens, corniche moulurée). La statue se trouvait sous une conche ou palmette à coquille et devait mesurer environ quatre-vingt centimètres. Trois petites sculptures en haut-relief l'entourent. On reconnaît à gauche un cavalier sur son cheval, à droite un combattant avec une épée et au-dessus, une sirène.Selon François Raymond, dans son Guide viennois de 1897, dans le baldaquin sculpté de la façade était placée une statue d´homme, en pierre et en ronde bosse. L´homme avait les bras croisés et portait un éperon sur la tête. De sa main droite il indiquait la rue de gauche, et de sa main gauche il indiquait la rue de droite. Une gravure disait « Veux-tu passer ? ». Ces statues ont été placées après la rectification de la façade en 1848. Elles devaient déjà être présentes en 1858, lors de la campagne de modification des noms de rues et de places de Vienne car ce sont ces statues qui donnent le nom à la rue de l'Eperon.

  • État de conservation
    bon état
  • Statut de la propriété
    propriété privée

La façade sur la place Saint Louis est particulièrement soignée avec une division et un alignement des baies marqués par les bandeaux filants moulurés à tous les étages. Les ouvertures ont un chambranle intéressant, fait de filets moulurés qui se croisent aux angles. Le baldaquin sculpté et les trois petites sculptures au premier étage de la façade la mettent délicatement en valeur.Une porte palière de l'escalier en vis suspendu est particulièrement décorée. Elle porte un chambranle en pierre sculptée et un blason représentant un rapace avec une banderole.

Bibliographie

  • BONY, R., Urbanisme à Vienne du XVIème au XVIIIème siècle, thèse d'histoire de l'art, sous la direction de Mr Ternois, Université Lyon II 1985 Plan d'alignement du quartier Cuvière 1785 AC Vienne, 1D6-1D9 Délibérations municipales RAYMOND, F., Le guide viennois, ouvrage orné de cartes, plans, gravures et accompagné d'un plan de la Ville de Vienne, dressé par F.F. Raymond, Géomètre expert, Troyes : Imprimerie Martelet 1897

  • RAYMOND, F., Plan général d'alignement à parcelles fermées de la ville de Vienne, accompagné de son index de noms, échelle 1/2000, CREAM, 1875 RAYMOND, F., Plan dressé par le géomètre soussigné, échelle 1/2000, CREAM, 1891

Documents figurés

  • Plan napoléonien, échelle : 1/2500ème, services techniques, Mairie de Vienne 1824

Date(s) d'enquête : 2006; Date(s) de rédaction : 2009