• inventaire topographique, Inventaire de la Ville de Lyon
  • patrimoine industriel
Immeuble dit barre des Mille, grands ensembles de la Duchère
Œuvre recensée
Auteur
Copyright
  • © Région Rhône-Alpes, Inventaire général du patrimoine culturel
  • © Ville de Lyon

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Lyon patrimoine industriel
  • Commune Lyon 9e
  • Adresse 211-214 boulevard de la Duchère
  • Cadastre 1999 AP 33, 48

La Duchère : repères chronologiques.

Plan Marshall en 1948, manne financière pour l’Europe. Mais plus lentement en France il faut attendre 1950 pour que

cela bouge réellement. Renouveau de l’art sacré qui s’opère à ce moment.

Début des Grands ensembles. Dernière vague d’exode rural + décolonisation (accordsd’Evian 18 mars 1962) -> crise du logement.

Agglomération lyonnaise + 700 000 habitants entre 1954 et 1999.

Construction de grands ensembles en périphérie.

Duchère : nord-ouest de Lyon. 120 hectares.

Anciennement : château de la Duchère, édifié par Guillaume de Varey à la fin du XIIIe siècle + fort de la Duchère, Général Rohault de Fleury entre 1844 et 1851. Besoin de grand ensemble. Equipe d’urbanistes accompagné de sociologues pour la rédaction d’un premier projet est 1952, avec les architectes Franck Grimal et François-Régis Cottin. -> il établit le premier plan de masse. 5500 nouveaux logements pour 20 000 habitants.

Création pour l’occasion de la SERL Société d’Equipement de la Région Lyonnaise le 18 février 1957 pour l’acquisition des terrain,

viabilisation des espaces et équipement du quartier. (Auparavant : SCET, Société Centrale pour l’Equipement du Territoire, filiale de la caisse des dépôts.)

Elle se substitue à la mairie au moins pendant le démarrage des travaux, car au vu du nombre de logements créés et des travaux colossaux

nécessaire à l’érection de ce tout nouveau quartier, il fallait une structure capable d’assurer la création de l’infrastructure urbaine nécessaire, mais

également pour l’acquisition des terrains, la viabilisation des espaces, et naturellement la réalisation des équipements généraux, mais également sociaux

et économiques nécessaires à ce secteur naissant.

Organisation autour de 4 sous quartier dont la délimitation est dû à la morphologie du quartier : Balmont, le Château, le Plateau et la Sauvegarde.

Au départ trois véritable sous quartier le château au sud en contrebas, Balmont au nord –ouest, coupé du reste par le fort. Puis la sauvegarde. Trois ensembles reliés par cet isthme étroit au centre, le Plateau. Les architectes Régis Cottin (cité dans Schwartz, p.36) La division en sous quartier en plus d’être plus ou moins imposée par la configuration du terrain, est également un parti pris urbanistique avec la volonté de réaliser des unités de quartier ayant chacune son identité propre, au travers des différents équipements et de l’architecture.

Idée de singularité.

-> le plateau comme point central d’où la tour panoramique, les équipement administratifs, sportifs et l’épine dorsal de la Barre.

Plateau véritable centre avec notamment du point de vue architectural l’épine dorsal du quartier : la barre des mille : trois immeubles de 330 logements chacun. Idée de relier les espaces entre eux.

La Sauvergarde : bâtiment plus bas pour faire lien avec les communes de l’Ouest lyonnais, tandis que Château et Balmont sont plus résidentiels et plus voué aux logements en copropriété.

Travaux lancés le 2 juin 1960.

Premiers habitants, rapatriés d’Algérie ; 1963 : 2000 logements déjà occupés ; décembre 1964 : 4000 ménages en tout : 5479 logements construits : 1412 parc privés, 4067 logement HLM.

1972-73 ; achèvement de la tour panoramique de F. R. Cottin. 37 étages, 101 m de haut pour 28 m de diamètre ; logements (centaine) boutiques, surfaces de bureaux.

Entre 63 et 64, des priorités aux rapatriés : 30% des attributions de l’Office départemental et 40% de l’office Municipal.

Balmont : centre commercial conçu par Grimal et Cottin, mais devait être plus grand, pas réaliser comme prévu. Seul quartier avec locations et copropriétés. + de fonctionnaires, employés, cadres. 303 logements construits par la CILOF et 330 fiancés par la SACVL (société généraliste de l’immobilier à Lyon)

Plateau : centre et pôle pour les autres quartiers.

Originellement Cottin avait prévu un bâtiment à la place de la tour, qui aurait accueilli le Mairie. Et surtout un centre commercial plus étoffé, plus de densité dans le centre, des boutiques et des espaces de circulations (galeries) pour pouvoir se promener à couvert.

Le Château : réalisé par la caisse des Dépôts et Consignation : une barre de 293 logements et 8 tours ( 272 logements) dans un parc arborisé.

La Sauvegarde : que des immeubles inférieurs à 6 étages, construits par les HLM municipaux. Achèvement en même temps que la guerre d’Algérie -> occupés à 56.3 % en 1968 par des rapatriés d’Afrique du Nord.

Plan de masse vigoureux, même si fait dans l’urgence.

Faire une quartier autonome -> offrir au site ce qui était nécessaire pour cette indépendance.

Création de galeries techniques sous les grandes barres pour les canalisations ce qui a surpris à l’époque.

Garage en souterrain pour le forum : nouveauté.

Mode de financement avec pour visée une mixité sociale, mais mixité par immeubles, secteurs et non au sein d’un immeuble.

1952 premier projet de la Duchère, prend véritablement corps en 1958.

Idée aussi de rapprocher les ouvriers de leur lieu de travail, le quartier de Vaise, le 9e en général même possédant à l’époque une forte activité industrielle. Un des objectifs en plus de répondre à la forte demande de logements est de pouvoir héberger les ouvriers au plus près de leur lieu de travail et d’éviter une trop grande perte de temps dans les transports. Edouard Herriot s’intéresse moins au projet que Louis Pradel.

Le nouvel ensemble se veut cohérent et uni, mais il fut également conçu comme un quartier indépendant pouvant s’auto-suffire, respectant en cela les principes de la Chartes d’Athènes et les théories en matière d’urbanisme de Le Corbusier.

Le dénivelé important qui sépare le quartier géographiquement des autres secteurs du 9e arrondissement et des communes limitrophe, associé à la ceinture de verdure volontairement conservée, renforcent l’isolation de la Duchère. Les architectes ont eu dès le départ la volonté justement de conserver un maximum d’arbres et d’en planter le plus possible (Schwartz Annie, p.35 )

Le lycée la Martinière : l’éducation nationale avait le terrain avant guerre pour pouvoir y implanter le nouveau lycée. La ceinture verte conservée et le dénivelé important qui sépare et entoure le quartier renforce l’isolation de la Duchère.

(NHD-en cours)

  • Période(s)
    • Principale : 3e quart 20e siècle

Un urbanisme rationaliste des grands ensembles : la séquence analyse, besoins, programme, projet, forme est aujourd'hui touchée de plein fouet, la question de la forme appartient au programme lui-même.Réactivation des concepts nécéssairespour appréhender les grands ensembles : le parcellaire, la trame, la rue, l'îlot....

  • Statut de la propriété
    propriété publique

Un permis de démolir est déposé en juillet 2004 à la Direction de l'Aménagement urbain de la Ville de Lyon : il concerne la barre située la plus au nord aux n°s 211 à 214 boulevard de la Duchère.

Bibliographie

  • SCHWARTZ, Annie. La Duchère, 40 ans. Lyon : A.U.D.A.C.C.E., 2003. Réédition avec mise à jour de La Duchère, 30 ans, les mémoires d'un grand ensemble 335 p. ; 18 cm

    p. 48
  • Tomas F., Blanc J.-N., Bonilla M., Les grands ensembles une histoire qui continue..., Publication de l'Université de Saint-Etienne, 2003

    Région Auvergne-Rhône-Alpes, SRI, site de Lyon
    p. 172
  • Halitim N., La vie des objets : décor domestique et vie quotidienne dans un quartier populaire de Lyon,l'exemple de la Duchère, Ed. de l'Harmattan, coll. Logiques Sociales, 1996.

    Région Auvergne-Rhône-Alpes, SRI, site de Lyon

Documents figurés

  • Ville de Lyon, service de l'Architecture, la Duchère. Schéma général des aménagements. Plan de localisation. [3e quart 20e siècle], (Arch. mun. Lyon. 425 WP 14)

Annexes

  • Partis composites
Date d'enquête 2004 ; Date(s) de rédaction 2004
© Région Rhône-Alpes, Inventaire général du patrimoine culturel
© Ville de Lyon