Maison construite vers 1783 par l'architecte et entrepreneur François Cointeraux, dans le cadre du lotissement concerté de l'ilot. Il s'agit de la partie double d'un immeuble jumelé par l'escalier commun avec le n°10 grande rue de Vaise.

La maison est louée entre 1792 environ et 1796 à Pierre Jeay, cabaretier et négociant en vins. Un contentieux l'oppose à François Cointeraux et à différents locataires riverains pour dégradations aux bâtiments et occupation illégale du bâtiment voisin (6 grande rue). Le bâtiment est endommagé pendant le siège de Lyon en 1793.

La maison est vendue le 17 août 1802 (29 thermidor an 10) à Jean Malezon père et Jean Malezon fils, commissionnaires changeurs. Cette vente conclut la découpe du lotissement par François Cointeraux. Une parcelle de terrain assez vaste est vendue dans le même temps sur l'arrière de la maison, incluant les anciens espaces de circulation et de desserte des maisons par l'arrière qui sont ainsi définitivement abandonnés. Alors que le terrain est notablement plus vaste que celui dépendant de la maison mitoyenne, le passage d'accès à l'escalier commun en servitude passe tout de même par la cour de la maison Laroche (10 grande rue).

En 1830, elle appartient à Antoine Cornet, qui a construit une fabrique d'huile en fond de parcelle au 7 rue des Tanneurs. En 1854, construction d'une machine à vapeur. Le site appartient successivement à François Lourd, fabricant d'huile, puis Nicolas Degarce et Nicolas Dupasquier, fabricants de savon. En juillet 1877, le propriétaire est autorisé à ouvrir une porte d'allée sur le grande rue, "indispensable aux servitudes de sa maison". La fabrique est remplacée par une maison en 1891, mais le moulin à huile est encore mentionné sur la matrice de 1917.