HISTORIQUE
A cet emplacement s´élevaient plusieurs immeubles dont certains remontaient au 16e siècle ; il s'agissait peut-être d'anciennes dépendances du couvent de Picpus.
En 1825, Louis Calas possédait les parcelles H 196-198, comprenant une maison, des bâtiments ruraux et une cour. La maison et cour H 199 appartenait à Guillaume Achard (AD Rhône : 3P 123/122).
En 1835, Mermet était propriétaire du 7 rue de la Croix où les escaliers et la cour sont mal entretenus. Au n°9, les murs de la cour et l'allée de la maison Pic méritent d'être blanchis, et les latrines réparées (AC Lyon. 4 WP 048 3).
En 1845, la parcelle H198 est adressée 5 - 7 rue de la Croix, et la parcelle H 199, n° 9 (Ibid.. 3 S 602/2). Juvenet locataire au n°114 de la grande rue fait construire un hangar sur cour en 1863. Ce dernier construit en pierre et chaux doit être soutenu par des piliers maçonnés ou en bois entouré de briques, d'une hauteur de 3 m à 4,5 m. Il est situé à 40 m de la rue. L'année suivante Mignot fait une demande similaire pour hangar de 4 m de longueur sur 2 m de hauteur, situé au n°114 et 116 (Ibid.. 315 WP 046 7).
En 1907 Taponnier propriétaire de l'ensemble des constructions du n°114 à 116 cède à la ville le terrain nécessaire au percement de la rue Rachais. L'espace concerné est de 315m². Il était essentiellement occupé par un bâtiment de 120 m² en rez-de-chaussée et de deux hangars (Ibid.. 923 WP 54). En 1908, un mur est construit selon l'alignement et le nivellement préconisés le long de la rue Rachais (Ibid.. 344 WP 27, PCA 1907 0872). En 1951, Taponnier détient toujours les n°114 et n°116 de la grande rue de la Guillotière.
Le n°118 appartient en 1913 à la Veuve Chatelus, puis à Chemin entre 1925 et 1951 (Ibid.. 4 S 234).
En 1953, Bouvier et Glattard, administrateurs d'immeubles au n°114 de la Grande rue de la Guillotière font aménager 5 garages particuliers au rez-de-chaussée de l'immeuble en fond de cour par l'architecte Cateland. La construction antérieure n'avait qu'un étage couvert en appentis : le rez-de-chaussée, au sol de terre battue, comprenait un entrepôt et une cuisine ; le logement se poursuivait à l'étage accessible par un escalier extérieur (Ibid.. 348 WP 29).
En 1963, le n°118, appartenant à Marciaro, se composait de 3 corps de bâtiments. Le corps de bâtiment sur rue était construit en pierre, pierres de taille et pisé de caillous et gros graviers ; sa charpente à voligeage était couverte de "tuiles romaines" ; l'immeuble se composait d'une cave non voûtée et de deux étages desservis par un escalier extérieur en pierre de taille, puis en bois ; les sols étaient en parquet et carreaux de terre cuite. Dans la cour il y avait un bâtiment sur le côté est, composé d'un rez-de-chaussée bas (2,25 m) et d'un étage comprennant une cuisine et une chambre, une construction en brique et deux WC en fond de cour. Cet ensemble est frappé d'un arrêté de démolition.
Le 2 avril 1965 la SMCI confirme la destruction des immeubles 114 à 118 de la grande rue (Ibid.. 1185 WP 005). En août, la société immobilière de Saint-Louis propose un projet de réhabilitation de l'ensemble de l'îlot compris entre la grande rue de la Guillotière, les rues Rachais, Clair-Tisseur et Claude-Boyer. Le permis de construire adopté en août 1967 prévoit la construction d'un groupe de 6 immeubles et de 50 garages (Ibid.. 372 WP 031 et 032). Les bâtiments des 114, 116, 118 et leurs annexes sont détruites.
L´immeuble occupant la parcelle H 198, 110 et 112 de la grande rue de la Guillotière, conservait en 1965 une tour octogonale en façade (Rive gauche, n° 15, p. 33, ill.) ; le n° 116 conservait en 1932 des tourelles sur cour (MAYNARD, p. 319).