HISTORIQUE
Le 29 novembre 1823, Jean-François Savaresse, fabricant de cordes d'instruments de musique (son atelier de cordes en boyau est établi dans un bateau amarré sur l'actuel quai de la Pêcherie ; il sera détruit en 1841), achète, devant le notaire Pré, au marquis François Catherine Jean-Pierre de Ruolz l'immeuble " La fleur de lis d'or ", équivalent aux Trois fleurs de lys du plan terrier de 1755, époque à laquelle la famille de Ruolz était déjà propriétaire de l'immeuble. On ne sait pas à quelle date les Saveresse ont acquis l'immeuble A la croix blanche, mais ils possédaient les 2 parcelles lorsque le 19 mai 1855, devant Mathieu Vachon et Benoît Camille Emilien Didier, notaires, Joseph Bergier, rentier, propriétaire de l'immeuble sis à l'emplacement de l'actuel 12, quai de la Pêcherie, et Anne Benoîte Joly, rentière et veuve de Martin Hélène Savaresse, fils de Jean-François, agissant comme tutrice de ses trois enfants, s'entendent pour acquérir par moitié l'immeuble A la tête de mort, appartenant à Louis Alexandre Benoît, rentier, et à Louise Catherine Heil, son épouse (ils l'avaient hérité de Claude François Benoît, entrepreneur de bâtiments. Acte du 11 juin 1855). Les acquéreurs, " ayant manifesté l'intention de changer l'état de ladite maison et de leurs immeubles personnels qui la limitent, ont fait dresser pour l'intelligence de la présente vente et de leurs projets par MM Christot et Bellemain, architectes à Lyon, un plan (...) ". Bergier acquiert la partie sud, correspondant au bâtiment sur rue, les Saveresse la partie nord, comprenant la cour avec les galeries de liaison et l'escalier, et le corps arrière. Cet édifice devra rester en l'état jusqu'à la Saint-Jean-Baptiste 1856. Des principes ont été fixés pour le projet des nouveaux immeubles qui seront respectés dans la réalisation : les Saveresse doivent établir une cour dans l'angle sud-est d'au moins 4 m de largeur de l'est à l'ouest et 5 m du nord au sud ; dans cette cour Bergier aura le droit de prendre des jours ; les Saveresse pourront établir " un ciel couvert vitré " sur la cour de la hauteur du rez-de-chaussée seulement (ce bâtiment existe encore).
Chercheur au service régional de l'Inventaire Rhône-Alpes jusqu'en 2006.