Dossier d’œuvre architecture IA69004490 | Réalisé par
  • inventaire topographique, Inventaire de la Ville de Lyon
Immeuble
Œuvre monographiée
Copyright
  • © Région Rhône-Alpes, Inventaire général du patrimoine culturel
  • © Ville de Lyon

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Lyon Urgences
  • Commune Lyon 3e
  • Adresse 6, 6 bis cours de la Liberté
  • Cadastre 1999 AB 61
  • Dénominations
    immeuble
  • Parties constituantes non étudiées
    salles paroissiales, bureau, presbytère

DESCRIPTION

S'apparentant à un immeuble, cette partie de l´édifice se rapproche plus de l´architecture civile, du fait de sa fonction : abriter les salles de réunion du Consistoire protestant, le bureau du pasteur et surtout la nouvelle école de garçons et de filles. La façade sur le cours de la Liberté, divisée en sept travées réparties sur cinq niveaux, présente une composition équilibrée, au décor sobre mais imposant.

Gaspard André reprend le principe du premier niveau de soubassement en pierre de Villebois. Les travées des extrémités sont des baies surélevées de dimensions réduites vis-à-vis des autres, système qui se répète sur le reste de la façade ; tandis que les autres baies centrales, également inscrites dans un arc surbaissé avec chambranle à crossettes sont également surélevées, mais présentant des dimensions plus imposantes. Les deux travées faisant office de porte d´accès sont également inscrite dans un arc surbaissé à clé avec chambranle à crossettes et comprennent également la baie de l´entresol séparée de la porte à deux vantaux par un linteau.

Un bandeau permet de renforcer la séparation avec le niveau supérieur, déjà établie par le changement de pierre. Le premier étage est lié au deuxième par le jeu des encadrements des baies inscrites dans un renfoncement avec comme éléments de décors des pilastres d´encadrement au premier étage et une mise en valeur de l´arc de couvrement pour le deuxième. Un bandeau sépare à nouveau le deuxième étage du troisième où le système de décor des baies est identique. Une corniche à forget avec denticule couronne l´ensemble.

Le style de l'immeuble se veut en harmonie avec l´ensemble des constructions environnantes : des immeubles de rapport. L´élaboration du vocabulaire ornemental est moins recherchée que pour la façade sur le quai, l´architecte ayant donné à celle sur le cours de la Liberté un style également plus proche de l'architecture scolaire.

Le plan occupe l´espace laissé libre sur la parcelle par la salle de culte. Au rez-de-chaussée, l´espace central est occupé par la grande sacristie qui sert de salle de réunion au Consistoire, y sont également signés les registres lors des mariages. Son décor se veut sobre mais néanmoins imposant avec un plafond en bois à caissons (actuellement caché par un faux-plafond) et les trois travées qui donnent accès à l´espace intermédiaire avec la salle de culte.

Ce couloir de circulation qui se développe sur plusieurs degrés grâce à jeu de marches, sert d´axe de distribution à des espaces situés à des hauteurs différentes. Il est encadré par deux escaliers en vis qui desservent à leur tour les pièces qui vont du sous-sol à l´entresol. Sont installés au nord la loge du concierge et au sud le bureau du pasteur.

Originellement, une salle faisant pendant à l´entrée de la loge du concierge et accolée à la grande Sacristie devait servir de vestiaire et de salle d´attente pour les personnes souhaitant consulter le pasteur. Cependant, l´escalier sud n´ayant jamais été construit, c´est l´espace où ce dernier devait se trouver qui devint une salle d´attente, donnant directement dans le bureau du pasteur (éclairé par un jour zénithal). Ce bureau possède également un vestiaire au rez-de-chaussée et dispose de deux salles annexes à l´entresol. Symétriquement, l´entrée du concierge au rez-de-chaussée sert alors d´espace de circulation pour rejoindre la grande sacristie, et permet à l´indigent de ne pas repasser par la salle d´attente pour sortir. La loge du concierge est complétée de la même façon par une chambre et un WC à l´entresol. Dans les dernières décennies du 20e siècle, un ascenseur est installé près creux du bras nord.

Le bâtiment sur le cours de la Liberté est édifié en même temps que le temple. Il devait abriter les salles de réunions du Consistoire protestant et le bureau du pasteur, ainsi que les salles de classe de la nouvelle école protestante de garçon et de filles. Cependant, il n'est jamais fait mention de cette école dans les archives. Les lois Jules Ferry du 16 juin 1881 et du 28 mars 1882 rendant l'Ecole gratuite, obligatoire et laïque, la communauté protestante de France fait don de ses écoles à l'Etat. Il est ainsi fort probable que celle du cours de Liberté n'ait jamais été en fonctionnement, le bâtiment n'étant achevé qu'en 1884. De plus, la non réalisation de l'escalier sud tend à corroborer cette hypothèse.

S'apparentant à un immeuble, cette partie de l´édifice se rapproche plus de l´architecture civile, du fait de sa fonction : abriter les salles de réunion du Consistoire protestant, le bureau du pasteur et surtout la nouvelle école de garçons et de filles. Le plan occupe l´espace laissé libre sur la parcelle par la salle de culte : un rectangle donnant sur le cours de la Liberté et deux espaces situés à l'est. Cette partie du bâtiment abrite la grande sacristie, le cabinet du pasteur, la loge du concierge ainsi que les espaces dédiés à l'école (qui n'ont finalement jamais été occupés pour cette fonction et font désormais office d'espaces de réunion). La façade sur le cours de la Liberté est divisée en sept travées réparties sur cinq niveaux. Sa forme architecturale, proche de l´architecture civile, s´apparente au style des constructions scolaires de cette époque, parfois appelé « style Jules Ferry ». Le soubassement en pierre de villebois est réalisé dans un traitement différents de celui des niveaux supérieurs dont les baies sont à arc en anse de panier. Inscription sur le linteau de la porte : EGLISE REFORMEE

  • Murs
    • calcaire
    • pierre de taille
    • moellon
  • Toits
    tuile mécanique, zinc en couverture, verre en couverture
  • Plans
    plan symétrique
  • Étages
    entresol, 3 étages carrés, étage de comble
  • État de conservation
    bon état
  • Statut de la propriété
    propriété d'une association cultuelle
  • Intérêt de l'œuvre
    à signaler
  • Protections
    classé MH, 2011/07/28
  • Référence MH

L'immeuble abrite des logements, des salles de réunions et le secrétariat du Consistoire protestant.

Bibliographie

  • AYNARD, Edouard. L'Oeuvre de Gaspard André, Lyon, A. Storck et Cie, Imprimeurs-Editeurs, 1898

    p. VIII-IX, p. 52-72, planches 27-30
  • RICHAUD, Gilbert. Le temple des Brotteaux à Lyon de Gaspard André 1840-1896. Mémoire. Maîtrise. Dir. D.Ternois : Histoire de l´Art : Lyon 2 : 1984

Documents figurés

  • Cours de la Liberté Croisées des écoles et du Consistoire / G. André. 1882. 1 dess. (encre et aquarelle sur calque) ; 88 x 52 cm (AP Eglise Réformée de Lyon)

Date(s) d'enquête : 2010; Date(s) de rédaction : 2010
© Région Rhône-Alpes, Inventaire général du patrimoine culturel
© Ville de Lyon