Dossier d’œuvre architecture IA69004327 | Réalisé par
Guégan Catherine
Guégan Catherine

Chercheuse au service de l'Inventaire général du patrimoine culturel (2006-...)

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  • inventaire topographique, Inventaire de la Ville de Lyon
Immeuble
Œuvre monographiée
Auteur
Copyright
  • © Région Rhône-Alpes, Inventaire général du patrimoine culturel
  • © Ville de Lyon

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Lyon Urgences
  • Commune Lyon 2e
  • Adresse 10, 12 rue Antoine-de-Saint-Exupéry
  • Cadastre 1831 K 411 (partie), 418 (partie) ; 1999 AP 110 (partie)
  • Dénominations
    immeuble

HISTORIQUE

Le bâtiment date du 17e siècle, comme l´atteste le style architectural de la façade. Seuls des plans de la série 4S (AC, Lyon) et les archives notariales permettent d'en connaître les propriétaires successifs. Le cadastre napoléonien de 1831 et les matrices cadastrales l´accompagnant divisent cet édifice en deux. Une telle division est actuellement encore visible dans la différence de traitement des baies (au niveau de l´encadrement) au deuxième étage.

Une première moitié de l'immeuble, constituée de trois travées avec porte cochère au centre, a pu être bâtie dans un premier temps. L´autre moitié a repris, dans le souci d'unifier la façade, le même motif d´arcades en rez-de-chaussée et de décor pour les baies de l´étage d´attique.

En 1831 le Marquis de Ruolz (qui réside alors au numéro 4 rue du Perat, actuel n°10 rue Antoine-de-Saint Exupéry) est le propriétaire des deux parties.

Le bâtiment a sûrement été ultérieurement raccordé au niveau des circulations intérieures puisqu´en 1865, les relevés de voirie ne mentionnent plus qu´une seule parcelle. La famille Ruolz est propriétaire du bâtiment jusqu´en 1919 au moins. L´immeuble est ensuite la propriété de la famille de Saint Phalle, acheté le 29 février 1944 par l´Association immobilière de Bellecour. Elle fait apport de ce bien à l´association des Fondateurs et protecteurs des facultés catholiques (AFPCIL) en fusionnant avec elle le 14 octobre 1974 sous conditions suspensives. L´acte définitif est rédigé le 9 décembre 1979.

Une partie de l´édifice a aujourd´hui disparu. Il s´agit des bâtiments sur cour, démolis en deux temps : lors de la construction du bâtiment ISARA en 1958 par Georges Curtelin, et en 1972-1974 par Charles Curtelin pour la seconde phase.

DESCRIPTION

L´élévation antérieure de l´immeuble est haute de trois étages carrés et un demi-étage en plus du rez-de-chaussée et large de six travées dont une double.

Le rez-de-chaussée orné d´un appareillage simple régulier avec bossage à chanfrein est divisé en 6 travées : quatre ouvertures en forme d´arcade en anse de panier avec impostes saillantes et clé passante et pendante (aux travées 1, 3, 4, 6). Une porte piétonne au niveau de la cinquième travée, moins haute que les arcades et surmontée d´un hublot à tore. La porte cochère se situe au niveau de la seconde travée. Elle se compose d´une arcade en anse de panier, encadrée de deux pilastres de type dorique italien, reposant sur un socle, avec ressauts latéraux. La base des pilastres est de style dorique italien (et non toscan) puisqu´il s´agit d´un tore surmonté d´une baguette et d´un réglet.

L´entablement se compose d´une architrave à deux fasces couronnée par un réglet, d´une frise ornée de métope avec à l´intérieur de patères plates mais dont les habituels triglyphes sont ici remplacés par de simples formes carrés ; puis d´une importante corniche à larmier et cimaise, le larmier étant souligné par un corps de moulure.

Une clé à écusson est sculptée au milieu de la frise, mais le décor représenté semble avoir été enlevé. Cependant un mémoire de maîtrise de 1972 (Gattefosse, p. ) le décrit comme « représentant des fuseaux et levrier. » Les écoinçons possèdent un bossage en pointe de diamant.

Quelques maladresse dans la sculpture du décor. Notamment au niveau de la frise avec les patères des métopes sculptées de façon irrégulière et parfois non centrée.

Premier étage divisé en six travées, avec une baie double au niveau de la seconde. Des jambes avec un bossage régulier à refends divise la façade en quatre travées irrégulières et lient les niveaux entre eux. Les trois premières ont un traitement identique, la seconde étant plus large car comprenant une baie jumelée.

Cet étage est séparé du rez-de-chaussée par un large bandeau. Les fenêtres ont toutes le même encadrement : un chambranle simple avec une fine baguette en relief le délimitant des trumeaux.

Les encadrements des baies du 2e étage sont plus travaillés, avec chambranle à crossettes et baguette reposant sur un appui de fenêtre et couronné d´un larmier surmonté d´un réglet. Les fenêtres des trois travées suivantes sont de plus petite dimension et n´ont qu´un encadrement à crossettes avec baguette

Le troisième étage est séparé du précédent par un bandeau sur lequel viennent reposer toutes les baies. Celles-ci ont un décor identique, constitué d´un chambranle simple à crossettes et baguette. Les trois premières ouvertures ont une petite console rectangulaire qui vient prolonger l´encadrement du chambranle en dessous du bandeau.

L´attique possède des baies à meneaux encadrées par des pilastres cannelés qui sont surmontés chacun de trois denticules. L´intervalle entre les fenêtres est également surmonté de denticules. Un large bandeau à deux fasces marque cet étage d´attique, lequel supporte à son tour une corniche.

La porte cochère s´ouvre sur un large passage couvert par une croisée d´arêtes. Puis le passage vers la cour se réduit, pour laisser la place au départ de rampe de l´escalier sur la gauche, il s´agit alors simplement d´une voûte en berceau avec arc en anse de panier. L´escalier est rampe sur rampe à deux volées avec un mur noyau plein.

L´élévation postérieure est plus complexe car elle a subi plusieurs modifications. Les deux parties les plus sombres, percées de petites baies rectangulaires, étaient auparavant prolongées par des retours sur angle. La destruction de ces éléments dans les années 1960-1970 a donné à la façade actuelle cette apparence.

La partie située au-dessus passage cocher est composée de cinq baies à meneaux et croisillons, espacées plus ou moins régulièrement. Les travées 3 et 4 éclairent le repos de l´escalier, ce qui explique que les fenêtres supérieures soient bouchées puisque le repos se situe à ce niveau. En revanche sur les autres baies, les meneaux et croisillons ont été ôtés, seules des marques permettent de deviner leur ancienne présence.

Au 2e étage, le même système est repris, mais les deux 1ères travées ont conservé le meneau pour l´une, la croisée pour la seconde. Il en est de même au 3e étage, où toutes les baies ont gardé leur croisée. Les ouvertures de l´attique sont de petites baies avec uniquement un meneau.

La seconde partie de l´élévation postérieure non remaniée est composée d´une galerie (couverte pour le troisième étage) avec une fenêtre, et d´une travée à une baie, anciennement à meneaux et croisillons pour chaque étage.

Toutes les pièces du rez-de-chaussée (huit conservées) sont voûtées d´arêtes. Il s´agit pour la plupart d´anciennes boutiques.

Les étages suivants ont tous entre neuf et dix pièces, dont certaines ont été modifiées pour les transformer en locaux administratifs.

Bâtiment datant du 17e siècle. Le cadastre napoléonien de 1831 divise cet édifice en deux bâtiments séparés. Il fut probablement raccordé au niveau de ses circulations internes dans la deuxième moitié du 19e siècle. Les bâtiments annexes donnant sur la cour ont été démolis dans la seconde moitié du 20e siècle pour l´agrandissement des locaux universitaires.

  • Période(s)
    • Principale : 2e moitié 17e siècle , (incertitude)

L´élévation antérieure sur rue est haute de quatre niveaux et large de six travées ; au rez-de-chaussée, porte à ordonnance dorique. L´élévation postérieure a subi des modifications (destructions des bâtiments en retour sur cour). Escalier rampe sur rampe à gauche du passage cocher voûté d´une croisée d´arêtes. Toutes les pièces du rez-de-chaussée sont également voûtées d´arêtes.

  • Murs
    • enduit
    • pierre de taille
    • moellon
  • Toits
    tuile mécanique
  • Étages
    sous-sol, rez-de-chaussée, entresol, 2 étages carrés, étage en surcroît
  • Couvrements
    • voûte d'arêtes
  • Élévations extérieures
    élévation ordonnancée
  • Couvertures
    • toit à deux pans
  • Escaliers
    • escalier dans-oeuvre : escalier tournant à retours sans jour en maçonnerie
  • Typologies
    immeuble à immeuble à un corps de bâtiment
  • État de conservation
    bon état
  • Statut de la propriété
    propriété d'une personne morale
  • Intérêt de l'œuvre
    à signaler

Bibliographie

  • GATTEFOSSE, Françoise. Inventaire des maisons du XVIIe siècle, Lyon presqu´île.. Dir. D.Ternois. Mém. Maîtrise : histoire de l´art : Lyon 2 : 1972. 270 p. : ill.

    p. A NOTER

Documents figurés

  • Elévation postérieure lors des travaux du bâtiment ISARA (2nd phase). [1972]. 1 photogr. pos. (épreuve sur papier) (AP C.Curtelin)

  • Rue Alphonse Fochier n°10 et 12, état des lieux, plans des niveaux /G.Curtelin, 1955. [1 : 500] (AP C.Curtelin)

  • Rue Alphonse Fochier n°10 et 12, état des lieux, plan et coupe /G.Curtelin [1 : 100] 1955 (AP C.Curtelin)

  • Rue Alphonse Fochier n°12, état des lieux des possession de Berrier et Millet /G.Curtelin, 1956. [1 : 100] (AP C.Curtelin)

Date(s) d'enquête : 2009; Date(s) de rédaction : 2009
© Région Rhône-Alpes, Inventaire général du patrimoine culturel
© Ville de Lyon
Guégan Catherine
Guégan Catherine

Chercheuse au service de l'Inventaire général du patrimoine culturel (2006-...)

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