Dossier de présentation du mobilier IM69001372 | Réalisé par
Dandel Elisabeth
Dandel Elisabeth

Chercheuse indépendante depuis 2003 auprès des services régionaux de l'Inventaire et de collectivités. A réalisé ou participé en tant que prestataire aux opérations suivantes : " Patrimoine des lycées " (avec la collaboration de Frederike Mulot), 2010-2015, " 1% artistiques ", 2019-2020 (avec la collaboration de Valérie Pamart), " Inventaire topographique de deux communes de l'ancien canton de Trévoux " (Pays d'Art et d'Histoire Dombes Saône Vallée, pour la communauté de communes Dombes Saône Vallée), 2019.

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  • enquête thématique régionale, Patrimoine des lycées
Copyright
  • © Région Rhône-Alpes, Inventaire général du patrimoine culturel

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Rhône-Alpes - Lyon 1er canton

Matériel pédagogique et objets mobiliers

Dès ses origines, l'établissement de la Martinière se dote d'outils pédagogiques servant de supports à l'enseignement. Les registres des délibérations de la commission de la Fondation Martin mentionnent les achats, puis les dons, venus enrichir les collections. Machines, instruments de physique et de chimie, matériel de dessin constituent le fonds pédagogique, à côté des ouvrages nécessaires aux apprentissages.

C'est la donation du professeur Eynard (enrichie du cabinet de physique de Tabareau, qu'Enard avait acquis à la mort de ce dernier), qui de toute évidence a été la plus marquante. Dans sa séance du 17 décembre 1832, la commission offre à l'enseignant, en témoignage de sa reconnaissance, un logement au sein de l'école : "La résidence de M. Eynard à la Martinière serait pour cette institution naissante un précieux élément de prospérité, puisqu'en éclairant de ses sages conseils les Professeurs de l'école il donnerait aux élèves le haut encouragement de son exemple. La commission administrative de la Martinière offre à M. le Docteur Eynard la jouissance, sa vie durant, de l'appartement anciennement occupé par le Commandement de la Gendarmerie, sauf les pièces qui seront reconnues nécessaires à l'administration" (A Fondation Martin, registre des délibérations No 1, du 20 août 1832 au juillet 1841, séance du 17 décembre 1832). Au point aussi qu'un musée Eynard fut installé au 1er étage des Augustins, dans l'aile ouest du cloître. Dans sa séance du 15 mars 1833, la commission indique que "Les galeries du musée sont prêtes à recevoir les machines, livres et instruments constituant la donation Eynard" (A Fondation Martin, registre des délibérations No 1, séance du 15 mars 1833). De nombreux autres dons succèdent à celui du Docteur Eynard.

Citons parmi d'autres celui de M. Etienne, mécanicien, qui en 1835 donne 2 objets : un canon en fer forgé tourné poli de trois livres de charge monté sur son affût et un "modèle de pont en fer d´une seule arche de six pieds de long avec ses balustrades aussi en fer. Ce modèle a été fait et préparé pour remplacer l'ancien pont de Serin en bois et à plusieurs arches qui avait été entraîné par la fameuse débâcle des glaces de 1789. Il sera accompagné d'une notice historique que l'auteur a promis de fournir" (A Fondation Martin, registre des délibérations No 1, séance du 12 mars 1835. Il est probable que ce modèle soit celui encore visible à l'entresol de l'immeuble rue Hyppolite Flandrin). La même année, l'ingénieur civil fabricant de machines à vapeur, M. Boury, donne le cours de physique expérimentale de Désaguilliers en 2 vol. in 4o avec planches Paris 1751, ouvrage qui selon les membres de la commission n'a qu'une seule édition.

La Fondation organise la gestion de ces dons, qui vont croissant : elle décide de dresser "au secrétariat un registre particulier uniquement destiné à accueillir les noms des donateurs, de l'objet donné, et à la suite tous les détails descriptifs et historiques qu'on pourra réunir ; et de rédiger une lettre type de remerciements ; et de créer un carton ou pancarte mentionnant les noms du donateur et de la chose donnée, qui seront placés d'une manière ostensible lors du placement qui en sera fait dans les galeries" (A Fondation Martin, registre des délibérations No 1, séance du 12 mars 1835). A l'heure actuelle, quelques machines, maquettes et appareils techniques, propriété de la Fondation Martin, sont présentés au rez-de-chaussée et au 1er étage de l'immeuble rue Hyppolite-Flandrin ; trois maquettes pédagogiques, illustrant la méthode Tabareau, occupent le hall d´honneur.

Les vestiges des collections du Musée Eynard sont entreposés au grenier du même immeuble. Les pièces les plus intéressantes ont disparu, certaines ont été remarquées dans les vitrines des antiquaires (témoignages d'anciennes Martine). Déjà dans la seconde moitié du 19e siècle, des appareils avaient été jugés sans intérêt, ni pédagogique ni historique (A Fondation Martin, Registre des délibérations No 6 ; du 8 octobre 1878 au 22 décembre 1880, p.170, séance du 10 mars 1880).

Parallèlement, la bibliothèque s'enrichit régulièrement. Rapidement un catalogue est dressé, enregistrant chaque volume dans l'ordre de leur entrée dans la collection (A Fondation Martin, registre des inventaires). Plus de 300 ouvrages sont ainsi enregistrés avant 1857, abordant aussi bien les mathématiques que la mécanique des applications, la physique et la chimie, l'histoire naturelle et les sciences industrielles, la médecine ainsi que la littérature et les voyages. Aujourd'hui, une partie de cette bibliothèque, enrichie au fil des décennies, est installée au premier étage des Augustins et constitue un décor de la salle des professeurs. L'ameublement, de grandes tables de consultation et leurs sièges, est typique des années 30.

Des objets d'art ponctuent le parcours des élèves dans la cour : buste de Tabareau sous la galerie ouest, statue du Major Martin, sous la galerie est. La salle des commissions de la Fondation Martin, au 1er étage, est meublée et ornée d'objets de qualité, dont une majestueuse tenture de soie illustrant une allégorie de l´école et les portraits en buste des principaux acteurs (fondateurs, bienfaiteurs) de la Martinière. Ces pièces sont partie intégrante de l'histoire de l´établissement ; elles illustrent aussi bien les personnages qui ont oeuvré à l'expansion de l'école, par leurs dons ou leur enseignement, que les moyens et méthodes mis en oeuvre pour atteindre les objectifs pédagogiques définis.

 

Date(s) d'enquête : 2009; Date(s) de rédaction : 2009
© Région Rhône-Alpes, Inventaire général du patrimoine culturel
Dandel Elisabeth
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Chercheuse indépendante depuis 2003 auprès des services régionaux de l'Inventaire et de collectivités. A réalisé ou participé en tant que prestataire aux opérations suivantes : " Patrimoine des lycées " (avec la collaboration de Frederike Mulot), 2010-2015, " 1% artistiques ", 2019-2020 (avec la collaboration de Valérie Pamart), " Inventaire topographique de deux communes de l'ancien canton de Trévoux " (Pays d'Art et d'Histoire Dombes Saône Vallée, pour la communauté de communes Dombes Saône Vallée), 2019.

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