• inventaire topographique
Les bories (cabanes) du canton de Grignan
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  • © Région Rhône-Alpes, Inventaire général du patrimoine culturel

Dossier non géolocalisé

  • Dénominations
    cabane
  • Aires d'études
    Grignan
  • Adresse
    • Commune : Drôme

Dans le canton de Grignan, 14 cabanes en pierre sèche, dites bories, ont été repérées. Il y en aurait une quarantaine sur la commune de Grignan, 36 sur celle de Chamaret et un peu moins sur celles de Chantemerle et de Taulignan, mais beaucoup de bories sont difficiles d'accès, au milieu des bois, ou en ruines et elles ne sont pas répertoriées sur le cadastre. Leur origine est difficile à déterminer. Quelques-uns la font remonter à l'Antiquité, voire à la Préhistoire. Ce qui est certain, c'est qu'il s'agit d'un lieu d'abri, de refuge lors du mauvais temps, qui fut aussi utilisé pendant les périodes de violences (guerres de Religion, de 1939-1945). Les plus anciennes constructions de bories dans l'aire d'étude de Grignan paraissent remonter au 17e ou au 18e siècle. Elles diffèrent beaucoup des bories primitives dans leurs formes et leurs dimensions (les bories primitives auraient été plutôt coniques), les plus récentes étant de plan carré, mais il en subsiste quelques-unes circulaires. Utilisées autrefois comme habitations ou refuges pour les bergers, elles ne servent plus depuis longtemps que comme cabanes à outils ou abris de chasseurs. A Grignan, les bories sont restées de dimensions modestes comparées à celles de la montagne de la Lure ou de Gordes dans le Vaucluse, où elles ont abouti à la construction de grands bâtiments de ferme.

  • Période(s)
    • Principale : Moyen Age , (incertitude)
    • Principale : Temps modernes
    • Principale : 1ère moitié 19e siècle , (incertitude)

Les bories du canton sont construites en pierre sèche, pierres plates que l'on appelle "lauzes". Elles sont édifiées sur le principe de la "fausse voûte en encorbellement", coupole en tas de charge, généralement quadrangulaire ou circulaire. Elles sont parfois isolées, parfois adossées à un talus ou intégrées dans un mur en terrasse. Leurs dimensions n'excédent pas 6 m de côté, quelques-unes présentent un empattement de chaque côté. Elles sont couvertes des lauzes de l'extrados de la coupole. Elles ne comportent qu'une pièce en rez-de-chaussée, quelquefois partiellement creusée dans le rocher (Chamaret, les Evabres). La plupart sont de plan rectangulaire ou carré, parfois presque circulaire (Chamaret, les Piaunes ; Taulignan, Serre du Pic ; Grignan). L'entrée, de 1,20 m à 1,70 m de haut, est construite avec soin : généralement rectangulaire ou carrée, elle est couverte d'un linteau en pierre de taille ; les piédroits sont parfois inclinés, jusqu'à donner une porte de forme triangulaire, comme celle de la borie des Hermas à Chantemerle-lès-Grignan. Cette entrée, unique ouverture, peut être surmontée d'un jour ou d'un triangle de décharge (Chamaret, les Souteras et les Evabres). Les pierres sont retouchées et assemblées à l'extérieur de façon à présenter une paroi verticale et régulière.

  • Typologies
    plan carré ; plan rectangulaire ; plan circulaire
  • Toits
    calcaire en couverture
  • Murs
    • calcaire
    • pierre sèche
  • Décompte des œuvres
    • repérées 14
    • étudiée 1
Date(s) d'enquête : 2000; Date(s) de rédaction : 2002
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