Dossier collectif IA26000487 | Réalisé par
  • inventaire topographique, Inventaire du Parc naturel régional des Baronnies provençales
Les entrepôts agricoles de Barret-de-Lioure
Copyright
  • © Parc naturel régional des Baronnies provençales
  • © Région Auvergne-Rhône-Alpes, Inventaire général du patrimoine culturel

Dossier non géolocalisé

  • Dénominations
    entrepôt agricole
  • Aires d'études
    Espace patrimonial et paysager du Bassin de Montbrun-les-Bains
  • Adresse
    • Commune : Barret-de-Lioure

I. Contexte de l'enquête

1. Le repérage

Ce dossier concerne les entrepôts agricoles de la commune de Barret-de-Lioure (canton de Nyons et Baronnies, Parc naturel régional des Baronnies provençales, département de la Drôme).

Le terme "entrepôt agricole" correspond aux édifices destinés à stocker des denrées agricoles (foin notamment) ou de l'outillage (remise). Souvent, ils comprennent également une partie destinée au bétail (étable, bergerie, écurie…) ou à l'homme (logis saisonnier). Ne sont pas concernées ici les dépendances immédiates des fermes (voir dossier collectif fermes).

2. Les conditions de l'enquête

Le repérage des entrepôts agricoles sur la commune de Barret-de-Lioure a été effectué au cours des mois d'avril et mai 2016. Le recensement s'est fait à partir du cadastre de l'édition mise à jour pour 1987. Le plan cadastral dit "napoléonien" (1813), et son état des sections (1824) ont servi de point de repère et de comparaison pour les bâtiments antérieurs à cette date ; l'ensemble des états des sections de ce cadastre a été consulté. Toutes les constructions portées sur le cadastre de 1987 ont été vues, au moins de l'extérieur.

Le repérage a été effectué à l'aide d'une grille de description morphologique propre aux entrepôts agricoles et décrivant :

- la ou les fonction(s) visible(s) du bâtiment, niveaux par niveaux,

- la mitoyenneté,

- les accès,

- les matériaux principaux et secondaires et leur mise en œuvre,

- la forme du toit, la nature de la charpente, de la couverture et de l'avant-toit,

- le nombre d'étages visibles,

- la description des élévations et des baies,

- les aménagements intérieurs

- les inscriptions historiques : dates portées, inscriptions…

Cette grille de repérage a donné lieu à l'alimentation d'une base de données destinée à faire un traitement statistique et cartographique.

Le repérage est toujours confronté à la question de l'état du bâti. Ainsi, ont été repérés les bâtiments ayant subi quelques modifications de détail n'affectant pas leur lecture architecturale. Les bâtiments ruinés mais dont le parti pris architectural d'origine restait lisible ont également été repérés. En revanche, les bâtiments ayant subi des transformations majeures rendant illisibles leurs caractères architecturaux n'ont pas été retenus. Les bâtiments non retenus sont principalement ceux qui ont été très remaniés à une période récente, selon des normes de construction, des matériaux et un vocabulaire architectural très éloignés de ceux de l'architecture locale : élévations entièrement repercées de grandes ouvertures rectangulaires masquant les baies anciennes, utilisation de matériaux récents rendant illisible le parti d'origine, restructuration intérieure totale ou profonde…

La qualité de conservation architecturale du corpus communal est moyenne puisque, si 31 % des entrepôts agricoles peuvent être considérés comme « préservés », près de la moitié (49 %) sont « ruinés » (il s'agit dans ce cas uniquement de la ruine de la toiture et d'une partie des aménagements intérieurs, qui n'empêche pas la saisie des critères de repérage essentiels). Les entrepôts agricoles « restaurés » concernent 10 % du corpus, et cette proportion est la même pour ceux qui sont considérés comme « dénaturés ». Les deux-tiers des entrepôts agricoles sont désaffectés, 18 % sont encore en activité et 15 % sont réutilisés.

39 entrepôts agricoles ont été repérés ; 11 d'entre eux ont été sélectionnés (28 % du corpus).

II. Caractères morphologiques

1. Localisation et contexte historique

Localisation

Il existe deux types d'emplacement pour les entrepôts agricoles. Ils peuvent être associés à d'autres constructions, aux abords immédiats du village (entrées du village, quartier du Terron) ou dans les hameaux (hameau du Moulin, hameau ruiné de Valaury). Ils peuvent aussi être isolés dans les terres agricoles, les prés de fauche ou les pâturages.

Les bergeries connaissent une répartition un peu différente, et elle sont surtout concentrées sur la Montagne d'Albion et le versant sud de la Montagne du Buc.

Le bassin versant de l'Anary regroupe 69 % des entrepôts agricoles de la commune de Barret-de-Lioure. Ils sont concentrés en deux principaux pôles (le quartier du village et du Terron d'une part, et le quartier du Moulin d'autre part), qui totalisent à eux deux presque la moitié du corpus de ce bassin versant. Le reste est dispersés sur les versants, à proximité des anciennes zones de cultures ou d'élevage. Le bassin de l'Anary comprend 37 % des bergeries, toutes situées dans la partie haute de l'adret.

Le bassin versant de la Nesque regroupe 23 % de l'ensemble du corpus communal, mais il comprend 50 % des bergeries.

Le bassin versant de la Méouge comptabilise seulement 8 % des entrepôts agricoles et il comprend 13 % des bergeries.

Contexte historique

Seuls une demi-douzaine de bâtiments possèdent une date portée ; elles sont échelonnées entre le début du 19e siècle ou la fin du 20e siècle : 1821 (le Terron) pour la plus ancienne, 1841 (le Moulin), 1854 (la cour), 1864 (le Terron), 1923-1925 et 1978 (Baïs).

Un seul bâtiment a été estimé pouvoir dater du 17e siècle (la Cour), et seulement 18 % des entrepôts agricoles paraissent avoir une origine qui remonte au 18e siècle. 69 % datent du 19e siècle, 5 % datent de la fin du 19e siècle ou de la première moitié du 20e siècle et autres 5 % pour ceux de la seconde moitié du 20e siècle. A l'intérieur de ce corpus communal, la datation des bergeries suit la même logique, puisque 19 % d'entre elles paraissent remonter à la seconde moitié du 18e siècle et 69 % datent du 19e siècle. On note 12 % de bergeries qui correspondent à une création du 20e siècle.

Ces datations d'origine doivent être nuancées par le fait que plus d'un quart des bâtiments ont connus des reprises au cours du temps, caractérisées par la présence d'extensions ou de surélévations anciennes.

2. Implantation et composition d'ensemble

Implantation

Seulement cinq bâtiments (13 % du corpus) possèdent un mur mitoyen, qui est partagé avec un autre entrepôt agricole. Cette disposition se retrouve uniquement au village, au Terron et au hameau du Moulin. Les bâtiments restants sont isolés d'autres constructions, et ne possèdent donc aucune mitoyenneté.

MITOYENNETE

entrepôts agricoles de Barret-de-Lioure

0 mur mitoyen

87,0 %

1 mur mitoyen

13,0 %

mitoyenneté des entrepôts agricoles de Barret-de-Lioure

Trois entrepôts agricoles (8 % du corpus) seulement sont implantés en terrain plat, aux quartiers de la Plaine d'Eyrolles, la Serrière de Piberos et le Moulin.

Effectivement, du fait d'un relief très marqué sur presque tout le territoire communal, la plupart d'entre eux sont installés en terrain pentu. 72 % des entrepôts agricoles sont adossées perpendiculairement au sens de la pente, alors que 20 % sont adossés parallèlement au sens de la pente. Deux bâtiments sont directement adossés au rocher. Ces dispositions se traduisent par la présence très fréquente d'un ou deux étages de soubassement.

IMPLANTATION

entrepôts agricoles de Barret-de-Lioure

terrain plat

8,0 %

perpendiculaire au sens de la pente

72,0 %

parallèle au sens de la pente

20,0 %

implantation des entrepôts agricoles de Barret-de-Lioure

Composition

Les entrepôts agricoles sont des blocs à terre sur un niveau pour un tiers d'entre eux, et des blocs en hauteur pour le reste, qui comportent de un à trois niveaux.

Espaces libres

La présence d'une aire à battre mitoyenne concerne 31 % du corpus communal, celle d'une cour ouverte accompagnant le bâtiment a été repérée pour un quart des entrepôts agricoles. La présence simultanée de ces deux types d'aménagements est signalée pour seulement 8 % de l'ensemble. Dans deux cas, la cour est limitée par un muret en pierre sèche.

Environnement végétal

15 % des entrepôts agricoles sont accompagnés d'un ou deux arbres, très majoritairement du tilleul, mais l'amandier et le prunier ont également été notés.

Deux bâtiments sont implantés dans des vergers (cerisier et noyer).

3. Matériaux et mise en œuvre

Maçonnerie

Presque tous les entrepôts agricoles sont construits en maçonnerie de moellons calcaires, complétés par des moellons de brèche calcaire dans 18 % des cas. Dans deux cas, on relève également la présence de moellons de tuf en complément (quartiers du Génisseau et de la Cour). Un seul entrepôt agricole est construit en parpaings de béton (vallon de Font Nouvelle), et ce matériau est également employé dans l'agrandissement d'un autre bâtiment (vallon de Baïs)

31 % des bâtiments sont maçonnés à cru, c'est à dire en pierre sèche. Les autres sont bâtis à chaux et à sable, en opus incertum.

Détail de la maçonnerie d'un entrepôt agricole. Quartier de Font Nouvelle.Détail de la maçonnerie d'un entrepôt agricole. Quartier de Font Nouvelle. Maçonnerie en pierre sèche d'une bergerie. Quartier du Farnet.Maçonnerie en pierre sèche d'une bergerie. Quartier du Farnet.

Pour les trois-quart du corpus, les chaînes d'angles sont en moellons, dont un tiers en gros moellons équarris, de calcaire, parfois associé de la brèche calcaire. Les chaînes d'angles en pierre de taille calcaire concernent que 23 % des bâtiments. Dans deux cas, elle sont associées à des gros moellons équarris.

Chaîne d'angle nord-est, en gros moellons équarris. Entrepôt agricole à proximité du village.Chaîne d'angle nord-est, en gros moellons équarris. Entrepôt agricole à proximité du village. Chaîne d'angle en pierre de taille. Entrepôt agricole au village.Chaîne d'angle en pierre de taille. Entrepôt agricole au village.

Les enduits anciens sont conservés ou lisibles dans 87 % des cas. Les enduits rustiques concernent 15 % du corpus, les enduits à pierres vues 13 % et les enduits lisses seulement un cas. En revanche, les élévations de plus de 56 % des bâtiments sont sans enduit.

ENDUITS

entrepôts agricoles de Barret-de-Lioure

à pierres-vues

13,0 %

à inclusions

0,0 %

rustique

15,0 %

lisse

2,5 %

à la tyrolienne

0,0 %

sans enduit

56,5 %

enduit récent

13,0 %

nature des enduits des entrepôts agricoles de Barret-de-Lioure

Enduit rustique sur un entrepôt agricole, au quartier du Terron.Enduit rustique sur un entrepôt agricole, au quartier du Terron.

Ouvertures

Pour 10 % des bâtiments, les encadrements des ouvertures (portes et fenêtres) ont été trop transformés pour êtres pertinents. Les autres sont pour près des deux-tiers en maçonnerie brute de moellons ou, pour 15 %, ils sont lissés au mortier de gypse portant feuillure. Seulement trois cas d'encadrements en pierre de taille ont été repérés.

Les linteaux sont droits et monoxyles dans 82 % des cas, ou droits et monolithes dans 14 % des cas. Deux ouvertures en arc segmentaire de moellons clavés ont également été notées. Un encadrement en pierre de taille est aussi en arc segmentaire.

Aucun encadrement décoré n'est à signaler.

Deux exemples de fenêtres occultées par des contrevents à cadre ont été repérés.

Voûtes et couvrements

L'absence d'une voûte a été attestée pour 69 % du corpus communal. Dans les autres cas, il s'agit d'une voûte en berceau segmentaire (deux-tiers des cas) ou en berceau plein-cintre (un tiers des cas). Quelques exemples de voûtes à pénétrations ont été observés ; ces pénétrations permettent de dégager un espace en hauteur au-dessus des mangeoires latérales.

En cas d'absence de voûte, la séparation des étages supérieurs se fait par des planchers rustiques sur solives.

Vue de volume d'une étable, entrepôt agricole au hameau de Valaury.Vue de volume d'une étable, entrepôt agricole au hameau de Valaury. Vue de volume d'une étable, entrepôt agricole au quartier de la Combe.Vue de volume d'une étable, entrepôt agricole au quartier de la Combe.

Aménagements intérieurs

Remarque : ces renseignements n'ont pu être renseignés que pour 75 % du corpus.

Le sol de l'étable ou de la remise est généralement en terre battue. Dans deux cas, un sol en lauze ou en carreaux de terre cuite a été repéré, dans une pièce de logis saisonnier. Dans deux cas également, des murs intérieurs enduits ont été notés, à nouveau dans une pièce de logis saisonnier.

Lorsqu'il y a présence de cloisons, celles-ci sont en maçonnerie. La présence d'une cheminée a été repérée dans quelques logis saisonniers (Plaines d'Eyrolles, le Génisseau, Baïs).

4. Structure, élévation, distribution

Façades et structuration des niveaux

Pour 62 % des entrepôts agricoles, la façade principale est en mur pignon, et pour le reste elle est en gouttereau. Cependant, cette répartition n'est pas la même selon les bassins versants. Ainsi, les façades en pignon ne représentent qu'un tiers des cas dans la bassin versant de la Méouge et 67 % des cas dans le bassin de l'Anary. Sur le bassin versant de la Nesque, cette disposition concerne 56 % des cas, et correspond à une bergerie les trois-quarts des fois.

Les entrepôts agricole possèdent de un à trois niveaux. Plus de la moitié (54 %) du corpus sont des bâtiments à un seul niveau, et pour les deux-tiers des cas il s'agit de bergeries, éventuellement accompagnées d'autres fonctions. Un tiers des entrepôts agricoles possèdent deux niveaux, et seulement 13 % comportent trois niveaux.

NIVEAUX

entrepôts agricoles de Barret-de-Lioure

1

54,0 %

2

33,0 %

3

13,0 %

4

2,0 %

nombre de niveaux des entrepôts agricoles de Barret-de-Lioure

Structuration des étages

Seulement trois entrepôts agricoles, installés en terrain plat, ne possèdent pas d'étage de soubassement. La présence d'un étage de soubassement concerne 82 % du corpus communal, et 18 % des bâtiments possèdent deux étages de soubassement.

A elle seule, la disposition en « unique étage de soubassement » correspond à 49 % des bâtiments. La seconde disposition est celle « étage de soubassement + rez-de-chaussée surélevé OU étage » (25 % du corpus).

Fonctions des étages

Le premier niveau des entrepôts agricole (étage de soubassement ou rez-de-chaussée selon les cas) est dédié à une fonction unique dans 57 % des cas. Il est utilisé comme étable pour 41 % du corpus communal, comme bergerie pour 39 % ou comme remise (31 %).

Lorsqu'il s'agit d'une étable, elle est seule a occuper l'espace dans 69 % des cas, sinon elle le partage avec une remise ou parfois une citerne.

Lorsqu'il s'agit d'une bergerie, elle est associée à une citerne dans un peu moins de la moitié des cas (47 %), à un logement saisonnier (un tiers des cas) ou à une remise. Dans 39 % des cas, elle est seule à occuper l'espace.

Lorsqu'il s'agit d'une remise, une autre fonction lui est associée dans les deux-tiers des cas (étable, logement saisonnier, bergerie, etc.).

Au total, la présence d'un logis saisonnier en premier niveau de bâtiment agricole concerne 13 % du corpus communal.

Lorsqu'il y a présence d'un deuxième niveau (second étage de soubassement, rez-de-chaussée surélevé ou étage selon les cas), celui-ci est partagé entre plusieurs fonctions dans 84 % des cas. Cet étage est majoritairement utilisé pour un fenil (55 % du corpus concerné) ou pour un logement saisonnier (33 % du corpus concerné). Il peut également accueillir une remise ou un séchoir.

Le fenil est associé à un séchoir dans 40 % des cas, ou à un logement saisonnier (40 % des cas). Dans un cas, il est également associé à un pigeonnier (le Terron).

La présence d'un logis saisonnier en deuxième niveau de bâtiment agricole concerne 33 % du corpus concerné et il en est l'unique fonction dans un tiers des cas.

Lorsqu'il y a présence d'un troisième niveau (uniquement un étage de comble), celui-ci associe toujours plusieurs fonctions. Il est systématiquement utilisé comme fenil, associé à un séchoir (80 % des cas) ou à un logement saisonnier.

La présence d'un logis saisonnier en deuxième niveau de bâtiment agricole concerne 20 % du corpus concerné

Sur l'ensemble du corpus communal, tous étages confondus, la présence d'un logis saisonnier concerne un quart du corpus communal. Les bâtiments concernés sont le plus souvent éloignés des zones d'habitat, mais on en trouve néanmoins un à côté du village et un autre au Moulin. La réalité de cette fonction de logis saisonnier témoigne d'une limite floue entre bâtiment destiné à l'habitation et bâtiment destiné au stockage agricole, caractéristique qui rend parfois difficile le distinguo entre maison et bâtiment agricole.

Accès et circulations

Dans le cas d'une porte d'accès unique (51 % du corpus communal), celle-ci est percée très majoritairement dans le mur pignon (85 % des cas) ou dans le mur gouttereau (15 % des cas).

Dans le cas d'entrepôts possédant plusieurs portes d'accès percées sur une seule et même élévation (8 % du corpus communal), celles-ci sont toujours percées sur le mur gouttereau.

Dans le cas de bâtiments possédant plusieurs portes percées sur des élévations différentes (41 % du corpus communal), celles-ci aménagent le plus souvent un accès orthogonal (63 % des cas). Elles peuvent néanmoins être parfois affrontées en mur pignon (31 % des cas) ou en mur gouttereau (6 % des cas).

La présence de baies fenières concerne seulement 23 % du corpus communal. Elles sont percées en façade arrière (45 % des cas), en façade latérale (33 % des cas) ou en façade latérale (22 % des cas).

La présence passée d'un escalier de distribution extérieur (aujourd'hui détruit) a été notée pour seulement un bâtiment (quartier du Moulin). De forme droite, il était adossé parallèlement au pignon.

5. Toit et couverture

Forme du toit

Sur la commune de Barret-de-Lioure, tous les toits sont en pente douce. 51 % des entrepôts agricoles possèdent un toit à longs pans, 44 % possèdent un toit à un pan et 5 % possèdent un toit à un pan associé à un toit à longs pans.

La bergerie du Jambard possède un toit à longs pans brisés, avec des croupes.

TOIT

entrepôts agricoles de Barret-de-Lioure

un pan

44,0 %

longs pans

51,0 %

mixte

(un pan + longs pans)

5,0 %

nature des toits des entrepôts agricoles de Barret-de-Lioure

Charpente

L'observation de la charpente n'a été possible que pour 59 % des bâtiments repérés.

Elle est ou était à pannes dans 70% des cas, et les plus petits bâtiments peuvent n'avoir qu'une unique panne faîtière. En outre, on relève la présence de pannes sur chevrons dans 13 % des cas. Deux cas de charpente uniquement constituée de chevrons ont été notés au quartier du Moulin, sur des bâtiments monofonctionnels à usage de remise. Au quartier de Font Nouvelle, une bergerie des années 1970-1980 possède une charpente avec fermes à poinçons et arbalétriers.

Dans trois cas, une pile de fond venant soutenir la charpente a été observée.

Charpente à pannes, entrepôt agricole au Terron.Charpente à pannes, entrepôt agricole au Terron. Pilier maçonné, bergerie au quartier de la Passière.Pilier maçonné, bergerie au quartier de la Passière.

La bergerie du Jambard possède une charpente à arcs diaphragmes brisés, en moellons clavés et maçonnés.

Avant-toit et saillie de rive

L'observation de ce critère n'a été possible pour 46 % des bâtiments repérés, soit à cause de la ruine de la toiture, soit à cause de sa réfection récente.

Le débord des tuiles de couverture est employé dans un tiers du corpus concerné, associé pour un tiers à un débord de tuile en saillie de rive. Un débord de lauzes calcaires, scellées au faîte du mur gouttereau, a été relevé pour 22% du corpus concerné. Il est pour moitié associé à un débord de lauzes en saillie de rive.

Pour un tiers du corpus concerné, l'avant-toit est constitué d'un rang de génoise, qui est peint en blanc dans deux cas. Ce type d'avant-toit est associé moitié-moitié à une saillie de rive constituée du débord des tuiles de couverture ou d'un rang de génoise. La présence d'un avant-toit avec deux rangs de génoise a été observé dans deux cas (au village et à la Cour), avec dans un cas un saillie de rive de même nature.

Au total, la présence d'un rang de génoise en saillie de rive est avérée pour 55 % du corpus concerné. Dans le cas d'un avant-toit associé à une saillie de rive en génoise, le passage de l'un à l'autre est traité en éventail.

AVANT-TOIT

entrepôts agricoles de Barret-de-Lioure

(corpus hors non significatif)

débord des tuiles

33,0 %

débord des chevrons

0,0 %

débord de lauzes

22,0 %

un rang de génoise

33,0 %

deux rangs de génoise

11,0 %

nature des avants-toit des entrepôts agricoles de Barret-de-Lioure

Couverture

La couverture traditionnelle est la tuile creuse (77 % des bâtiments repérés). Elle a parfois été remplacée par des plaques de tôle ou plus récemment par des plaques de fibro-ciment (18 % du corpus). Deux cas de couverture en lauze calcaire ont été observés aux Plaines, sur des constructions en pierre sèche et un autre sur une citerne en excroissance à Chanaux. Quelques bâtiments (10 % du corpus) possèdent une couverture associant deux matériaux.

COUVERTURE

entrepôts agricoles de Barret-de-Lioure

tuile creuse

77,0 %

tuile plate mécanique

0,0 %

lauze

8,0 %

moderne

18,0 %

nature des matériaux de couverture des entrepôts agricoles de Barret-de-Lioure

III. Typologie

1 - ENTREPOTS AGRICOLES UNIFONCTIONNELS

1.1 - Entrepôt agricole uni-fonctionnel : fenil (0 % du corpus) ; (0 repéré ; 0 sélectionné) ; un ou deux niveaux ; fonction unique de fenil ; sous-type hangar : structure porteuse à piliers (éventuellement cloisonnée)

1.2 – Entrepôt agricole uni-fonctionnel : remise ou étable (31 % du corpus) ; (12 repérés ; 2 sélectionnés (17 %)) ; un ou deux niveaux ; fonction unique de remise ou d'étable ; sous-type hangar : structure porteuse à piliers (éventuellement cloisonnée)

2 – ENTREPOTS AGRICOLES MULTIFONCTIONNELS

2.1 – Entrepôt agricole multi-fonctionnel : fenil sur étable (15 % du corpus) ; (6 repérés ; 0 sélectionné (0 %)) ; deux niveaux ou plus ; fonction double : étable + fenil

2.2 – Entrepôt agricole multi-fonctionnel : polyvalent avec fenil (26 % du corpus) ; (10 repérés ; 3 sélectionnés (30 %)) ; deux niveaux ou plus ; fonctions multiples + fenil ; sous-type hangar : possibilité d'un seul niveau ; structure porteuse à piliers (éventuellement cloisonnée)

2.3 – Entrepôt agricole multi-fonctionnel : polyvalent sans fenil (28 % du corpus) ; (11 repérés ; 6 sélectionné (55 %)) ; un à plusieurs niveaux ; fonctions multiples + absence de fenil ; sous-type hangar : possibilité d'un seul niveau ; structure porteuse à piliers (éventuellement cloisonnée)

Interprétation de la classification

Les données statistiques sur la commune de Barret-de-Lioure montrent une répartition relativement homogène de des différents types d'entrepôts agricoles.

Ainsi les entrepôts agricoles uni-fonctionnel sans fenil (type 1.2) représentent 31 % du corpus communal. Pour un quart d'entre eux, il s'agit d'une remise, et pour les trois-quart restant, ils s'agit d'une bergerie, qui est accompagnée d'une petite citerne dans plus de la moitié des cas. A noter, l'absence totale de bâtiment exclusivement dédiés au stockage du fourrage (type 1.1).

Les entrepôts à fonctions multiples avec fenil représentent 41 % du corpus communal, et cette catégorie est divisée en deux types.

Le type 2.1, qui correspond à une association simple de type grange-étable, ne concerne que 15 % des entrepôts agricoles de la commune. Le fenil peut-être complété par un séchoir, ces deux fonctions étant facilement permutables. Le type 2.2 représente 26 % du corpus communal. Il correspond le plus souvent au couple grange-étable ou grange-bergerie, auquel est associé une ou plusieurs autres fonctions (un logement saisonnier dans la moitié des cas, ou une remise, ou un pigeonnier). Dans un seul cas, il y a absence d'étable (fenil sur remise). La disposition "fenil sur étable" facilite le nourrissage du bétail en stabulation pendant l'hiver, encore améliorée par l'aménagement fréquent de trappes d'abat-foin entre le fenil et l'étable.

Les entrepôts à fonctions multiples sans fenil ( type 2.3) représentent 28 % du corpus communal. Ces entrepôts agricoles polyvalents, caractérisés par l'absence d'un fenil, associent des fonctions de remise et d'étable ou de bergerie (63 % des cas) et la présence d'un logement saisonnier est avérée pour 55 % des cas. On note que 82 % des bâtiments de ce type associent ces différentes fonctions sur un unique niveau, les 18 % restant possédant deux niveaux.

TYPE

entrepôts agricoles de Barret-de-Lioure

1.1

0,0 %

1.2

31,0 %

2.1

15,0 %

2.2

26,0 %

2.3

28,0 %

Tableau comparatif de la proportion de chaque type d'entrepôt agricole - Commune de Barret-de-Lioure

Seuls une demi-douzaine de bâtiments possèdent une date portée, qui sont échelonnées entre le début du 19e siècle ou la fin du 20e siècle. La plus ancienne date de 1821 (le Terron), 1841 (le Moulin), 1854 (la cour), 1864 (le Terron), 1923-1925 et 1978 (Baïs).

Un seul bâtiment a été estimé pouvoir dater du 17e siècle (la Cour), et seulement 18 % des entrepôts agricoles paraissent avoir une origine qui remonte au 18e siècle. 69 % datent du 19e siècle, 5 % datent de la fin du 19e siècle ou de la première moitié du 20e siècle et autres 5 % pour ceux de la seconde moitié du 20e siècle.

A l'intérieur de ce corpus communal, la datation des bergeries suit la même logique, puisque 19 % d'entre elles paraissent remonter à la seconde moitié du 18e siècle et 69 % datent du 19e siècle. On note 12 % de bergeries qui correspondent à une création du 20e siècle.

Ces datations d'origine doivent être nuancées par le fait que plus d'un quart des bâtiments ont connus des reprises au cours du temps, caractérisées par la présence d'extensions ou de surélévations anciennes.

  • Période(s)
    • Principale : 17e siècle
    • Principale : 18e siècle
    • Principale : 19e siècle
    • Principale : 20e siècle

Les entrepôts polyvalents avec fenil (c'est à dire regroupant plusieurs fonctions combinées : étable, fenil, remise, logement saisonnier, resserre, ...) représentent un peu plus de 40 % du corpus communal, et dans cette catégorie, les entrepôts du type fenil sur étable ne concernent que 38 % des cas. Les étables ou remises simples concernent un peu moins d'un tiers du corpus communal. Les bâtiments ne disposant pas de fenil regroupent plus d'un quart du corpus.

Le gros oeuvre est en maçonnerie de moellons calcaires, souvent associés avec des blocs de brèche calcaire et quelques rares fois avec des moellons de tuf. la maçonnerie est liée au mortier de chaux et de sable, les encadrements sont le plus souvent façonnés au mortier de gypse. Les chaînes d'angle sont en général en moellon, parfois associés à de la pierre de taille. Les toits sont majoritairement à longs pans, et ils sont couverts en tuiles creuses. La présence de lauze calcaire est notée, tant en couverture qu'en rive et avant-toit.

  • Typologies
    1.2 : entrepôt agricole unifonctionnel : remise ou étable ; 2.1 : entrepôt agricole multifonctionnel : fenil sur étable ; 2.2 : entrepôt agricole multifonctionnel : polyvalent avec fenil ; 2.3 : entrepôt agricole multifonctionnel : polyvalent sans fenil
  • Toits
    tuile creuse, calcaire en couverture
  • Murs
    • calcaire moellon enduit
    • calcaire moellon sans chaîne en pierre de taille
  • Décompte des œuvres
    • repéré 39
    • étudié 11

Documents d'archives

  • AD Drôme. série 3 P : 3276. Etat des sections du cadastre de Barret-de-Lioure, 1824.

    AD Drôme : 3 P 176

Documents figurés

  • AD Drôme. série 3 P : 3276. Plan cadastral de la commune de Barret-de-Lioure, 1813.

    AD Drôme : 3 p 3276
Date(s) d'enquête : 2016; Date(s) de rédaction : 2016
© Parc naturel régional des Baronnies provençales
© Région Auvergne-Rhône-Alpes, Inventaire général du patrimoine culturel