• inventaire topographique
les fermes de la commune de Grignan
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  • © Région Rhône-Alpes, Inventaire général du patrimoine culturel

Dossier non géolocalisé

  • Dénominations
    ferme
  • Aires d'études
    Grignan
  • Adresse
    • Commune : Grignan

Les fermes les plus anciennes de Grignan sont liées à la présence d'un prieuré médiéval, aux Tourettes et à Sarçon (étudiées), d'autres sont attachées à un domaine seigneurial, comme ceux de l'Estang (non vue), Portalier, Cordy, ou des Grés. Plus d'une trentaine de granges ou fermes sont portées sur la carte de Cassini (2e moitié du 18e siècle) ; beaucoup se retrouvent sur les plans du cadastre napoléonien de 1836. Sur 52 fermes repérées, 40 existent avant cette date. A part un ancien logis des Grés (H 695) qui conserve des baies en accolade (16e siècle ?) il ne semble pas subsister de bâtiments antérieurs au 17e siècle ; les premières dates portées sont du 18e siècle : 1714 et 1774 au Haut Rozet, 1785 aux Grés (H 695, 2e logis). La toponymie prend parfois le nom de la famille qui s'y est implantée, telles Boyer et Bouchet à Cordy, Meyer (Cassini), près des Blaches, devenu Blaches de Meyer, où, sans doute sur l'emplacement d'une autre, une ferme est construite en 1824 et agrandie en 1835. Des fermes se constituent à partir d'un simple bâtiment agricole, d'une bergerie isolée. La « Grange neuve » (cad. 1836) de Portalier (G 238) est agrandie en 1854 et 1867. L'occupation de la campagne se renforce tout au long du 19e siècle et de nouvelles exploitations, peu cependant, se spécialisent dans la viticulture. Les anciennes fermes sont remaniées et agrandies. Quelques fermes s'accompagnent d'une maison de maître, accolée ou séparée (Graillon, Colombeau, les Artaudes, Pradier) ; ce peut être celle du propriétaire exploitant ou d'un notable grignanais (le Roset aux Grès), la maison de campagne d'une famille drômoise ou plus éloignée. Aujourd'hui, la culture du lavandin d'intensifie et, si la viticulture et les cultures maraîchères persistent, il ne reste plus beaucoup de fermes traditionnelles en activité. Les fermes les plus isolées sont délaissées, d'autres sont devenues des résidences secondaires ; depuis une vingtaine d'années, certaines s'équipent de chambres d'hôtes.

  • Période(s)
    • Principale : 17e siècle
    • Principale : 18e siècle
    • Principale : 19e siècle
    • Secondaire : 16e siècle , (incertitude)

Les fermes de la commune sont bâties en moellon de calcaire ou de mollasse et couvertes de tuiles creuses. Elle sont souvent construites sur une déclivité, ce qui permet un accès de plain-pied au fenil par l'élévation postérieure, généralement au nord et percée de rares ouvertures pour la ventilation. A l'opposé, la façade du logis orientée au sud, donne sur la cour ; la majorité des fermes (46) possède une cour, le plus souvent fermée (35). La place du logis et la situation de l'escalier qui le dessert détermine la typologie des fermes. L'escalier est absent du type A où le logis est au rez-de-chaussée et les dépendances alignées dans le même bloc ; une échelle de meunier mène au comble. Ce type à disposition linéaire (9,5 %) se rencontre dans de petites fermes spécialisées dans la viticulture ou les cultures maraîchères. Dans le type B (15,8 %), qui semble la formule la plus ancienne, le logis situé au 2e niveau (rez-de-chaussée surélevé ou étage), est accessible par un simple escalier extérieur ; réduit à l'essentiel, il est établi au-dessus des étables et dépendances. Les types E et F dérivent du type B ; l'escalier extérieur qui dessert le logis débouche sur une terrasse ou une galerie haute sur voûte, caractéristique des fermes de la région (17,4 %). Les fermes de types C (34,9 %) et D (22,2 %), à logis sur 2 niveaux et escalier intérieur, sont les plus nombreuses et représentent 57 %. Une dizaine de fermes, qui comptent plusieurs logis, associent plusieurs types : 64 logis pour 52 fermes repérées. Le plan du bâtiment constitue un autre critère : 12 fermes sont des blocs rectangulaires à développement latéral, 17 adoptent un plan en L ou en équerre, l'aile en retour occupée par les dépendances, 3 fermes sont composées de corps de bâtiment parallèles ; le plan en U, majoritaire, se rencontre dans 21 fermes : conçu dès l'origine dans les fermes importantes, il résulte ailleurs de l'ajout successif de corps disposés autour de la cour, que ferme un portail à l'architecture souvent soignée. La nature et l'importance de l'exploitation déterminent ses dépendances, comportant au minimum une étable (ou écurie) et fenil. Beaucoup de fermes sont pourvues d'un puits (19 repérés) et d'un four à pain (16 repérés). Quelques fermes s'accompagnent d'une maison de maître, accolée ou séparée (Graillon, Colombeau, les Artaudes, Pradier).

  • Typologies
    type A : logis en rez-de-chaussée, dépendances agricoles dans le même bloc en longueur ; type B : logis à l'étage, escalier extérieur, dépendances au rez-de-chaussée ; type C : logis sur deux niveaux, escalier intérieur, dépendances agricoles dans le même bloc ou accolées ; type D : logis sur deux niveaux, escalier intérieur, élévation régulière à travées, dépendances agricoles accolées ou isolées ; type E : logis sur deux niveaux, escalier extérieur avec perron, galerie ou terrasse, dépendances agricoles dans le même bloc ; type F : logis à l'étage, escalier extérieur avec perron, galerie ou terrasse, dépendances agricoles au rez-de-chaussée et accolées ou isolées.
  • Toits
    tuile creuse, tuile plate mécanique
  • Murs
    • calcaire
    • molasse
    • enduit
    • moellon
  • Décompte des œuvres
    • bâti INSEE 420
    • repérées 52
    • étudiées 4
Date(s) d'enquête : 2000; Date(s) de rédaction : 2009