• inventaire topographique
Les maisons de la commune de Chantemerle-lès-Grignan
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  • © Région Rhône-Alpes, Inventaire général du patrimoine culturel

Dossier non géolocalisé

  • Dénominations
    maison
  • Aires d'études
    Grignan
  • Adresse
    • Commune : Chantemerle-lès-Grignan

Comme dans d'autres communes rurales, il est parfois peu aisé de distinguer les maisons comportant des dépendances et les fermes de Chantemerle-lès-Grignan. Les constructions les plus anciennes paraissent remonter au 16e siècle et se situent dans le village intra-muros. Du Moyen Age au 16e ou 17e siècle, Chantermerle comportait un habitat troglodytique important ; d'anciens logis troglodytiques désaffectés, parfois cadastrés en parcelles non bâties, servent encore aujourd'hui de dépendances et il reste des vestiges de "caves" ou resserres creusées dans la roche, principalement sous le château fort. En 1809, la commune compte 66 maisons et fermes confondues. Les statistiques de 1866 donnent 98 maisons, dont 38 au village (les 60 dispersées dans les lieux-dits sont en majorité des fermes). Le recensement de 1999 de l'INSEE ne différencie pas non plus les maisons et les fermes, mais précise que, sur le total de 132 immeubles, 75 sont des résidences principales, 51 des résidences secondaires et 6 logements sont vacants. Sur ce nombre, 75 immeubles sont antérieurs à 1915, soit 56,8 %. Une période de 60 ans, s'étendant de 1915 à 1975, montre un grand vide dans la construction (une seule maison est construite entre 1915 et 1948). Un essor considérable dans le bâtiment se manifeste à partir de 1975, avec la construction de 33 résidences principales et 6 résidences secondaires avant le dernier recensement, soit plus d'un tiers (37 % environ) du bâti total. Le repérage des maisons porte sur des constructions antérieures à 1915. Les maisons repérées sont situées dans le village ou ses abords immédiats, en bordure de la voie communale n° 1 (D 549) qui le longe. La comparaison du cadastre actuel (sections A3 du Village, et section D, lieu-dit la Côte) et du cadastre napoléonien de 1835 montre une permanence dans le bâti et très peu de constructions nouvelles. Au contraire, certaines parcelles du centre autrefois intra-muros, cadastrées en bâti au cadastre de 1835, sont aujourd'hui à l'état de ruine. La plupart des maisons repérées ont cependant été modifiées ou agrandies au cours des 19e et 20e siècles. Peu de dates sont portées sur les maisons ; on en relève trois du 19e siècle : 1830 sur le linteau de la porte d'une maison de la Côte, 1856 et 1888 dans une maison en dehors du village (non repérée), 1886 à la clef de l'arc d'un portail d'une maison du village .

  • Période(s)
    • Principale : Temps modernes
    • Principale : 19e siècle
    • Secondaire : 16e siècle

Le repérage compte 20 maisons, dont 15 dans le noyau ancien du village, et 5 sur le côté sud de la route départementale 549 qui le longe. Les maisons, ainsi que leurs dépendances, sont bâties en moellon de calcaire ou de molasse, pierre locale, leur couverture est systématiquement en tuile creuse, la plupart du temps bordée d'une génoise sur les murs gouttereaux. Elles ne comptent pas plus d'un étage et un étage (ou comble) en surcroît, parfois un étage de soubassement, selon leur position dans la pente. Presque toutes ces maisons rurales possèdent de petites dépendances au rez-de-chaussée (17 sur 20 repérées), quelques-unes voûtées, ancienne étable ou cellier ; elles sont parfois accolées à la maison et constituées d'une écurie avec fenil au-dessus. L'habitat troglodytique, s'il est en état, est utilisé comme dépendance. On peut voir, dans la falaise au sud-ouest du noyau ancien, un bel exemple d'ancien logis troglodytique (parcelle A 546 ou 547), dont la porte en plein cintre est ornée d'une archivolte moulurée (datable du 16e siècle). Près du château, une maison (A 513) possède des encadrements de baies chanfreinés et un linteau en accolade couvre la porte du logis. Quelques portes de dépendances sont cintrées, mais les baies sont généralement rectangulaires, les fenêtres à feuillure, et les élévations à travées (type IV). Un peu plus de la moitié des maisons repérées ont un escalier intérieur (12), mais beaucoup encore sont distribuées par un escalier extérieur (9, type II).

  • Typologies
    type 2 : logis à l'étage, accès par escalier extérieur, dépendances ou communs au rez-de-chaussée ; type 3 : logis au rez-de-chaussée et sur un ou deux étages, escalier intérieur ; type 4 : logis au rez-de-chaussée et sur un ou deux étages, escalier intérieur, rez-de-chaussée contenant parfois une dépendance, façade à travées régulières, maison mitoyenne ou isolée, généralement avec cour ou jardin ; type 5 : logis occupant deux étage ou plus, escaliers intérieur et extérieur, maison à deux corps de plan en L, généralement isolée dans un jardin ; type 6 : logis occupant un ou plusieurs étages, escalier intérieur ; parcelle traversante, maison présentant un ou deux étages de soubassement sur rue basse.
  • Toits
    tuile creuse, pierre en couverture
  • Murs
    • calcaire
    • molasse
    • moellon
  • Décompte des œuvres
    • bâti INSEE 132
    • repérées 20
    • étudiée 1
  • Plan et coupe de l'ancien presbytère (A3 493), devenu aujourd'hui résidence secondaire. A. C. Chantemerle-les-Grignan.

Date(s) d'enquête : 1997; Date(s) de rédaction : 1998
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